Comme l’an dernier, j’ai participé à la rencontre régionale du CoReM (le fonds de pension proposé par la MGEN et accessoirement par quelques autres mutuelles) à Bordeaux.
Nous étions, quand nous sommes partis au bout d’une heure et quart, une petite trentaine. Les clients, qui ont acheté ce « produit », ne jugent pas utile de se déplacer à cette réunion qui ne sert à rien. En effet, il ne s’agit pas d’une assemblée générale ; seuls les institutionnels qui ont vendu le « produit » ont droit de vous représenter à l’AG ; et contrairement à ce qu’il se passe dans d’autres organisations, vous ne serez jamais sollicité pour élire vos délégués, transparence oblige !...
J’ai écouté avec attention la présentation des comptes justifiant la non-revalorisation de nos rentes. Si j’ai bien compris, ce sera le cas au moins jusqu’en 2017, mais je n’en suis pas sûr, car n’étant pas expert-comptable j’ai eu l’impression d’entendre un discours dans une langue que je ne maîtrisais pas. Il faut dire qu’à la création du CoReM, c’est grâce au journal Les Echos que j’avais compris les possibilités qui m’étaient offertes, et pas grâce aux trois pages de réponses ampoulées envoyées par les responsables nationaux.
J’ai découvert aussi que nous étions, nous les retraités, une « charge », d’autant plus que nous avons la prétention de vivre plus longtemps, ce qui est aussi une cause de la non-réévaluation des rentes qui devront être servies plus longtemps. Ce qui a motivé aussi la modification unilatérale du contrat : lorsque mon épouse avait adhéré à la MRIFEN en 1974, elle avait indiqué qu’elle souhaiterait toucher son complément à 55 ans. Finalement, elle l’a touché à partir de 56 ans en subissant un abattement car le conseil d’administration avait décidé qu’on ne pourrait pas le toucher avant 60 ans. Bien entendu, nous n’avions jamais été consultés sur ce point.
Ce qui est gênant aussi, c’est la réponse habituelle : « la loi, l’Europe, nous obligent à agir ainsi ». Du temps militant de la MRIFEN (même si nous avons été trompés), il me semble que l’on envisageait des actions politiques pour « changer la vie ». Ce n’est hélas plus le cas, on continue l’abandon de notre originalité pour se mettre aux ordres du marché.
Et ce n’est pas fini…