Lucien CLERGUE.
L’exposition « Premiers albums » est au Grand Palais (métro Champs-Elysées – Clémenceau) jusqu’au 15 février. Cet immense photographe, mort il y a un an, avait créé en 1968 les rencontres photographiques d’Arles. Il fut l’ami de trois géants du XX° siècle : Picasso, Cocteau et Saint-John Perse. Il raconte ces rencontres dans un entretien vidéo (à mi-chemin de l’exposition) qui révèle bien comment parfois, grâce à son culot, il a su forcer le hasard pour acquérir une collection de photos offertes par les plus prestigieux photographes.
Les premières photos montrent le traumatisme causé par la guerre (Clergue est né en 1934) et sont hantées par la mort : jugez d’après les titres : « Arles après les bombes », « Ruines, cimetières, saltimbanques, charognes ».
Puis, viendra la rencontre avec « Les Gitans » (nous sommes à Arles, tout près des Saintes Maries de la Mer) et c’est au milieu d’eux qu’il découvrira Manitas de Plata. Toujours à Arles – et ses arènes – on ne pouvait pas échapper à une série sur « Les Toros ».
Une autre section de l’exposition s’intitulait « Langage des sables », qui aurait pu servir d’exemple à Didier ou Thierry, sauf qu’eux pratiquent en couleur, et en numérique.
Enfin, ce qui à mes yeux est la marque de Clergue, « Les premiers nus ». C’est en effet par l’intermédiaire de ses photos de nus que j’ai découvert l’artiste. Ici il s’agit surtout de nus à la plage qui sont une œuvre poétique à eux tous seuls.
Donc, vous avez compris, si vous aimez la photo, direction Le Grand Palais avant la mi-février.
Et ce n’est pas fini…