Honte à eux !
Extrait d'un article publié dans ladepeche.fr il y a trois jours.
Des médecins refusent de prendre en charge les patients les plus pauvres.
On sait que les personnes en grande précarité ne sont pas les bienvenues dans les cabinets de certains médecins. Mais de là à annoncer la couleur du refus sur les sites de rendez-vous, il y avait un pas que certains praticiens n'ont pas hésité à franchir : «Pas de CMU» ou encore «pas d'AME».
Voilà qui scandalise les associations d'aide aux personnes les plus fragiles. Médecins du Monde, la Fédération des acteurs de la solidarité (Fnars) et le collectif interassociatif sur la santé ont saisi Jacques TOUBON, le Défenseur des droits, sur ce qu'ils dénoncent comme des «refus affichés et assumés.»
Or, la loi oblige les médecins à soigner ces patients, et à leur appliquer les tarifs conventionnés, sans dépassements d'honoraires.
Selon la Fnars, «ces refus de soins sont massifs et répétitifs».
Des opérations de testing ont montré qu'un cinquième des médecins refusent la CMU, et ce taux grimpe jusqu'à 50 % à Paris.
«Les personnes en grande précarité nous racontent effectivement qu'elles ont parfois beaucoup de difficultés à obtenir des rendez-vous, ou bien que ces rendez-vous sont pour des dates très lointaines, explique Hélène, responsable du secteur Santé au Secours populaire de la Haute-Garonne. Nous, nous avons mis en place des «relais santé» où nous orientons les personnes vers les PASS, les permanences d'accès aux soins de santé que l'on trouve dans les hôpitaux, ou bien vers les réseaux de médecins qui sont dans l'esprit de leur serment.» Un serment qui précise : «Je donnerai mes soins à l'indigent et à quiconque me le demandera.»
Il est important que ces assassins en puissance soient dénoncés et lourdement sanctionnés.
Et ce n'est pas fini...