Overblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Le blog de Bernard SARLANDIE

Santé publique.

13 Mai 2021, 14:17pm

Publié par Bernardoc

Extrait de 20minutes.fr du 13 mai 2021

Des banderoles accrochées aux fenêtres, des rassemblements de protestation et de multiples recours en justice… C’est peu dire qu’en 2016, le projet d’expérimenter dans le quartier Lariboisière, dans le 10e arrondissement de Paris une salle de consommation à moindre risque, plus communément appelée «  salle de shoot », avait soulevé de vives inquiétudes. Pourtant, cinq ans après leur ouverture, le bilan est largement positif, tant sur le plan sanitaire que sur celui de la tranquillité publique, révèle une vaste étude de l’Inserm.

Ce sont à plus de 80 % des hommes qui vivent, pour beaucoup, dans une très grande précarité sociale. Seuls 17,5 % d’entre eux travaillent, même si la majorité affirme avoir un diplôme supérieur ou égal au baccalauréat. Ils consomment généralement du sulfate de morphine, un opiacé qu’ils achètent dans la rue et s’injectent, et fument souvent, également, du crack.

A Bordeaux où il n’y en a pas, 11 % des usagers ont déclaré avoir partagé leur matériel d’injection au cours du dernier mois, contre seulement 1 % de ceux qui fréquentent les salles d’injection. Le risque de transmission du VIH ou de l’hépatite C est donc nettement diminué. De même, dans le premier groupe, 41 % des personnes interrogées déclarent être allées aux urgences dans les six derniers mois contre 17 % pour celles fréquentant les salles de consommation.

En France, les overdoses sont très rares : on en dénombre moins de 500 par an pour environ 350.000 consommateurs dits « problématiques ». Cela s’explique par la politique volontariste d’accès aux traitements de substitution dans notre pays : 85 % des usagers de drogue sont sous traitement de substitution. Néanmoins, les salles d’injection réduisent encore un peu plus ce risque d’overdose : 1 % des personnes fréquentant la salle de Paris ont fait une overdose dans les six derniers mois contre 3 % pour celles que nous avons suivies à Bordeaux.

Et ce n'est pas fini...

Commenter cet article