2019 fut-t-elle marquée par une politisation massive de la population ?
Question que se posait 20minutes hier.
Aujourd'hui, ma réponse est : NON ! Il faut dire que je suis issu du babiboum, et que je suis donc ce qu'il est convenu d'appeler un « soixante-huitard », d'aucuns diraient même « attardé ».
En effet, depuis plus d'un an on assiste à une balade hebdomadaire en jaune chaque samedi qui n'a abouti à rien, il faut bien le constater...sauf, bien entendu, l'éborgnage de dizaines de personnes, la mutilation de plusieurs autres, un ou deux morts, sans provoquer de soulèvements massifs de protestation. Bien au contraire, bien que légèrement devancée par l'extrême droite aux élections européennes, la droite extrême a bénéficié de l'effondrement des mouvements politiques, de droite comme de gauche. Quand on voit que le « parti animaliste » fait un score quasi équivalent à celui du PCF, il est permis de se dire que la conscience politique n'a jamais atteint un niveau aussi bas.
Nous avons assisté à une très violente agression des pompiers par les autres troupes du même ministère ; qui est le plus utile ? Flics ou pompiers ? On aurait pu penser que toute la population se serait dressée pour défendre les soldats du feu ? Vous avez vu quelque chose ?
A part les soignants, les gens se sont-ils mobilisés pour défendre l'hôpital ?
Tout le monde est concerné par l'attaque contre nos retraites ; mais il en est encore, au lieu de descendre dans la rue pour aller vers le « tous ensemble », qui se plaignent des difficultés pour aller au boulot.
Mais les grandes conquêtes sociales sont le résultat des blocages de 1936 et 1968 : à ce moment-là, oui, la population était politisée et massivement syndiquée. Ce qui n'est hélas plus le cas.
Et ce n'est pas fini...