Les J.O.
Les Jeux Olympiques de 2020 vont bientôt commencer. Je ne passerai pas mon temps devant la télé pour les regarder. Les seuls spectacles que j'essaie de ne pas louper sont le Tournoi des 6 nations et le Tour de France, sinon je préfère être sur mon vélo, dans mon jardin, à la campagne ou à la plage.
Mais hier soir il y avait un remarquable documentaire sur l'histoire des Jeux. Le réalisateur, Jean-Christophe ROSE avait choisi un thème ou une image pour chaque olympiade depuis le début. J'ai appris que les premiers JO se déroulaient en marge d'une exposition ou d'un salon, histoire d'attirer du monde. Le portrait d'une pianiste française, lauréate du conservatoire et médaillée d'or au lancer du poids et du disque, était très émouvant. Les jeux de Berlin en 1936, démonstration nazie s'il en fût, avaient en réalité été prévus pour aider la République, avant l'arrivée d'Hitler au pouvoir.
A Rome en 1960, ce fut l'irruption sur la scène mondiale des athlètes africains, avec la victoire au marathon de l’Éthiopien aux pieds nus, Abebe BIKILA.
A Mexico, en 1968, ce ne fut pas la victoire de la Bordelaise Colette BESSON qui fut mis en exergue, mais le poing levé des champions noirs étatsuniens : c'était la première incursion de la politique dans les jeux, qui se poursuivit quatre ans plus tard avec le massacre de Munich.
Le boycott étatsunien des jeux de Moscou, et la participation des athlètes indépendamment de leur pays, récompensés au son de l'hymne olympique avec la levée du drapeau aux cinq cercles semblait revenir à l'idéal originel. Cela n'a hélas pas duré.
Le documentaire ne faisait pas l'impasse sur les ratés dispendieux (Montréal, Athènes), sur les manœuvres frauduleuses d'achat de votes qui ont émaillé cette saga plus que centenaire.
Si vous ne l'avez pas vu, je pense que vous pouvez le revoir sur france.tv.
Et ce n'est pas fini...