Morgane.
J'adorais les chroniques de Morgane CADIGNAN dans La bande originale, où elle a accueillait les invités en disant « Je ne vous aime pas ». Ses trouvailles linguistiques et stylistiques étaient remarquables. Nous n'avions pas pu aller la voir à Bordeaux car nous étions en répétition. Mercredi 12, j'étais à Paris, et elle passait à L'Européen. J'ai trouvé ce théâtre près de la place Clichy original dans sa conception. J'étais au deuxième rang.
Il y avait une première (courte) partie avec une jeune femme qui se lançait dans la carrière artistique, puis sans transition Morgane arriva sur scène.
Comme habituellement, elle revendique son origine antillaise, sa tête d'Algérienne et son nom arménien. Elle était vêtue d'un costume blanc qui, selon moi, lui allait assez mal et avec une grosse tache sur le côté droit. Et elle se met à nous raconter les travers de la vie, finement observés. Deux moments particulièrement émouvants, vers la fin de ce long monologue : la mort de son père et sa peur de sortir du ventre de sa mère. Mais je dois avouer que j'étais content de voir arriver la fin du spectacle, ce qu'on appelle du « stand up ». En fait, autant j'apprécie un récital de chansons, autant j'ai du mal à écouter le même personnage, aussi talentueuse soit-elle, nous raconter des histoires sans s'arrêter, ni respirer pendant un moment de silence. Donc, une certaine déception. Mais si vous aimez le « stand up », courrez-y !
Et ce n'est pas fini...