La Fontaine.
Deux fois par jour Erik ORSENNA nous raconte sur France Inter la vie du fabuliste du XVII° siècle. Il est rare que je l'entende le matin, mais j'écoute à peu près régulièrement la rediffusion après le journal de 13 heures. Et hier, je me suis trouvé plongé plus de 40 ans en arrière, lors de l'oral du premier concours réussi dans l’Éducation nationale, celui de PEG de CET Lettres-Anglais. La Fontaine faisait partie des auteurs pour l'oral de français, et je suis tombé sur une fable dont j'ai oublié le nom. J'avais regardé tous les livres de français des Collège d'Enseignement Technique, en pensant que je serais interrogé sur une des fables y figurant. Eh bien, pas du tout !
Donc ¾ d'heure de préparation pour une présentation de 30 mn. Je fais mon explication selon la méthode que je maîtrisais à l'époque (je serais moins sûr de moi aujourd'hui!) et j'arrive à 20 minutes. Le jury me demande si j'avais quelque chose à rajouter et là, inspiration subite, je me lance dans une explication complémentaire écologiste (et c'était loin d'être aussi à la mode que ce le fut ensuite, même si René DUMONT venait d'être candidat à l'élection présidentielle) pendant cinq minutes. Le visage des jurés a plusieurs fois changé de couleur pendant cette prestation, et lorsque je m'arrêtai ils me reposent la même question. Là je leur ai dit que j'avais terminé. « Vous avez raison, quand on n'a rien à dire, il vaut mieux s'arrêter ». Sentence peu encourageante et pourtant je réussis le concours assez bien classé ; finalement, je crois qu'ils avaient apprécié mon originalité.
Et quand hier j'ai entendu notre académicien, je me suis dit que finalement j'avais été un précurseur !
Et ce n'est pas fini...