Bilan.
Hier matin la ministre de la santé et des affaires sociales était sur les ondes nationales. Elle a eu de la chance, la période au cours de laquelle elle s’est exprimée n’a pas été perturbée par ces salauds de grévistes toujours prêts à prendre les auditeurs en otage.
Elle était déjà présente au métingue des happy fous en début de semaine pour vanter les mérites de la politique menée depuis quatre ans et de préparer l’annonce de la candidature du président sortant, puisque le nombre des radiations de Pôle emploi entraîne la baisse du chômage.
Elle s’est donc déclarée très fière d’une grande réussite sociale de ce quatrenat ( ?), je veux dire le passage à 43 ans d’activités et de cotisations sociales afin de pouvoir prétendre à une retraite sans décote. Elle a quand même rajouté que la pénibilité permettrait aux travailleurs l’ayant subie de partir à 60 ans (ce qui avait été mis en place par le gouvernement socialiste sous Mitterrand). Mais j’ai mal entendu ce qui qualifiait un travail pénible, et je me suis mis à imaginer les maîtresses de maternelle, qui, si elles avaient suivi un cursus normal (bac à 18 ans + mastère 5 ans plus tard) entraient dans la vie active au plus tôt à 23 ans. 43 ans plus tard, atteintes par l’arthrose et percluses de rhumatismes engendrés par leur respectable âge de 66 ans, ne pourraient-elles pas aspirer au repos un peu avant ? Etait-ce un cadeau que l’on faisait aux instits en les inscrivant au grand livre de la dette publique à 55 ans ? Je continue à ne pas le penser.
C’est aussi une des raisons pour laquelle j’étais dans la rue avec 8999 autres personnes pour une longue manifestation à travers les artères bordelaises. Ah bon ? La police a dit 283 ? Vous êtes sûrs ?
Bon, quelques photos, avec notamment certains camarades de la CFDT qui refusent le discours anesthésiant de leur organisation.
Et ce n’est pas fini…