Santa Cristina.

Il s'agit d'un sanctuaire nuragique à proximité de Paulilatino, sur notre route vers le sud. Passé la billetterie, nous découvrons une place de village entourée d'oliviers, avec son église au fond. Les maisons accueillaient les pélerins. Nous ne nous attarderons pas là, et nous nous dirigerons vers la source sacrée en traversant un espace peuplé de chênes verts et de poiriers sauvages, sans oublier les figuiers de barbarie.

La source se trouve au fond d'un temple hypogé (souterrain) et date du XII° siècle av JC. L'entrée « en trou de serrure » descend par un escalier vers la source. Construit avec des blocs de basalte finement ouvrés et des techniques raffinées, le temple est un joyau aux formes géométriques parfaites. À l’intérieur, il est formé d’un porche, d’un escalier et d’une chambre avec une voûte en tholos (fausse coupole), réalisée avec des anneaux concentriques. L’espace escalier a une section trapézoïdale avec des murs en porte-à-faux de sept mètres. Les 25 marches se rétrécissent au fur et à mesure jusqu’à la cella et sont couvertes par des architraves placées de façon spéculaire : l’effet est celui d’un ‘escalier renversé’. Pendant que vous descendrez l’escalier jusqu’au fond, vous éprouverez un sentiment d’inquiétude et de suggestion. Le site évoque les cultes des eaux qui attiraient les peuples nuragiques de toute l’Ile. L’eau arrive à la cuve, creusée dans la roche, par une nappe permanente : le niveau est toujours constant.Elle est entourée d'un espace circulaire avec un diamètre de dix mètres qui, comme dans le nuraghe visité, devait servir de salle de réunion, cailloutée et munie de siège circulaire.

Il paraît qu'il faudrait voir le site les soirs de pleine lune car il est possible qu'il ait servi d'observatoire astronomique.

Mais nous n'attendrons pas la nuit, une ferme auberge nous attendait, et nous traversons à nouveau les champs d'artichauts, importante culture de la région.

Et ce n'est pas fini...