Deux extraits d'articles de Les Échos d'avant-hier. Comme vous le savez, Les Échos n'est pas spécialement un journal de gauche. Mais on peut considérer ceci comme un aperçu du bilan des cinq dernières années.
Les inégalités dans le monde du travail ne se résorbent pas
Le deuxième rapport de l'Observatoire des inégalités brosse un tableau qui « ne pousse pas à l'optimisme » .Il pointe un marché de l'emploi toujours coupé en deux entre les plus diplômés et les autres.
Conditions de travail : la situation s'aggrave
Travail à la chaîne, pollution, bruit, absence d'autonomie, dimanche, nuit : le rapport résonne avec les débats autour du compte pénibilité. Les salariés sont mieux protégés, mais la part de ceux qui subissent des contraintes liées au rythme de travail ne diminue pas : 31,6 % en 2005, 35,2 % en 2013. De ce point de vue, ce sont les employés de commerce et de services et les ouvriers qualifiés qui ont payé le plus lourd tribut. Un salarié sur cinq ne connaît pas ses horaires de travail un mois à l'avance.
La part de ceux qui subissent des contraintes physiques a aussi progressé, même si c'est dans une moindre mesure. « Une partie des tensions sociales sont nées du décalage entre la vision idéalisée du monde du travail dans laquelle vit toute une partie de la population très 21 protégée et l'univers professionnel des classes populaires, à son service », pointe l'Observatoire.
Les dépenses sociales des départements ralentissent
Le RSA a enregistré 73.000 bénéficiaires en moins l'an dernier.Les coûts des prestations aux personnes âgées et aux handicapés progressent moins vite.
Rappelons aussi qu'il y a un grand nombre de bénéficiaires potentiels qui ne font pas la demande.
Et ce n'est pas fini...