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Le blog de Bernard SARLANDIE

Jour d'inscription au congrès.

31 Août 2012, 08:48am

Publié par Bernardoc

         Mi verkos esperantan artikoleton poste. Nun mi daùrigas mian raporton franclingve.

         Contrairement à Cuba, notre hôtel n’était pas le siège du congrès. Il fallait donc que nous quittions notre confortable chambre pour dix minutes de marche. Nous croisons encore les kakemonos annonçant le congrès en langue vietnamienne (la seule langue asiatique à utiliser des caractères latins grâce à un missionnaire français, Alexandre de Rhodes, qui l’avait transcrite au début du XVII° siècle), et le thème du congrès, en esperanto.

         Nous arrivons dans le luxueux hôtel Melia (dont la directrice est française), principal lieu du congrès, et nous faisons la queue pour récupérer badge et documents. A l’entrée de l’hôtel se trouve un autel des ancêtres, et j’ai eu l’occasion de voir des employées venues y faire leurs dévotions un matin (peut-être des photos dans un prochain article).

         L’après-midi étant libre, nous décidons d’aller nous promener à pied autour du lac Hoan Kiem, à deux pas de nos deux lieux de séjour. C’est un lieu très fréquenté, et pas seulement par les touristes, à deux pas de la vieille ville et de ses rues commerçantes. Une pagode richement décorée s’avance sur une presqu’île. De là nous obliquons vers les rues marchandes, découvrant au passage « l’arbre aux sacs », et nous partons à la recherche d’un restaurant. Notre choix se porte sur le Green tangerine, où nous avons très bien mangé dans un cadre fort agréable.

         Nous reviendrons le soir pour assister à un spectacle traditionnel de marionnettes sur l’eau, après qu’Estelle eût farouchement négocié le prix d’un sac à dos et que nous sous soyons réfugiés dans un café pour nous mettre à l’abri d’une de ces averses de mousson aussi soudaine que violente, et qui s’arrêtera de la même façon. Ce fut l’occasion pour nous de remarquer que tous les Vietnamiens sont bien équipés afin de ne pas se laisser surprendre.

         Après notre spectacle, nous terminerons par la visite de la movada foiro, où chaque association ayant à voir avec l’esperanto se présente et peut distribuer son matériel.

         Les photos sous le lien :

https://picasaweb.google.com/112734244000396611033/Kongreso1?authuser=0&authkey=Gv1sRgCJC6jJfA59u9Zw&feat=directlink

Et ce n’est pas fini…

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Retour à Ha noi.

30 Août 2012, 07:08am

Publié par Bernardoc

         Pour la première fois, nous avons pu être aux premières places, toujours très convoitées, du car. C’était parfois stressant lorsque l’on voyait apparaître un gros camion face à nous ou que le chauffeur  traversait allègrement la double ligne blanche. Mais cela nous permit de voir quelques exemples de chargement sur bicyclettes, motos ou camionnettes, qui ressemblaient à ces voitures immatriculées en Belgique et qui descendent vers le bled chaque début d’été !

         En arrivant à Ha noi, nous avons longé pendant plusieurs kilomètres la plus logue mosaïque du monde, créée en 2010 pour célébrer le millénaire de la ville.

         Puis nous nous dirigeons vers le mausolée de Ho Chi Minh, que nous ne visiterons pas ce soir-là, mais au cours de la semaine. Cette esplanade, que Binh comparaît aux Champs Elysées, fut le lieu de la proclamation de l’indépendance par l’oncle Ho le 2 septembre 1945. C’est imposant et très socialiste (ou très imposant et socialiste ? ), et l’on est tout étonné de pouvoir arpenter ce lieu jusqu’à l’ancien palais du gouverneur général d’une discrète ( ?) couleur ocre.

         Juste à côté nous nous rendons à la pagode du pilier unique, censée représenter un lotus, qui date du XI° siècle, mais qui fut détruite par les Français en 1954 avant d’être reconstruite en béton ; le coin est charmant et très touristique. Il paraît que sa fréquentation peut conduire à l’enfantement. Mais non, il ne s’agit pas de fornication dans les jardins mais de prières en direction de la déesse Quan Am.

         Sur le chemin de l’hôtel on perçoit l’intensité de circulation, ainsi que l’utilisation intelligente des larges trottoirs pour jouer au badminton : les contours des terrains sont peints sur le sol.

         Nous prenons possession d’une grande chambre confortable et élégante avec son cachet ancien, avant d’aller prendre notre dernier repas commun avant le congrès.

         Les photos sous le lien :

https://picasaweb.google.com/112734244000396611033/RetourHaNoi?authuser=0&authkey=Gv1sRgCKy6vY7tncPpCw&feat=directlink

Et ce n’est pas fini… 

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La baie d'Ha Long.

29 Août 2012, 09:46am

Publié par Bernardoc

         Nous nous embarquons donc à bord du Victory le jeudi 26 juillet vers midi pour une croisière de 24 heures. La jonque était gréée, mais nous n’avons navigué qu’au moteur et nous n’avons croisé qu’une jonque toutes voiles dehors. On nous a dit que ce n’était que pour les photos. Et nous voici donc au milieu de ce spectacle irréel et toujours changeant constitué de 3 000 îles qui tombent à pic dans la mer, la plupart inhabitées. J’ai pris plusieurs films panoramiques ; peut-être un jour les mettrai-je en ligne également.

         Comme sur tous les bateaux, on essayait de nous faire dépenser nos ndhongs, et Rose s’est laissé tenter par une séance de manucure.

La cabine était très confortable, et la salle de bain était similaire à celles que l’on trouve habituellement sur les bateaux. Notre navigation nous a amenés jusqu’à une île dans laquelle se trouvait la grotte dite « de la surprise », grotte inventée en 1901 par un explorateur français (Cocorico !). C’était vraiment une grande attraction et nous avons été obligés de faire la queue, mais ça en valait la peine, et du sommet nous avions une vue différente de la baie. Après avoir dépassé ce qui semblait être un village flottant, il fut temps, de retour à la jonque, de piquer une tête dans la baie d’Ha Long, en faisant comme si elle n’était pas polluée.

Au cours du repas, comme il est de coutume, le cuisinier vint se faire applaudir ; peut-être espérait-il un pourboire, mais nous n’avons pas compris (ou voulu comprendre ?).

La nuit nous n’étions pas seuls au mouillage, mais cela ne nous a pas empêchés de dormir du sommeil du juste. Je me suis même laissé dire que certain(e)s avaient dormi à la belle, sur le pont.

Et le lendemain, nous remontions dans notre car, retour vers Ha noi ; les choses sérieuses allaient commencer avec l’ouverture du congrès.

Des images de la baie sous le lien :

https://picasaweb.google.com/112734244000396611033/HaLong?authuser=0&authkey=Gv1sRgCN-e05Ke6ovsoAE&feat=directlink

Et ce n’est pas fini…

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En route pour la baie d'Ha Long.

28 Août 2012, 12:34pm

Publié par Bernardoc

         Les trois heures de voyage en car vont nous donner l’occasion de traverser des paysages divers que vous découvrirez dans les photos jointes.

         Déjà, en quittant Ha noi nous remarquons de nouveau, juste devant notre hôtel, les kakemonos annonçant le 97ème congrès universel d’esperanto (si, si, ça existe encore !...). Ha noi signifie « la ville en deçà du fleuve ; nous allons donc passer au-delà. Nous passons devant un cimetière avant de longer de nombreuses rizières dans un état productif plus ou moins avancé. Dans les premiers champs on peut voir des paysans au chapeau conique (ce n’est pas seulement un objet touristique) en train de repiquer les plans dans les champs inondés ; plus loin, les champs sont plus vert : le riz est en train de bien pousser et lorsque le vert est encore plus dense, il s’agit d’une pépinière où l’on va chercher les plants.

         N’oubliez pas que le canard laqué fait partie de la cuisine traditionnelle et le long de la route, jalonnée de bornes kilométriques qui n’ont rien de différent par rapport à celles que nous avons l’habitude de voir, nous avons pu croiser un nombre d’élevages impressionnants de ces animaux : contrairement aux nôtres, élevés pour le foie gras, ceux-là sont tous blancs et petits.

         J’ai pu prendre, hélas à travers la vitre, plusieurs maisons typiques vietnamiennes, qui mesurent environ trois mètres de large, avec des murs aveugles de chaque côté et trois, voire quatre étages : les grands-parents au rez-de-chaussée, les parents au premier, les enfants au second,…Sur chaque maison trône une ou plusieurs cuves en inox : c’est le château-d’eau individuel, qui ne donne malheureusement pas d’eau potable au robinet.

         Rose et Estelle n’ont pas vu les panneaux originaux de début et de fin d’agglomération, occupées qu’elles étaient à reposer leurs yeux.

         Quelques affiches de propagande et de nombreux drapeaux rouges, ne laissent aucun doute sur le régime, quoique lorsque l’on voit les concessionnaires automobiles, on se dit que l’ouverture vers le capitalisme est en bonne voie. Et quel contraste avec les petits étals où l’on vend des ananas, entiers ou découpés dans des petits sacs !

         Avant d’arriver à la baie d’Ha Long, nous avons traversé plusieurs passages à niveau, mais sans voir de train, qu’ils appellent TGV, pour « Très Grandes Vibrations » : un moyen de transport loin d’être rapide.

         Lorsque nous découvrons la baie, ce qui nous frappe c’est l’abondance de jonques-hôtels, toutes là pour attendre les touristes. Allions-nous avoir la même circulation qu’en ville ?

         Vous le saurez demain après avoir consulté les photos sous le lien :

https://picasaweb.google.com/112734244000396611033/EnRoutePourHaLong?authuser=0&authkey=Gv1sRgCPyD-eiv-7DZoAE&feat=directlink

Et ce n’est pas fini…

  

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La cité impériale.

27 Août 2012, 09:07am

Publié par Bernardoc

         Prévue lors de notre arrivée, la visite de la cité impériale ne put se dérouler que le lendemain, à cause de notre vol retardé.

Capitale du Vietnam de 1802 à 1945, Hué vit se succéder treize empereurs Nguyen. Comme Bordeaux, elle est inscrite au Patrimoine Mondial de l’Humanité. Entourée de fortifications « à la Vauban », elle fut l’objet de multiples attaques lors de la guerre américaine. La défense du fortin sur lequel flotte le drapeau de la république (rouge avec une étoile jaune) provoqua des dizaines de morts lors de l’offensive du têt. Les douves sont remplies de carpes rouges dont j’ignore si on les pêche. C’est du belvédère des cinq Phénix qui surplombe la porte du midi que l’empereur présidait les cérémonies. Fort opportunément, une gravure dépeint la façon dont se déroulaient ces manifestations. On peut voir, à l’intérieur d’un tambour de cérémonie, que même en ce lieu les vandales n’hésitent pas à montrer leur ignorance et leur bêtise. Nous sommes partis visiter la cité à pied, mais d’autres ont préféré utiliser une voiturette électrique pour s’économiser ; elles n’ont pas osé utiliser le cheval ou l’éléphant ! La cité est en perpétuelle rénovation : il s’agit de lutter contre l’usure du temps, mais surtout d’effacer les traces des bombardements iconoclastes américains des années 1960-70. Mais certains éléments ne pourront être reconstruits : on voit simplement les traces de fondations au sol. A l’intérieur de la cité se trouve une magnifique salle de théâtre, encore en activité. Pour les spectacles impériaux, les membres de la famille ou de l’entourage arrivaient des différents quartiers qui leur étaient réservés à l’intérieur des murs. Bien entendu, comme partout dans ce pays, des lieux de dévotion agrémentaient les divers espaces citadins ( ?!!).

Ensuite, nous eûmes droit à notre tour de cyclo-pousse, diversement apprécié. Il était payé, mais je n’ai pas du tout aimé la façon dont le pédaleur prétendait choisir les billets du pourboire, se faisant carrément payer la course une deuxième fois.

Le dîner, au Royal Park, nous permit une fois de plus d’apprécier les décorations qui accompagnaient les plats ;

         Les images sous le lien :

https://picasaweb.google.com/112734244000396611033/Hue3?authuser=0&authkey=Gv1sRgCKa0kcyxpIv1Kg&feat=directlink

Et ce n’est pas fini…

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La piste sous les étoiles.

26 Août 2012, 13:57pm

Publié par Bernardoc

         Depuis le temps que j’en entendais parler, et puisque rien n’était prévu ce samedi soir, cela apparaissait comme un but de sortie. De plus, le spectacle annoncé était Dulcimer, non pas l’instrument, mais le nom d’un groupe jouant de la musique irlandaise : l’occasion de se replonger quelques semaines en arrière et de retrouver l’ambiance que nous avions partagée lors de notre voyage amopalien dans la verte Erin.

         Nous sommes arrivés peu après 19 heures, et heureusement : la plupart des tables étaient déjà occupées. Jean-Marie DARMIAN, maire et maître des cérémonies, nous a placés à la table de la mairie, table qui accueillait tous les maires du canton. Avec malice, il a quand même précisé que nous représentions le Front de Gauche, ce qui n’a rien changé aux échanges que nous avons pu avoir avec nos voisins de table.

         La table, oui, car nous arrivions pour dîner, et il y avait le choix, à des prix défiant toute concurrence. Après avoir fait le tour de l’ensemble des offres, qui n’avaient rien à envier à la gastronomie de la Fête de l’Huma Gironde, notre choix se porta sur ce que proposait une ferme auberge : c’était tout simplement succulent !

         Après un dessert de crêpes, nous nous dirigeâmes vers la scène pour assister au concert. Je ne connaissais pas ce groupe, mais j’ai été étonné de découvrir que tous les cinq étaient français, peut-être même occitans, et je trouvais surprenant de les voir se cantonner uniquement à des chants d’outre-mer. Je n’ai pu m’empêcher de faire le rapprochement avec Renaud qui, lui, chantait ces mêmes chansons en français en Irlande ! Ceci dit, il s’agit d’un très bon groupe qui maîtrise parfaitement la langue anglo-irlandaise et lorsqu’il a chanté la jument de Michao, en français bien sûr, il a terminé par un délire musical digne des meilleurs groupes de rock progressif. Un chagrin : violon, cornemuse et tambourin auraient contribué à celtiser davantage cet excellent groupe.

         Ensuite, la soirée se terminait par un magnifique feu d’artifice, spectacle pyrotechnique qui a enchanté les centaines de spectateurs ; et la musique qui l’accompagnait était également fort bien choisie, et ne présentait pas de décalage avec la vision éblouissante qui nous fut offerte.

         Jean-Marie n’a pas manqué de remercier, entre autres, le Conseil général et le Feder (Fonds Européen de DEveloppement des Régions) qui permettent ces animations créonnaises tout au long de l’été.

         Bravo Jean-Marie pour l’organisation, et merci pour ton accueil chaleureux.

         Quelques photos sous le lien :

https://picasaweb.google.com/112734244000396611033/20120826LaPisteSousLesEtoiles?authuser=0&authkey=Gv1sRgCL69-tOAmJX25AE&feat=directlink

Et ce n’est pas fini…

        

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Première matinée à Hué.

25 Août 2012, 08:59am

Publié par Bernardoc

         Ce n’est que le soir que nous pourrons goûter à la piscine de l’hôtel Festival, dont la construction date très certainement de la période coloniale. Après le petit-déjeuner, nous allons visiter le tombeau de Minh Mang. Nous avons eu du mal pour y arriver, car des travaux avaient occasionné un bel embouteillage.

         En fait de tombeau, il s’agit d’un mausolée arrangé selon un plan très précis, avec différentes cours reliées entre elles par des porches à trois portes symboliques, et dont celle du milieu ne pouvait être utilisée que par l’empereur. La première cour est entourée de statues de pierre : ce sont tous les personnages qui formaient la cour de l’empereur : mandarins, soldats, animaux réels ou imaginaires,…Cette enfilade n’est pas plate ni uniforme, et de nombreuses marches devront être gravies pour s’approcher du tombeau. Au passage, on jette un coup d’œil à la stèle à la gloire du souverain, bien abritée dans son pavillon, sauvegardé avec l’aide de American express (tiens donc, auraient-ils quelque chose à se faire pardonner ?). Un magnifique jardin s’étend entre la dernière cour et le tombeau proprement dit, mais on ignore l’endroit précis où l’empereur a été enterré, pour éviter toute tentative de pillage.

         C’est au retour que je me laisse tenter par un chapeau conique et que, n’ayant pas la somme exacte, je me fais refiler deux billets de 10 000 ndongs n’ayant plus cours. Duc, notre guide, a prétendu qu’il ne savait pas s’ils avaient toujours cours.

         De là nous nous dirigeons vers le mausolée de Khai Dinh. Il paraît qu’il est de style occidental. Bon, moi je veux bien, mais il répond cependant aux mêmes critères de construction que celui que nous avions vu plus tôt. La différence est qu’il se trouve sur une colline, et les escaliers en ont découragé plus d’un. Dommage pour eux car la décoration du tombeau méritait quelques efforts.

         Avant de rejoindre le restaurant An Phuoc, nous faisons une halte dans un village spécialisé dans la préparation de bâtons (ou spirales) d’encens : un régal pour les yeux.

         C’est à la fin du repas que j’ai voulu utiliser mes billets « différents », qui m’ont été refusés. Je l’ai plutôt mal pris , mais finalement cela s’est arrangé dans le car.

         Les images de cette matinée en suivant le lien :

https://picasaweb.google.com/112734244000396611033/Hue2?authuser=0&authkey=Gv1sRgCLygvO3LlPKiRw&feat=directlink

Et ce n’est pas fini…

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Arrivée à Hué.

24 Août 2012, 14:29pm

Publié par Bernardoc

  Mi petas pardonon por la malfrua aperigo de tiu artikoleto, sed hieraù mi feriis.

         Ce n’était pas 11h30 comme prévu, mais 11h45 (voir plus haut) ; donc, le programme prévu fut bouleversé, et ce n’était pas la première fois que nous pouvions expérimenter la grande faculté d’adaptation de nos guides pour se plier aux nouvelles conditions qu’ils ne maîtrisaient pas.

         Donc, dès que nous quittâmes l’aéroport, en car, bien sûr, au grand dam des taxis qui attendaient le client, nous nous dirigeâmes vers la Pagode de la Dame céleste (Thien Mu). Atteindre la tour octogonale de sept étages demandait quelques efforts, et tout le groupe n’a pas suivi, car les marches étaient suffisamment abruptes et dépourvues de rampes. Cette pagode dominait la rivière des Parfums, sur laquelle nous allions naviguer pour nous rapprocher de la ville, ancienne capitale impériale.

         Dans cette pagode est religieusement conservée une relique, la voiture utilisée par un bonze le 11 juin 1963 pour aller se faire brûler à Sai gon en protestation contre le sort fait aux bouddhistes par le gouvernement vietnamien de l’époque. Nous avons pu également y voir des novices s’entraîner au badminton à pied.

         Périlleuse descente ensuite jusqu’au bateau, sur lequel, bien entendu nous serons proposés divers objets. Je me suis laissé tenter par une chemise pour Chœurs et musique tandis qu’Estelle, après un long marchandage, finit par acheter une tenue typique.

         L’hôtel Festival fut une bonne étape et le restaurant Y Thao se fit un plaisir de nous présenter les plats au milieu de somptueux décors (à ne pas manger !).

         J’ai profité de ce séjour à Hue pour terminer et faire partager la lecture de Passeport pour Hué (éditions Elytis, avril 2011, 9,9 €), un récit de Dominique ROLLAND qui nous parlait davantage une fois que nous avions commencé nos visites.

         Des photos sous le lien :

https://picasaweb.google.com/112734244000396611033/Hue1?authuser=0&authkey=Gv1sRgCOmnj-WJg9GfOA&feat=directlink

Et ce n’est pas fini…  

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Crève salope !

22 Août 2012, 08:30am

Publié par Bernardoc

         Je ne pensais pas avoir à utiliser ce vieil anathème post soixante-huitard en ce 20 août (date d’écriture), jour de fête (la mienne !). Pourtant je ne vois pas quoi d’autre dire pour crier ma colère ; et inutile d’aller porter plainte, les flics (ou gendarmes) de VALLS ne valent pas mieux que ceux de SARKOZY, trop occupés qu’ils sont à détruire l’avenir de familles européennes qui pensaient encore que la France était le pays des droits de l’homme.

         Donc, ce matin, avant de rentrer de ma Dordogne natale, nous passons au cimetière de La Chapelle (Savinhac Lédrier) pour fleurir la tombe de mes parents. A notre stupéfaction, nous constatons que deux topins, ces marmites à trois pieds que l’on suspendait dans la cheminée, ou que l’on posait entre les chenets pour faire la cuisine, avaient disparu.

         Que faisaient-ils sur une tombe ? Ils étaient remplis de terre et contenaient des fleurs résistantes tant au froid qu’à la chaleur. Pendant des années ces topins ont trôné chez mes parents de part et d’autre du portail de leur jardin. Comme ils les avaient eus sous les yeux pendant des décennies, nous pensions que cela était parfaitement normal que ces récipients continuent de les accompagner.

         C’était sans compter sur les voyous qui semblent se multiplier sur la commune, et la famille SARLANDIE vient donc d’être victime d’un quatrième vol en trois ans. Curieusement, ces topins ont disparu juste avant le vide-grenier annuel de la fête paroissiale. Nous n’y étions pas, mais il semble acquis que ces marchés constituent un bon moyen d’écouler impunément les résultats de larcins bien peu avouables.

         Que le voyou qui ne respecte pas les morts crève dans les plus affreuses souffrances, que ses restes soient égaillés et distribués aux animaux sauvages afin que toute trace de son passage sur terre disparaisse à jamais. Il ne mérite rien de plus.

Et ce n’est pas fini…

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A qui la faute ?

21 Août 2012, 09:19am

Publié par Bernardoc

  Dédié au con d’hier et aux condamnés d’Amiens, ce superbe poème du génie militant que fut Victor HUGO.

Tu viens d'incendier la Bibliothèque ?

- Oui.
J'ai mis le feu là.

- Mais c'est un crime inouï !
Crime commis par toi contre toi-même, infâme !
Mais tu viens de tuer le rayon de ton âme !
C'est ton propre flambeau que tu viens de souffler !
Ce que ta rage impie et folle ose brûler,
C'est ton bien, ton trésor, ta dot, ton héritage
Le livre, hostile au maître, est à ton avantage.
Le livre a toujours pris fait et cause pour toi.
Une bibliothèque est un acte de foi
Des générations ténébreuses encore
Qui rendent dans la nuit témoignage à l'aurore.
Quoi! dans ce vénérable amas des vérités,
Dans ces chefs-d'oeuvre pleins de foudre et de clartés,
Dans ce tombeau des temps devenu répertoire,
Dans les siècles, dans l'homme antique, dans l'histoire,
Dans le passé, leçon qu'épelle l'avenir,
Dans ce qui commença pour ne jamais finir,
Dans les poètes! quoi, dans ce gouffre des bibles,
Dans le divin monceau des Eschyles terribles,
Des Homères, des jobs, debout sur l'horizon,
Dans Molière, Voltaire et Kant, dans la raison,
Tu jettes, misérable, une torche enflammée !
De tout l'esprit humain tu fais de la fumée !
As-tu donc oublié que ton libérateur,
C'est le livre ? Le livre est là sur la hauteur;
Il luit; parce qu'il brille et qu'il les illumine,
Il détruit l'échafaud, la guerre, la famine
Il parle, plus d'esclave et plus de paria.
Ouvre un livre. Platon, Milton, Beccaria.
Lis ces prophètes, Dante, ou Shakespeare, ou Corneille
L'âme immense qu'ils ont en eux, en toi s'éveille ;
Ébloui, tu te sens le même homme qu'eux tous ;
Tu deviens en lisant grave, pensif et doux ;
Tu sens dans ton esprit tous ces grands hommes croître,
Ils t'enseignent ainsi que l'aube éclaire un cloître
À mesure qu'il plonge en ton coeur plus avant,
Leur chaud rayon t'apaise et te fait plus vivant ;
Ton âme interrogée est prête à leur répondre ;
Tu te reconnais bon, puis meilleur; tu sens fondre,
Comme la neige au feu, ton orgueil, tes fureurs,
Le mal, les préjugés, les rois, les empereurs !
Car la science en l'homme arrive la première.
Puis vient la liberté. Toute cette lumière,
C'est à toi comprends donc, et c'est toi qui l'éteins !
Les buts rêvés par toi sont par le livre atteints.
Le livre en ta pensée entre, il défait en elle
Les liens que l'erreur à la vérité mêle,
Car toute conscience est un noeud gordien.
Il est ton médecin, ton guide, ton gardien.
Ta haine, il la guérit ; ta démence, il te l'ôte.
Voilà ce que tu perds, hélas, et par ta faute !
Le livre est ta richesse à toi ! c'est le savoir,
Le droit, la vérité, la vertu, le devoir,
Le progrès, la raison dissipant tout délire.
Et tu détruis cela, toi !

- Je ne sais pas lire.

Et ce n’est pas fini…

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