Constatation.
Les jours rallongent. On va vers l'été...ou presque !
Et ce n'est pas fini...
Pour éviter d'avoir à me répéter, notes en vrac d'un retraité, incorrigible militant.
Les jours rallongent. On va vers l'été...ou presque !
Et ce n'est pas fini...
à
Fondation pour la nature et l'homme
Le Haillan, le 26 décembre 2017,
Objet : fichier.
Madame,
Je vous prie de cesser vos envois à l'adresse ci-dessus.
En effet, je suis retraité et si vous vous intéressez un tant soit peu à la politique, vous n'ignorez pas les attaques frontales menées contre les vieux et les pauvres par ce gouvernement.
Si mon patrimoine atteignait 10% de celui de votre fondateur, c'est avec grand plaisir que je vous soutiendrais financièrement. Mais je ne suis pas assujetti à l'IFI, et avec l'augmentation de 22,66% de la CSG, mon pouvoir d'achat va diminuer de 1,7%, ceci sans compter l'augmentation du gaz, des timbres,...
Je vous suggère donc de vous tourner vers les gens riches, notamment nos ministres, dont les moyens devraient les conduire à une générosité quasi incommensurable.
Quant à moi, je continuerai à vous soutenir moralement et à essayer, à mon humble niveau, d'économiser notre planète, comme je le fais depuis une bonne quarantaine d'années.
Je vous prie d'agréer l'expression de mes salutations laïques et républicaines.
B.Sarlandie
Et comme j'avais été bien sage, il m'a apporté un beau livre écrit par Erik ORSENNA pour ATD Quart Monde : Unis contre la misère (20 € aux Éditions de La Martinière).
Histoire d'alimenter vos conversations lors de votre réveillon, voici quelques chiffres qui figurent sur une double page, juste après le sommaire.
En France :
8,8 millions de personnes vivent sous le seuil de pauvreté (dont 3 millions d'enfants), et leur espérance de vie est considérablement réduite (jusqu'à 25 ans) ; leur nombre a augmenté de 1 million entre 2004 et 2014 ;
3,8 millions de personnes sont des mal-logés ;
Entre 2004 et 2014, 80 000 jeunes sont sortis du système scolaire sans diplôme.
Dans le monde :
700 millions de personnes vivent avec moins de 1,9 $ par jour ;
663 millions n'ont pas accès à un point d'eau potable ;
1 personne sur 3 vit dans la pauvreté.
Bon, si j'ai plombé l'ambiance, passez-vous un coup d'Hexagone de Renaud, histoire de retrouver votre optimisme.
Et ce n'est pas fini...
Plus que deux jours !
Et ce n'est pas fini...
Fusillés pour l’exemple de 1914-1918 :
Emmanuel Macron pire que Nicolas Sarkozy
et François Hollande !
Dans sa lettre de réponse à la demande de réhabilitation d’un Fusillé pour l’exemple formulée par M. Marsaud de Vendée, le Président Macron, par la plume de son chef de cabinet, indique que les « fusillés auraient failli à leur devoir ». Si Nicolas Sarkozy et François Hollande ont refusé de réparer l’injustice commise contre 639 soldats de la Première Guerre mondiale, ils n’ont jamais repris ouvertement l’antienne des brutes galonnées sur le fait que ces « Fusillés pour l’exemple » avaient bien mérité leur sort, car ils avaient failli. Ils ont même dit qu’ils n’avaient point été des lâches.
Ce ne sont pas les Fusillés pour l’exemple qui ont failli à leur devoir !
Ceux qui ont failli à leur devoir de justice,
ce sont les Présidents de la Ve République !
En refusant de rendre leur honneur aux 639 Fusillés pour l’exemple et à leurs familles, les Présidents successifs se sont vautrés dans la honte de l’injustice barbare. En réunissant les fusilleurs et les Fusillés au Musée de l’Armée aux Invalides, ils ont assassiné une deuxième fois les soldats, victimes de la guerre.
Les descendants de ces Fusillés n’acceptent pas l’injustice qui fut commise. Ils considèrent leurs ancêtres comme des victimes. Et ils ont raison.
Les libres penseurs qui militent depuis des années pour cette mesure de justice ont décidé d’ériger un monument à Chauny, dans l’Aisne, en plein sur la ligne de front.
Un monument en l’honneur des Fusillés pour l’exemple.
Nous sommes la République !
Les descendants de Fusillés pour l’exemple sont la République !
Et ce n'est pas fini...
Agrégé de philosophie, Claude LELIEVRE, professeur honoraire d’histoire de l’éducation à la faculté des sciences humaines et sociale-Sorbonne (Paris V) et spécialiste dans l’histoire des politiques scolaires aux XIX et XX siècles, formule cette réflexion concernant le ministre actuel : «Jean-Michel BLANQUER est un politicien, et même un ultrapoliticien. Il n’a pas de projet pour l’école, il a une ligne politique. Il se comporte toujours de la même façon. D’abord une déclaration tonitruante, très clivante, qui va faire parler de lui. Et puis, derrière, une deuxième déclaration où l’on se rend compte que ce qu’il va faire est finalement marginal.» Sa sortie sur l’uniforme à l’école en est un bon exemple. «Ce qui change, c’est qu’il en a parlé, car sur le fond, rien ne va changer», analyse Lelièvre.
Il en va de même pour la dictée quotidienne : où a-t-on vu que la dictée améliorait l'orthographe ? Mieux vaut la lecture et l'étude de la langue.
Il en est de même également pour le redoublement : combien de fois n'ai-je pas entendu lors de conseil de classe : « Son redoublement ne lui sert à rien. » ?
La chorale : suis-je une exception et suis-je entouré de collègues exceptionnels ? Je participais à la chorale de mon école primaire (sous la direction de Daniel CHABRUN, qui a fini comme inspecteur général de la musique auprès de Jacques LANG. Il existe en Gironde l'association Chantécole qui organise au troisième trimestre des concerts scolaires dans tout le département. J'ai chanté dans une chorale en tant que CPE, puis en tant que Principal. Quoi de nouveau dans cette prescription cheminadesque ?
Attendons encore un peu et on verra bien si cela devient pire que sous Sarkozy.
Et ce n'est pas fini...
Ce n'est vraiment pas le genre de nouvelle qu'on s'attend à trouver dans une revue syndicale. Je suis bouleversé.
Et ce n'est pas fini...
Quand les enfants de CM1 de 2016 entrent à l’école, il y a les programmes de 2008 et la semaine de quatre jours. Des programmes recentrés sur les « fondamentaux » administrés aux élèves en couches simples et ainsi évacuer la complexité, la transversalité…Le tout en 24 heures compartimentées, morcelées en disciplines et sous - disciplines.
En France, 40 % des heures de cours (20 % en moyenne pour les pays de l’OCDE*) sont consacrées à l’étude de la langue.
Même si en 2013, la semaine de quatre jours et demi est remise en place, les élèves français n’ont que 162 jours d’école (le plus bas des pays de l’OCDE) pour un nombre d’heure de cours plus élevé que la moyenne, soit 864 h.
Lorsqu'on lit ces statistiques, on peut se demander comment tant de nos élèves ont de plus en plus de mal à savoir lire à l'entrée en 6ème. Une réponse partielle est fournie ci-dessous.
Un autre constat, le nombre d’élèves est plus important par classe que dans les autres pays : 23 en moyenne au primaire et 25 au collège contre 21 et 23 pour les autres pays de l’OCDE.
Mais cela ne suffit pas à tout expliquer. J'ai eu la chance de passer par une École Normale (Nationale d'Apprentissage), de même que des milliers d'instituteurs dans chaque département. Et juste avant que je passe par un centre de formation de CPE, j'ai participé à une enquête (par Minitel !) sur le devenir de la formation des maîtres. Ce qui était en vue était la suppression de ces lieux de formation qui devaient être unifiés dans ce qui s'appelait à l'époque IUFM. Et bien entendu j'ai réagi par une défense et illustration des E.N., lieux où on apprenait - entre autres – la pédagogie, qui n'est pas quelque chose d'inné. Et, et c'est une redite, j'ai rencontré au cours de ma carrière nombre d'instit formés à l’école Normale et dont les compétences et le savoir dépassaient largement ceux de « brillants » agrégés d'histoire ou de physique (ce sont des exemples, pas des stigmatisations) ;
De même que je crois à l'éducation pour faciliter le « vivre ensemble », je pense que la formation des enseignants est un point capital pour dispenser cette éducation, que je souhaiterais toujours voir « unifiée et laïque ».
OCDE (Organisation de Coopération et de Développement Économiques), 35 pays.
Et ce n'est pas fini...
Le 18 décembre est célébrée la Journée Internationale des Migrants. C’est l’occasion, dans le monde entier, de réaffirmer et de promouvoir les droits des migrants. La date a été choisie il y a quatre ans par l’ONU pour attirer l’attention sur une convention adoptée par l’assemblée générale des Nations unies le 18 décembre 1990 mais restée inapplicable faute de ratifications suffisantes.
Cette Convention pour la protection des droits de tous les travailleurs migrants et de leur famille concerne tous les migrants qui " vont exercer, exercent et ont exercé " un travail pendant " tout le processus de migration ". Pour tous, avec ou sans papiers, des droits fondamentaux sont réaffirmés en "considérant la situation de vulnérabilité dans laquelle se trouvent fréquemment les travailleurs migrants et les membres de leurs familles ".
L’Europe accueille 15 Millions d’immigrés sur les 175 Millions de par le monde.
La Convention n’est entrée en vigueur que le 1er juillet 2003. A ce jour, 27 Etats l’ont ratifiée : seulement des pays d’émigration, aucun des pays les plus industrialisés. Depuis quatorze ans, la France, ses partenaires européens et la plupart des pays d’immigration de la planète éludent la ratification. Pourtant la défense des droits de l’homme a une portée universelle et ne peut donc pas exclure les migrants.
Depuis 1990, la précarisation des droits des migrants est en aggravation constante. L’Union européenne offre la libre circulation aux citoyens des Etats membres tout en durcissant, pour les autres, les règles de l’asile et du séjour ; le principe de non-discrimination inscrit dans le traité d’Amsterdam a pourtant exclu la discrimination fondée sur la nationalité.
Face à la dégradation des droits des migrants, les Nations unies ainsi que de nombreuses institutions européennes ou organisations de la société civile rappellent l’importance de la convention des Nations unies. Le gouvernement français qui prône un rôle accru des Nations unies dans les affaires internationales ne doit pas rester sourd à ces appels.
Egypte, Salvador, Maroc en 1993
Et ce n'est pas fini...
Article tiré de La Croix.
Et pendant ce temps-là, d'autres festoient à Chambord...
Avec l’arrivée des premières vagues de froids, les projecteurs sont à nouveau braqués sur les sans-abri. La situation est particulièrement critique dans la capitale. Le Samu social a lancé mercredi 29 novembre un cri d’alarme. La veille au soir, alors que la température chutait, 180 personnes seules (dont 80 femmes) et plus de 600 personnes en famille, pour la plupart des mères avec de jeunes enfants, qui avaient appelé le 115 pour obtenir d’urgence un toit, ont dû être laissées à la rue, faute de places.
Il y a deux ans encore, le Samu social arrivait à trouver une solution pour 80 % de ces familles. Cette année, cette proportion s’est inversée : seules 20 % des familles ont pu être abritées. Des services de maternité des hôpitaux ont même dû garder de jeunes mamans qui venaient d’accoucher, ne pouvant les remettre dehors.
Selon le Samu social, il manquerait au moins 3 000 places d’hébergement d’urgence dans l’agglomération parisienne. « C’est un fait : les capacités d’hébergement d’urgence en Île-de-France sont insuffisantes. Les associations font tout ce qu’elles peuvent mais manquent de place et de moyens », a reconnu la maire de Paris Anne Hidalgo. Elle a également lancé un appel à la « mobilisation générale », invitant les propriétaires de logements vides et « tous les acteurs parisiens susceptibles de mettre gratuitement un site à disposition à se signaler auprès de la Ville de Paris ».
L’hébergement des sans-abri relève de la responsabilité de l’État. La plupart des familles sans-abri étaient jusque-là relogées provisoirement dans des hôtels « sociaux », le temps de leur trouver une solution plus pérenne. Mais selon le Samu social, elles y restent en réalité plus de deux ans car le parc des logements sociaux est lui aussi saturé. « Il faudrait que les bailleurs sociaux s’engagent à prendre des personnes à minima sociaux ».
Christine LEGRAND
Et ce n'est pas fini...