Et nos enfants ?
Il est plutôt dans mes habitudes de critiquer la Cour des Comptes, qui a souvent tendance à vouloir se substituer aux politiciens élus afin de leur dicter leur conduite d’un strict point de vue comptable, ce qui, la plupart du temps se résume à des demandes d’adaptation au marché, c’est-à-dire au capitalisme triomphant. « TINA » disait le modèle britannique de Macron il y a quelques décennies lorsqu’elle mettait à bas l’Etat-providence, lui aussi issu de la deuxième guerre mondiale.
En France, le CNR nous avait proposé « Les jours heureux », notamment grâce à un financement paritaire patronal et salarié.
Or, Les Echos nous apprennent que, dans un référé publié mardi, la Cour des Comptes critique l’empilement des dispositifs successifs visant à réduire le coût du travail : réduction Fillon de 2003, crédit d’impôt compétitivité emploi de 2012 et, enfin, Pacte de responsabilité et de solidarité, avec des baisses de cotisations entrées en vigueur en janvier.
Qu’est-ce que cela veut dire ? Simplement que la sécurité sociale va voir le pseudo « trou » se creuser davantage faute de cotisations patronales et qu’on s’achemine vers de nouveaux déremboursements et l’augmentation du prix des mutuelles pour compenser, et donc la privation de soins pour de nombreux concitoyens qui n’auront pas les moyens de se payer ces extras.
Cela veut dire aussi qu’avant bien longtemps on va découvrir qu’on n’a plus les moyens de payer les retraites, faute d’absence de financement et que d’alertes ( ?) septuagénaires devront continuer de bosser.
Il paraît que « Le gouvernement étudie la refonte du barème des cotisations sociales pour intégrer 20 ans de politique de réduction du coût du travail. » Je crains le pire.
Restons vigilants.
Et ce n’est pas fini…