Je pompe sans vergogne un article tiré de La lettre hebdomadaire de Cubacoopération France, histoire de ne pas me lancer dans les redites de ce qu’on entend depuis hier après-midi. Enjoy !
Nombreuses sont les approches de la vie et de la carrière de Napoléon et de l´influence qu´a eu cette personnalité historique dans les annales du monde après sa mort. Et en plus quand on sait qu´il y a un Musée Napoléonien à La Havane qui cherche à refléter l´irradiation qu’a eu le célèbre Empereur à Cuba.
Le Musée Napoléonien, reconnu mondialement pour la richesse de ses reliques patrimoniales concernant le grand stratège militaire, est non seulement un centre pour la connaissance mais pour encourager et maintenir, à travers des nouvelles générations, la richesse historiographique qu’il possède.
Sans un passé historique, notre présent n’existerait pas...
La 12e Rencontre Internationales de la Société Napoléonienne, qui a eu lieu du 7 au 11 juillet, a abordé ce thème avec plusieurs études afin de démontrer la nécessité que ce lieu public soit aussi un établissement d´enseignement de l´Université de La Havane.
Ce fut le thème développé par la Dr Leonor Amaro Cano, Professeur Titulaire de cette Maison des Hautes Études, laquelle a parcouru la relation entre le musée et le centre d´enseignement, elle a expliqué :
« Il y a eu un rapprochement entre le Musée Napoléonien et plusieurs facultés de l´Université de La Havane dès les années 1980 afin de réaliser des activités d’enseignement dans cette institution, allant des classes pratiques jusqu’aux activités de caractère scientifique réalisées avec des professeurs et des chercheurs du Musée.
Il y a eu un changement dans les années 1990 avec des conventions entre l´Université et les Musées, non seulement le Napoléonien, afin d’obtenir un changement dans l´enseignement, pour qu’il soit plus active, plus ouvert. Ceci a été interrompu mais, aujourd´hui, je crois qu’une nouvelle relation entre les Musées et l´Université est une nécessité pour l’enseignement, elle doit être mieux conçue, avoir un plan plus concret, rapprocher les matières ou les groupes de travail avec le Musée et, étant donné la proximité du Napoléonien, il pourrait être celui qui commence une reconsidération de cette activité qui se fait partout dans le monde, qui a eu du succès à Cuba et c’est à nous de la continuer ».
La professeure a aussi affirmé : « Cet événement est un point de départ. Je crois que nous devons faire des plans afin de pouvoir réaliser de telles rencontres ayant de meilleurs résultats depuis Cuba et surtout depuis les étudiants cubains. Je crois que nous devrions travailler sur la réalisation d’un événement et que les étudiants des diverses disciplines puissent prendre part à des événements comme celui-ci, pas seulement les spécialistes. Ainsi, nous apporterons plus d’études sur l´influence de Napoléon dans l´histoire ».
Napoléon présent dans une autre province de l´île
Beaucoup ont été surpris d’apprendre qu’il y a, hors de La Havane, un centre qui thésaurise une autre importante collection liée à Napoléon. Lors de son intervention durant la rencontre, Ernesto Álvarez Blanco, Historien de la ville de Cardenas, province de Matanzas, a donné des explications sur les pièces du Musée Oscar María Rojas, le deuxième créé à Cuba, en 1900.
Ernesto Álvarez Blanco a permis, avec son exposé, de connaître une zone pratiquement méconnue ou peu connue du développement de notre île. Le spécialiste a présenté un travail sur Juan Bautista Leclerc, le premier directeur cubain de San Alejandro, natif de Cardenas, et surtout un grand collectionneur napoléonien ; un homme qui a été le disciple de Jean Baptiste Vermay, auteur des peintures qui se trouvent dans le Templete, le lieu de fondation de La Havane.
À partir de certains événements qui sont survenus en France - le vol de médailles du cabinet du roi à Paris, en 1831-, cet homme a apporté à Cardenas, certaines de ces pièces après les avoir achetées. Il a aussi acheté un des masques funéraires fait par Antonmarchi, le médecin personnel de Napoléon et un buste de l´Empereur. « C´est l´origine de l’actuelle collection du Musée », a affirmé l’Historien.
Il a souligné que le musée a récupéré d’autres pièces au fil du temps : « Il y a un fragment de la dalle qui couvrait les restes de Napoléon à Sainte-Hélène, dont nous ne connaissons pas l´origine ; une collection de médailles, de monnaies, de documents liés à l´époque napoléonienne ; un tableau intitulé Ejército Napoleónico (L’Armée Napoléonienne) de Rafael Lillo, un célèbre peintre espagnol établi à La Havane ; un tableau, non signé, de l´Empereur quand il est expulsé de France par les Anglais, ainsi que deux sculptures d´auteurs inconnus. L´une d´elles a été donnée par le Dr Domingo Méndez Capote, le père de René Méndez Capote ».
Le Musée Oscar María Rojas compte des objets d´arts décoratifs et d’autres pièces en rapport à l´époque napoléonienne, ainsi qu’une collection numismatique française.
Selon les dires de l’Historien de Cardenas, il y a le mythe lié à Napoléon dans la province de Matanzas car d’autres œuvres se rapportant à ce grand stratège militaire sont dispersées dans d’autres centres de la province tels que le Musée d´Art de Matanzas, le Musée Pharmaceutique et dans des collections privées, en plus que des descendants napoléoniens sont venus à Cuba et se sont installés dans notre région à la fin du XVIIIe et au début XIXe.
Deux approches de la réalité cubaine, deux visions qui ont permis aux participants de cette 12e Rencontre Internationale de la Société Napoléonienne de réaffirmer que, sans un passé historique, notre présent n’existerait pas et que l’on ne pourrait pas construire un avenir. Les liens entre Napoléon et Cuba existent, nous les avons découverts dans les interventions réalisées par la partie cubaine, nous révélant des nouveaux mystères sur la vie et la carrière du « Grand Corse ».
Et ce n’est pas fini…