Erasmus fête ses 30 ans.
Extraits remaniés d'un article de Jean-Pierre BOBICHON, du site « Sauvons l'Europe ».
Erasmus fut effectivement un grand progrès par rapport à ce que moi, étudiant angliciste, avait vécu une vingtaine d'années auparavant. Et il est bien dommage que les municipalités ne s'impliquent pas davantage dans des projets européens, qui représenteraient quand même autre chose que des jumelages à bout de souffle.
Erasmus, un des programmes européens conçu pour rapprocher les jeunes citoyens européens, est né officiellement le 15 juin 1987, lorsqu'il n'y avait que 12 Etats membres de la Communauté européenne.
Erasmus est un acronyme de «EuRopean Action Scheme for the Mobility of University Students – « Programme d’action européen pour la mobilité des étudiants »
Tout au long de l’année 2017, à partir de lundi 9 janvier, de nombreuses initiatives marqueront ce trentième anniversaire.
Pour en savoir plus sur les initiatives qui marqueront le 30e anniversaire de ce programme européen : www.generation-eramus.fr
Erasmus ce sont des réponses concrètes et des moyens qui répondent à une question souvent exprimée : A quoi sert l’Europe ?
Ce programme est ouvert aux européens des 28 Etats membres de l’Union, aux populations concernées d’Islande, du Liechtenstein et de la Norvège ainsi que de la Macédoine et de la Turquie.
En 2013, le cap des 3 millions d’étudiants Erasmus a été franchi. 4 millions d’Européens bénéficieront d’une mobilité d’ici à 2020.
Une étude d’impact réalisée en 2014 montre que 700 000 d’entre eux y ont rencontré leur partenaire. Il est estimé à environ un million de bébés européens nés de couples « Erasmus » depuis 1987. Notre petit fils en fait partie !
Les principaux pays de destinations depuis la France sont le Royaume-Uni, l’Allemagne, l’Autriche, l’Espagne et le Portugal.
Le budget européen pour ce programme était de 3,1 milliards d’euro pour la période 2007/2013. Fin 2011 la Commission européenne a programmé une augmentation d’environ 64%, ce qui a conduit à une affectation budgétaire européenne d’environ 14,7 milliards du budget global pour l’actuelle période 2014/2020, et pour la France à 1 milliard d’euro.
Progressivement tout au long de ces 30 dernières années, le programme Erasmus s’est étendu aux enseignants, aux apprentis… mais encore faut-il qu’il soit financé : La Commission européenne a annoncé une enveloppe de 782000 euros pour financer des cours de langues et favoriser la mise en réseau de centres de formation. Cette dotation risque d’être remise en cause. Le parlement européen intervient… contre « la rigidité des procédures qui tue l’innovation dont l’Europe à tant besoin ». Les bourses devraient être versées au second semestre.
L’année 2017, n’est-elle pas l’occasion de réfléchir et faire des propositions pour inventer et organiser un « Erasmus Séniors » ? Un moyen pour favoriser des échanges de populations en direction des retraités et personnes âgés, via les sociétés civiles organisées telle la Fédération Européenne des Retraités et Personnes âgées – FERPA – (affiliée à la Confédération Européenne des Syndicats – CES -) les universités ou clubs du troisième âge… qui n’ont pas toujours les possibilités de voyager et donc de connaître la multiplicité des cultures européennes.
Une piste, parmi d’autres, pour redonner envie d’Europe dans une période où nous en avons tant besoin.
Un brassage de populations vaut, parfois, autant que les discours, pour accroître les connaissances de l’Europe des Européens, de toutes générations et conditions et aussi mobiliser leurs énergies.
Et ce n'est pas fini...