Bons sentiments.
Selon Le Canard enchaîné, l’actuelle ministre de la Culture, Fleur PELLERIN, n’aurait rien de bon à dire sur le bilan de l’ancienne locatrice de la rue de Valois, Aurélie FILLIPPETTI. Devant une poignée de journalistes, elle aurait ainsi déclaré : "Filippetti a mis tous les dossiers embarrassants sous le tapis. Elle n’a rien géré."
Eh ben dites donc ma bonne dame, en voilà deux qui s’aiment ! Et elles sont (ou furent) ministres. A mon modeste niveau, je n’ai jamais mis en cause mes prédécesseurs lorsque j’arrivais dans un nouveau poste, et j’essaie de rester éloigné de mon ancien poste. Mais c’est tellement plus facile, quand on est en échec, de tout mettre sur le dos de celui (celle) qui était là avant vous.
Tiens, vous connaissez la blague : A sa mort, Staline remet deux lettres à Kroutchev en lui disant : « A la première crise, tu ouvres la première lettre ; à la deuxième tu ouvres la seconde. » Première crise au Kremlin, Kroutchev ouvre la première : « Mets-moi tout sur le dos », d’où la déstalinisation. Deuxième crise, deuxième lettre : « Prépare tes deux lettres. »…
Donc, pour Madame Pellerin, il ne reste plus qu’une enveloppe. Et je doute qu’elle laisse une profonde trace au sein du ministère de la culture. Non, le souffle des années ’80 a bien disparu : la Fête (devenue mondiale) de la musique, le printemps des poètes auront marqué des gouvernements de gauche, comme Malraux nous avait légué les MJC. Maintenant, on prend prétexte de « la crise » pour faire disparaître festivals et actions culturelles.
Eh bien non, Madame la ministre, la culture n’est pas seulement une affaire de gestion : comme la santé, la culture n’est pas une marchandise.
Et ce n’est pas fini…