Un bateau plein de riz.
C’est le premier livre d’Alicia GIMENEZ BARTLETT que je viens de lire et il a été publié chez « Rivages/noir » en 2009. C’est donc l’histoire de l’inspectrice Petra DELICADO et de son fidèle adjoint Fermin GARZON, qui travaillent tous deux dans un commissariat de Barcelone.
Le livre s’ouvre sur la découverte du cadavre d’un mendiant étendu sur un banc. Et voilà comment il est vu par Petra : « …personne n’avait pu effacer de son visage une expression digne et sereine. De longues mains, une barbe fleurie…il était comme le roi Lear seul contre les éléments déchaînés, abattu par une foudre arbitraire, solitaire, immobile dans la tempête et livré à son sort, rappelant par sa superbe que, même abandonné de tous, il continuait d’être roi. »
Le ton est ainsi donné dès la première page : on se rend compte qu’on n’aura pas affaire à une enquêtrice comme les autres. D’ailleurs un grand nombre de diversions interviennent, si bien que nous n’assistons pas seulement à une enquête, mais à une succession de tranches de vies, de vies de couples, d’affrontements complices tant dans la vie professionnelle qu’autour, jusqu’à que l’enquête soit obligée de s’accélérer pour stopper l’afflux de cadavres qui, malgré les apparences du début, se rapporteront à la même affaire.
Pour ceux qui connaissent Barcelone, ils reconnaîtront les lieux, mais, à part le quartier gothique, ce ne sont pas des lieux où on emmène les touristes.
Quant au titre du livre, c’est l’expression d’un des mendiants qui représente ce que serait pour lui la richesse, et vers la fin du livre nos deux flics se demandent mutuellement ce que serait leur « bateau plein de riz » à eux.
Ça vous donne envie de le lire ? N’hésitez pas, mais vous aurez du mal à l’abandonner avant la fin. Le signe d’un bon polar, non ?
Et ce n’est pas fini…