C'est le titre d'un livre – féroce – paru en 2016 lorsque Jean-Louis DEBRE a quitté la présidence du conseil constitutionnel. Chacun en prend pour son grade de la part de ce donneur de leçons, néanmoins grand serviteur de l’État étonné de ce qu'il découvre à son arrivée.
« ...un ancien membre continuait depuis longtemps à recevoir une petite rémunération. Il ne faisait plus rien...
...un de mes prédécesseurs, en quittant les lieux, s'est fait verser une confortable indemnité...un autre est parti avec une voiture officielle...achetée pour un euro symbolique...le Conseil, depuis de nombreuses années, reçoit les procès-verbaux pour infraction au stationnement...
Un salarié du Conseil est employé depuis plusieurs années sans jamais avoir signé le moindre contrat de travail...Un employé ne vient à son poste qu'en fin d'après-midi et demeure sur place une partie de la soirée, sans que j'arrive vraiment à savoir ce qu'il y fait...Les chauffeurs rentrent chez eux le soir avec les voitures de l'administration. Ils ne travaillent que quatre jours par semaine...
Les heures supplémentaires sont généreusement payées pour un personnel dont la durée d'activités hebdomadaires a été fixée à 32 heures au lieu des 35 légales...
...des commerces contigus au Conseil sont branchés sur notre réseau d'électricité. Par conséquent ils nous font régler leur consommation. »
Saisissant, non pour ceux qui sont censés faire respecter la loi fondamentale ; quant aux employés, leurs statuts et privilèges n'ont pas grand chose à envier à ceux des cheminots !!!
« La remise des « Mariannes d'or » aux élus municipaux se fait ici...cette réception au Conseil [est] financée là encore non par le contribuable mais par les organisateurs. » Comme si les organisateurs n'étaient pas payés par nos impôts ; il ne se fout pas un peu de nous le Jean-Louis ?
La pensée réactionnaire de ce monsieur apparaît tout au long des 486 pages du bouquin. Exemple : « ...il faut frapper, étrangler, assécher pour toujours prendre plus, alors que l’État n'arrive pas à dépenser moins. Sus aux entreprises et aux entrepreneurs qui font des profits ! » Il aura été au moins entendu sur ce point : maintenant on prend aux pauvres et aux vieux pour faire les multiples cadeaux aux entreprises.
Et pourtant ce n'est pas son poulain (Bruno LE MAIRE) qui tient les rênes, mais bien l'autre, ainsi décrit juste avant la marche pour Charlie : « Macron, de plus en plus gravure de mode, est rayonnant. »
Il a évolué en bien quant à son opinion concernant la grande Christiane TAUBIRA, mais tout au long du livre ce n'est que mépris pour Giscard et Sarkozy. Il nous dépeint aussi ses nombreuse rencontres avec Chirac, auquel il voue un amour indéfectible et dont il se désole de voir la déchéance.
Et ce n'est pas fini...