Même si Macron ne veut pas, nous on est là.
L'hymne des gilets jaunes (je ne parle pas de La Marseillaise) a été repris dans le cortège syndical de ce jour. J'ignore combien de milliers nous étions, car le rassemblement allées de Tourny qui s'élança jusqu'à La Victoire en passant devant la Bourse du travail, sur un itinéraire donc peu commun, rendait difficile l'évaluation. On aurait cependant pu s'attendre à plus de monde, surtout chez les enseignants qui n'étaient pas obligés de faire grève puisque la manif partait à 13 heures un mercredi.
Manif bon enfant, unitaire une fois de plus, annonçant une nouvelle retraite aux flambeaux demain soir.
Mais quand allons-nous enfin être tous ensemble en grève générale reconductible : visiblement le gouvernement s'en fout de nos balades comme il se contrefout des balades hebdomadaires du samedi depuis plus d'un an. Tant que les gens peuvent aller dans les magasins, tout va bien. Les urgences peuvent crever, les pompiers se faire tabasser par leurs collègues du ministère de l'intérieur, la CGT de Radio-France continuer à se faire entendre plusieurs fois par jour, les avocats se désaper, l'important c'est la mort d'un basketteur et l'élimination d'un tennisman.
Enfin, pour la première fois depuis bien longtemps, nous avons terminé notre parcours en chantant ce grand hymne de résistance et d'espoir qu'est L'Internationale. Mais j'ai l'impression qu'il y avait surtout les vieux qui la chantaient ; ne serait-il pas temps de l'apprendre aux plus jeunes ?
Et ce n'est pas fini...