Dans un communiqué, le ministère de l'Education informe que le groupe scolaire de Vaiaau-Fetuna de Raiatea, représenté par Lovaina Teaniniaitemoana, se rend en Turquie, dans le cadre de la préparation d’un projet pédagogique ayant pour thème ''Etre bien dans son corps, bien dans sa tête'', à inscrire au programme Comenius. Un projet que le groupe scolaire polynésien élabore avec 6 autres écoles de la communauté européenne (La Belgique, l’Italie, la Pologne, l’Espagne, la Grèce et la Turquie). L’objectif du programme Comenius est de favoriser le développement personnel et les compétences, notamment linguistiques, tout en développant les notions de citoyenneté européenne et de multiculturalisme. Ce déplacement a été rendu possible grâce à une subvention accordée par l’agence Europe Education Formation France couvrant les frais de transport et de séjour.
Agence Tahiti Presse
Lu cette dépêche ce matin. Je la trouve particulièrement réjouissante. Depuis l’archipel des îles sous le vent en Polynésie, des échanges vont avoir lieu avec d’autres écoles primaires de six pays européens, y compris la Turquie. Quelle belle occasion de s’ouvrir au monde quand on habite sur une île de moins de 100 km de tour ! Et quel travail obligé quand on sait que le français n’est pas la langue maternelle des petits Polynésiens !
Quand on sait les contraintes pour remplir les dossiers, contraintes qui font reculer beaucoup de candidats potentiels, on ne peut que féliciter les enseignants de Raiatea d’avoir osé se lancer dans l’aventure. C’est quelque chose que j’avais mis en place au collège Francisco Goya de Bordeaux, mais sans pouvoir y participer puisque j’avais muté au moment du lancement. C’est néanmoins un programme qui a fonctionné pendant plusieurs années.
En arrivant à Mérignac, j’ai essayé plusieurs fois avec l’équipe enseignante et en m’appuyant sur le dynamique comité de jumelage, mais il a toujours manqué un partenaire : nos projets ont chaque fois été validés par l’agence française, mais la validation d’un pays européen au moins a toujours fait défaut. Le plus incompréhensible fut la Slovaquie, qui avait financé une semaine de préparation à un collègue pour venir mettre en place le projet, et qui ne l’a pas validé ensuite.
Quant à Zola, au Haillan, cela faisait partie des objectifs du projet d’établissement, mais rien de concret n’a abouti.
Et malheureusement je constate, dans le cadre de mes fonctions électives, que s’engager dans des projets européens n’est pas encore dans les objectifs des comités de jumelage. Il nous reste deux ans et demi pour tenter d’essayer de les convaincre.
Et ce n’est pas fini…