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Le blog de Bernard SARLANDIE

Peut-on encore croire à la politique ?

26 Février 2017, 13:33pm

Publié par Bernardoc

Ce titre, en une de Sud ouest dimanche, n'est pas loin de refléter mon état d'esprit actuel. « De scrutin en scrutin, la défiance des Français vis-à-vis de leurs représentants s'accroît » explique le sous-titre.

Et effectivement d'un côté il y a « les Français » et de l'autre « les représentants », en d'autres termes ceux qui ont fait « profession politique », sans jamais avoir tâté de la vraie vie. Les médias feignent de s'étonner que certains députés jettent l'éponge après 36 (vous avez bien lu : trente six) ans de mandat. Que connaissent-ils ceux-là des difficultés paysannes, des TMS (troubles musculo-squelettiques) des ouvriers d'usine ou des ascenseurs en panne dans les HLM ? Mais la place doit être bonne, à moins que ce ne soit un complexe de supériorité vis à vis de la plèbe électrice, sûrement pas d'un niveau intellectuel suffisant pour prétendre s'occuper des affaires de la nation.

Et bien souvent la multiplicité des mandats dans le temps se double également d'une multiplicité de mandats sur les territoires ; d'accord, pour le moment ils sont limités à deux, mais n'est-ce pas un de trop ?

Tous les Français inscrits sur les listes électorales peuvent rendre la justice « au nom du peuple français » par tirage au sort. Pourquoi, plutôt qu'une « dose de proportionnelle » (je suis pour la proportionnelle intégrale) ne pourrait-on pas mettre en place une « dose de tirage au sort » pour la gestion des affaires à tous les niveaux, en commençant par le niveau local ? Mais d'abord rendons le vote obligatoire et infligeons une amende dissuasive (comme pour les sénatoriales) à ceux qui voudraient se soustraire à ce devoir civique. Et, corollaire : comptabilisons les votes blancs ; pour le moment on les compte, mais, même s'il y a 20% de votes blancs, les deux restants seront gratifiés de 60% et 40% par exemple (donc leurs résultats seront majorés). J'ai donc décidé de ne plus voter blanc au deuxième tour, mais nul (si mon candidat n'est pas présent) : le résultat sera le même.

Je me souviens, à la fin de mon mandat municipal, l'ancien maire m'a demandé de présider un bureau de vote, ce que j'ai fait avec plaisir, ceci faisant partie de tout engagement citoyen. Cela m'était arrivé à Mérignac où je venais d'être muté, et je n'étais pas à l'époque adhérent d'un parti politique (le mien n'existait pas encore) ; c'était une première et j'avais apprécié la confiance qui m'était accordée. En revanche, certains adjoints sortants (après plusieurs mandats) avaient refusé de tenir ce rôle, preuve qu'il ne faut pas s'accrocher trop longtemps à un mandat sous peine d'« overdose ».

Comme le dit Sud ouest dimanche en pages intérieures : « L'amour déçu des Français pour la politique ».

Et ce n'est pas fini...

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