Crise financière à l'armée ?
Le président de la République, chef des armées, a annoncé le maintien des crédits alloués au ministère de la défense (de l’attaque ?) en 2015 (31,4 milliards d'euros) ainsi qu'une rallonge de 3,8 milliards d'euros sur la période 2016-2019.
La décision du président de la République rompt avec plusieurs années de baisse du budget de la défense, même si ce ministère est actuellement le deuxième le plus doté, derrière celui de l'éducation nationale (47,4 milliards d'euros en 2015). Depuis 2009, année où un effort budgétaire avait été réalisé par rapport aux années précédentes, les crédits alloués aux forces armées ont diminué de 11 %.
En « euros constants », c'est-à-dire avec pour référence la valeur de l'euro en 2014, les chiffres indiquent que le budget de la défense est passé de 33,3 milliards d'euros en 1980 à 31,4 milliards d'euros en 2014. Il a connu un pic en 1990 à 39 milliards d'euros avant de baisser progressivement jusqu'à aujourd'hui, soit une diminution de 20 % depuis vingt-cinq ans. (d’après Le Monde).
Effectivement les généraux ont raison de protester : après tout, nous n’avons jamais été autant en guerre que depuis le début de ce quinquennat. Ne serait-il pas temps que notre rôle de gendarme en Afrique s’estompe ? Ce n’est pas par les victoires militaires qu’un pays se grandit au XXI° siècle. Il me plaît de rappeler la mémoire du sénateur socialiste Marc BŒUF, qui avait signé il y a plus de vingt ans un projet de loi pour le désarmement unilatéral de la France. Il existe une force de l’ONU, les « casques bleus », dans laquelle la France pourrait envoyer un contingent afin de contribuer à la paix mondiale lorsque cela s’avère nécessaire…après les négociations indispensables si celles-ci n’avaient pas abouti. Plus de trente milliards de dépenses militaires trouveraient certainement une utilisation plus adaptée pour le bonheur de nos concitoyens.
Mais peut-être me rapproché-je trop de l’utopie socialiste ?
Et ce n’est pas fini…