La situation nationale et internationale appelle en France et dans le monde, une mobilisation des peuples pour la défense de la paix et l’émergence d’une civilisation de justice, de démocratie de solidarité, de Paix.
La responsabilité du peuple français en tant que dépositaire de la souveraineté d’un État membre du conseil de sécurité des Nations Unies mais aussi d’une des principales puissances militaires au monde qui plus est dotée de l’arme nucléaire est grande.
Cette responsabilité est d’autant plus grande que la France détient un grand nombre de bases militaires à l’étranger, est un des plus grands vendeurs d’armes au monde et est engagée dans de nombreux conflits. Cette responsabilité nécessite un investissement majeur du peuple français sur les questions de la paix et la sécurité et pour l’émergence d’une culture de la paix et de la non-violence.
Les attentats qui ont meurtri le peuple français en 2015, mais aussi la montée de l’extrême droite et l’imprégnation croissante de la société française par des idées fascisantes impliquent une mobilisation populaire, citoyenne et pacifiste sans précédent.
Cette mobilisation est d’autant plus nécessaire que les réponses données par le gouvernement français sont essentiellement sécuritaires, militaires et policières Ces mesures marginalisent, voire ignorent le judicaire. Elles visent au plan national à pérenniser un état d’urgence attentatoire aux libertés publiques, à constitutionnaliser cet état d’urgence avec tous les risques que cela comporte de remise en cause des fondements mêmes de la République et enfin, à poursuivre la remise en cause des acquis sociaux pourtant garants du vivre ensemble.
Le combat pour la paix est le combat de toutes celles et tous ceux qui résident en France. Ce combat doit être mené en visant à rassembler le plus largement possible toutes les composantes de la nation et en premier lieu tous ceux qui se battent pour la démocratie, la liberté, la fraternité, les solidarités, le progrès social, le respect de l’environnement que ce soit en tant que syndicalistes, féministes, écologistes, politiques, intellectuels et artistes… et/ou membres d’une communauté philosophique ou religieuse.
L’histoire a montré que sur toutes les questions constitutives de la défense et de la promotion de la paix, les pires mésaventures peuvent arriver quand les peuples n’ont pas investi suffisamment ce terrain et l’ont laissé entre les mains des experts, des spécialistes ou des professionnels de la politique et de la diplomatie.
L’intervention des peuples est nécessaire pour faire progresser ces idées. De même, il est déterminant que le maximum de personnes s’approprie les éléments constitutifs d’une culture de la paix telle que définie par les Nations Unies : « la culture de la paix c’est un ensemble de valeurs, attitudes, comportements et modes de vie qui rejettent la violence et préviennent les conflits en s’attaquant à leurs racines par le dialogue et la négociation entre les individus, les groupes et les Etats. ».
Cette mobilisation doit se traduire par un travail d’éducation populaire massif au sein de l’opinion publique à travers des débats et des actions de sensibilisation, mais aussi des actions de pression vis-à-vis des institutions publiques et des décideurs. Ces actions, que nous avons la responsabilité de conduire en tant que mouvement d’éducation populaire et de transformation sociale, ne doivent pas empêcher partout où c’est possible de mettre en œuvre des partenariats entre les associations, les organisations et les institutions que soit au plan local, régional ou national ou international.
Pour atteindre ces objectifs, toutes les ressources humaines sont nécessaires, toutes les contributions sont utiles et bienvenues. La mobilisation pour la paix sera efficace dans la mesure où le maximum d’individus, d’organisations et d’institutions travailleront de concert pour l’émergence d’une civilisation de paix.
En revanche, l’expérience montre également que la réussite n’est pas possible sans l’existence de mouvements de paix présents sur le tout le territoire national et investis dans les réseaux internationaux, capables d’aborder l’ensemble des thématiques nationales et internationales impliquées dans la construction d’un monde de paix
Le Conseil National du Mouvement de la Paix dans ce contexte appelle avec solennité tous ses comités, tous ses adhérents, tous ses amies et amis pour une mobilisation sans précédent afin de faire face à quatre enjeux majeurs :
- Le renforcement du Mouvement de la Paix avec l’objectif d’un doublement du nombre d’adhérents en 2016
- le rajeunissement de ses effectifs et de ses responsables et animateurs
- la création de nouveaux comités de paix locaux qui constituent les outils indispensables pour une influence nationale du Mouvement de la Paix
- une présence publique physique active, militante et régulière au sein de la population afin de donner une visibilité et une efficacité accrue à l’action du Mouvement au sein de l’opinion publique à travers la mise œuvre audacieuse de ses campagnes
Le conseil national du Mouvement de la Paix appelle tous ses membres à agir d’arrache-pied pour atteindre ces objectifs qui sont incontournables pour atteindre une meilleure efficacité.
C’est une nécessité pour répondre aux attentes de la population face aux enjeux de la situation nationale et internationale actuelle.
Et ce n’est pas fini…