Je suis consterné.
Il paraît que nous vivons dans un état de droit. Pourtant quand on voit ce qu'il se passe depuis deux ans, il est permis de s'interroger et le vieux slogan "Police partout, justice nulle part " se révèle de plus en plus approprié à la situation actuelle.
La criminilisation des actions syndicales était déjà largement enclenchée lorsque Macron était membre d'un gouvernement qui se prétendait "socialiste". Mais depuis que les puissances médiatico-financières ont tout fait pour qu'il accède au pouvoir, tout va en empirant pour ceux qui ont du mal à s'intégrer, et on ne fait rien pour les aider, à la startupnécheun'.
Les vieux, dont je suis, et ancien fonctionnaire de surcroît, sont pressurés au maximum. On refuse les moyens aux Ehpad ; je n'ose imaginer que c'est dans l'espoir d'accélérer la disparition de nos anciens, mais sait - on jamais ?
Le gouvernement, décidément peu anticipateur, vient de se rendre compte qu'il manque trois milliards pour boucler le budget. Trois milliards ? C'est ce que rapportait l'ISF, mais comme cela ne servait à rien pour le pays, on va encore tailler dans les services publics : les premiers de cordée pourront se tourner vers le privé ; quant aux autres, ils donnent une mauvaise image de notre pays.
Quand on voit l'abondance de décorations décernées aux auteurs de mutilations multiples et irréversibles sur des gens du peuple qui voulaient simplement se faire entendre, est - ce cela un état de droit ? Comment s'étonner de voir les flics parader dans les médias ou s'épancher dans les réseaux sociaux ?
La lamentable affaire de la disparition de Steve aggrave encore cette sensation d'état policier. La tentative de minimiser l'action policière et de mettre en avant les "fautes " de la mairie de Nantes montre bien la solidarité des lâches pour éviter de se remettre en question. Encore quelques jours et vous allez voir qu'ils vont faire porter le chapeau à Jack LANG, puisqu'il s'agit de la Fête de la musique !
En plus, j'ai entendu au poste qu'une douzaine de députés marcheurs étaient allés "honorer " Jaurès le 31 juillet, soit 75 ans après son assassinat. Mais qu'est - ce que ce grand homme a à voir avec eux ? Au moins les militants du PCF avaient chanté L'Internationale quelques heures auparavant ; mais ces rigolos nuisibles ont - ils déjà entendu parler de ce magnifique chant d'espoir ? C'est peu probable et en plus on n'avait pas dû leur donner les éléments de langage pour en parler.
Quand je pense qu'il y en a qui disaient qu'on aurait de la peine si on ne votait pas Macron...mais curieusement ceux - la ont à peu près complètement disparu. Que vont -ils faire dans trois ans, maintenant que nous avons déjà le pire ? Il vaut mieux voter pour le pire qu'on connaît plutôt que le pire inconnu ? Je prends les paris.
Et ce n'est pas fini. ..