La chapelle palatine.
Maupassant, lors de son passage à Palerme, l'a décrite ainsi : « Le plus surprenant bijou religieux rêvé par la pensée humaine ». Construite au sein du palais entre 1130 et 1143 par Roger II, elle mêle des éléments byzantins, islamiques et romans.
On pense qu'elle servait à la fois de lieu de culte et de salle du trône selon le sens dans lequel on était assis. Pendant les services, l'évêque et le roi se faisaient front, le trône du roi étant cependant plus haut que celui du prélat.
Deux décorations remarquables : le plafond en bois à muqarnas (éléments en forme de stalactites ou de nids d'abeilles, destinés à l'origine à répartir les poussées des voûtes et à passer du plan carré de la salle au plan circulaire de la coupole), c'est donc un aspect de l'art islamique. La coupole et les mosaïques sont de tradition byzantine. Un Christ pantocrator (Christ en gloire, c'est-à-dire la représentation artistique de Jésus Christ dans son corps glorieux par opposition aux représentations plus humaines du Christ souffrant la Passion sur la Croix, ou celle de l' Enfant-Jésus) décore la coupole tandis que, sur deux étages, des mosaïques racontent, en 32 tableaux, l'ancien testament.
En dehors de toute religion, on ne peut qu'admirer le talent des artistes qui ont réalisé ces œuvres entre 1140 et 1170.
Et ce n'est pas fini...