Hors normes.
Comme chaque année lors de la semaine « Vivre ensemble avec nos différences », un film en liaison avec le thème du handicap était projeté dans la salle de L'Entrepôt. Celui de cette année était consacré à l'autisme et c'est la première fois qu'il y avait autant de spectateurs (plus de 160). Le thème du film était-il plus porteur que ceux des années précédentes ? La maire et Marie-Rose ont introduit la séance en demandant aux spectateurs de rester pour le débat qui devait suivre puisque trois professionnels s'étaient mobilisés pour apporter des éclairages.
Le film en lui-même était bouleversant et parlait sans aucun doute aux familles confrontées à ce problème : comment prendre en charge des jeunes « hors normes » ? On a pu voir comment il fallait être trois pour maîtriser un jeune en crise, et ce n'est pas exagéré, je l'ai vécu il y a une quinzaine d'années ; et il ne faut pas avoir de remords, il n'y a pas d'autre moyen, même si des témoins ignares pensent qu'il s'agit de maltraitance.
Le film montre aussi combien les petits progrès sont valorisés et conduisent le malade vers une confiance qui lui fera apprécier différemment la réalité.
Les « référents » sont bien campés et le fait qu'ils soient tous tirés de la marginalité ne me semble pas exagéré, et leur entrée dans le monde adulte, le monde du travail, par une formation en alternance est tout à fait réaliste.
Mais voilà, les deux associations qui travaillent ensemble pour la prise en charge de ces autistes afin de les sortir de l'hôpital, sont assujetties à des inspections périodiques de l'ARS, mais là, il s'agit de l'IGAS (Inspection Générale de l'Action Sociale), des gens fort éloignés du terrain et qui voient tout à travers les textes (c'est leur rôle). Finalement, ils admettront que la structure sera maintenue exceptionnellement vu le travail effectué.
Le film met en scène toute une communauté juive et montre la coopération avec des membres de la communauté musulmane. Faut-il y voir un message subliminal ? N'y a-t-il pas des associations laïques qui font le même boulot ? C'est le seul point qui m'a choqué dans ce film, mais cela n'enlève rien à la force de son contenu.
Bravo et merci à Rose !
Et ce n'est pas fini...