Dans la presse ce week-end.

Enfin, par presse, j'entends Sud ouest.

Samedi : « Faut-il taxer davantage les riches ? » Je n'ai pas lu l'article, mais les réponses sont évidentes : tout le monde : « OUI ! » ; le méprisant de la République et son gouvernement de droite extrême : « NON ! »

Dimanche : « La bise, de l'histoire ancienne ? » L'article élargit fort opportunément le champ à la poignée de main.

Dans l'éducation que j'ai reçue, la bise c'était pour la famille, la poignée de main pour tous les autres. Cela s'est prolongé jusqu'au moment où, en cours de 5ème, j'arrive dans un lycée mixte et que si la poignée de main était maintenue avec les garçons, les filles entre elles se faisaient la bise et nous aussi étions contents d'en partager certaines.

La première fois où je suis allé en Angleterre, je serrai la main à toute la famille d'accueil, après avoir fait la boulette de descendre pour le breakfast en pyjama le premier matin !

Deux ans plus tard, j'avais compris et après mes années d'assistanat j'avais du mal à serrer la main pour saluer les collègues. Mais ce n'était pas plus mal que certains qui tendaient une main molle en regardant déjà le suivant.

Puis il y a eu une évolution avec la bise qui remplaçait la poignée de main chez les adultes masculins. Ca m'a un peu surpris au début, mais je m'y suis fait rapidement, j'y voyais une volonté de proximité chaleureuse que ne permettait pas toujours la poignée de main.

Je me souviens être allé aux obsèques d'un collègue militant d'Education & Devenir et avoir été surpris de voir tous les hommes qui arrivaient se claquer trois bises : mon collègue Jean, proviseur honoraire, était franc-maçon, ce que j'ignorais, et donc tous ses « frères » se saluaient selon une forme rituelle.

Alors va-t-on vers la disparition de ces marques tactiles de reconnaissance ? Honnêtement, j'espère bien que non et que le virus finira bien par disparaître afin de permettre à nouveau ces gestes ancestraux de reconnaissance et de courtoisie.

Et ce n'est pas fini...