Déclaration des organisations syndicales de Gironde
CGT‐Force Ouvrière‐FSU‐Solidaires‐CFTC‐UNEF
Refusons la remise en cause de la liberté d'expression et du droit syndical
Après les événements tragiques du 7 janvier, le peuple français, les salariés dans leur immense majorité et leur grande diversité, du plus profond des territoires, se sont mobilisés dans un grand sursaut national pour réaffirmer leur attachement aux valeurs essentielles qui fondent notre République. Ils ont plébiscité en particulier à des millions de voix la LIBERTÉ D'EXPRESSION. Sauf que les syndicalistes et militants associatifs en sont exclus.
Mais voilà qu'en Gironde, Corinne VERSIGNY, Secrétaire Générale de l'Union Départementale CGT, vient d'être assignée à comparaitre en référé devant le tribunal correctionnel suite à une plainte pour diffamation déposée par la Direction de l'entreprise "Les Fonderies du Bélier" située à Vérac.
La CGT n'a pourtant fait que ce qui relève tout simplement de l'exercice du droit syndical et de sa liberté d'expression pour la défense des salariés, des emplois, du territoire, en s'adressant à l'ensemble des acteurs publics (Préfet, Conseil Régional,....).
Les organisations syndicales de Gironde CGT/Force Ouvrière/FSU/Solidaires/CFTC/UNEF dénoncent ensemble cette attaque intolérable contre la responsable syndicale de la CGT 33.
Ailleurs le responsable de Sud Poste 92 est révoqué pour les mêmes motifs. Et d’autres militants syndicaux et associatifs sont aussi poursuivis devant les tribunaux pour les mêmes raisons.
Il s'agit de remises en cause grave et caractérisées du droit syndical et de la liberté d'expression qui ne peut que susciter le rejet et la mobilisation de tous les syndicalistes que nous sommes, mais au-delà des salariés, des démocrates.
Il y a là, à l'évidence, une nouvelle expression du climat dangereux pour la démocratie sociale, exacerbé par le MEDEF, fait de remise en cause du fait syndical, de discrimination contre les syndicalistes, de pressions sur le monde du travail, de méthodes managériales de plus en plus souvent inhumaines, de dialogue social à sens unique, de dévalorisation du travail, et des salariés.
Ensemble, nous apportons notre entière solidarité à Corinne VERSIGNY, Secrétaire Générale de l'UD CGT 33. Nous appelons l'ensemble de nos syndicats, nos syndiqués, des salariés, les forces vives démocratiques à s'élever contre cette attaque inadmissible contre le syndicalisme et le monde du travail, en exigeant le retrait de cette plainte inqualifiable.
Nous appelons enfin le Gouvernement et les pouvoirs publics, à prendre leurs responsabilités pour garantir le droit syndical et la liberté d'expression aussi à l'entreprise.
Et ce n’est pas fini…