Malaise.
Comme la plupart de nos compatriotes, je m’étais indigné il y a deux ans lors de l’arrestation d’un équipage français qui s’apprêtait à quitter St Domingue. C’était pareil avec l’homme originaire de Metz et menacé de la peine de mort en Indonésie.
Mais depuis hier, je suis ébranlé par les développements de la première affaire. Cette exfiltration, si j’ai bien compris organisée par un député européen d’extrême droite, des seuls pilotes, abandonnant les deux autres condamnés à leur triste sort, sans aucun regrets ni remords m’est difficilement compréhensible. Cet égoïsme, ouvertement revendiqué par ceux qui ont transporté sous leurs ailes la bombe atomique (dixit le député) me choque profondément et pue, malgré toutes les dénégations, la barbouzerie souterraine. Et la solidarité fraternelle qui animait la communauté nationale risque bien de se retourner contre ceux qui en bénéficiaient.
Cela n’est pas sans me rappeler l’épisode du Rainbow Warrior, et je me souviens des mots du consul honoraire de France à Christchurch qui me racontait combien tous les politiciens d’opposition de l’époque se précipitaient vers lui pour tenter d’entrevoir les faux époux Turenge, et combien il avait été soulagé de les voir partir (mais en toute légalité) vers un atoll de la Polynésie dite française.
Maintenant, il me semble que le devoir des autorités nationales serait d’abord de se préoccuper de nos deux compatriotes toujours aux arrêts sur l’île antillaise. Ce sont eux, loin de leur famille, qui ont besoin de tout notre soutien.
Et ce n’est pas fini…