Fonctionnaires : hausse des arrêts maladie en dépit du jour de carence
« En cinq ans, le nombre de jours d'arrêt a crû de 21 % dans les trois fonctions publiques, selon un rapport de la Cour des comptes publié jeudi. »
Des fainéants les fonctionnaires ? Si l'on en croit le rapport de la Cour des comptes, c'est loin d'être le cas ; mais ça, on le savait déjà. Si l'on accepte de passer des concours qui, à diplôme égal, mènent à une carrière bien moins rémunérée que dans le privé, c'est que nous avons le sens du service public et d'oeuvrer au bien-être de nos concitoyens.
Nos gouvernants, qui n'ont qu'un but, obéir aux directives européennes (sauf pour l'armée !) de destruction de services publics dont nous avions tout lieu d'être fiers, par une mise en concurrence « libre et non faussée » (tu parles!) se plaisent à dévaloriser les fonctionnaires.
La mise en place du jour de carence (jamais pris en charge par l'administration, contrairement à ce qu'il se passe dans certaines entreprises) était censée favoriser la présence au travail, même en cas de maladie. C'est raté ! Lorsqu'ils sont malades et qu'ils n'en peuvent plus, les fonctionnaires préfèrent s'arrêter, quittes à perdre un jour de salaire, plutôt que de produire un service de mauvaise qualité. Et si le nombre d'arrêts maladie a augmenté à ce point, il n'est pas difficile d'en trouver la cause : la charge de travail a augmenté (avec le point d'indice gelé depuis des années) du fait de la suppression de postes, d'où une fatigue supplémentaire.
Mais peut-être cette réflexion est-elle trop inspirée par le syndicalisme pour n'être pas combattue par ceux qui sont encore pour quelques mois au gouvernement.
Et ce n'est pas fini...