Et si on changeait...maintenant ?
Dans un de mes précédents billets, du temps de la (trop) longue ère sarkozyenne, j’avais cité Thierry BEAUDET, Président de MGEN/Ystia, qui déclarait que la santé était plus taxée qu’un hamburger ; les mutuelles étant alors considérées comme des collecteurs d’impôts, ce qui permettait au gouvernement de l’époque d’affirmer que les impôts n’augmentaient pas puisque ce n’est pas lui qui en organisait la collecte.
A ce moment-là, la ministre de la santé était une chroniqueuse télévisuelle qui avait pondu une loi dite « HPST », pour Hôpital-Patients- Santé-Territoires, qui ne donnait pas des coups de canif mais des coups de sabre dans la protection sociale héritée de la Libération. Son but était notamment de saper la solidarité intergénérationnelle en faisant payer les vieux pour leur vieillesse (un peu ce qui va s’aggraver au mois de janvier) et les malades pour leur maladie : s’ils veulent manifester leur patriotisme, z’ont qu’à pas être malades et rester jeunes !
Je viens de recevoir un relevé de prestations de ma mutuelle, gestionnaire de la sécu. J’y lis ceci : pour une analyse de sang le 24 septembre dernier, pour laquelle je n’ai rien déboursé : Participation forfaitaire sécurité sociale due : 4 €. Pour des achats en pharmacie un mois plus tard : Franchise sécurité sociale due : 5 €. Viennent ensuite des séances de kiné du 12 au 30 octobre : pour chaque acte (5) : Franchise sécurité sociale retenue : 0,5 €. Le 9 novembre : échographie : Participation forfaitaire sécurité sociale due : 1 €.
Je ne mentionnerais que pour l’anecdote un verre de lunettes payé 50,70 € et remboursé 4,39 € par la sécu.
Sur cette période, le montant des soins payés a été de 382,75 € tandis que ma cotisation mutualiste a été de 440,25 €. Etait-il bien nécessaire de me faire payer 12,5 € supplémentaires parce que j’ai eu besoin de consulter ? J’espère que l’on n’attendra pas la fin du quinquennat pour abroger ces dispositions iniques.
Et ce n’est pas fini…