CIDE : 30 ans !
Convention Internationale des Droits de l'Enfant.
Et ce n'est pas fini...
Pour éviter d'avoir à me répéter, notes en vrac d'un retraité, incorrigible militant.
Convention Internationale des Droits de l'Enfant.
Et ce n'est pas fini...
Un drame horrible vient de se produire et met en émoi toute la communauté éducative (au moins). Ce que cet étudiant crie contient une énorme part de vérité quant à la dégradation des conditions de la vie étudiante.
J'avais été boursier pendant toutes ma scolarité secondaire, ma bourse avait même été doublée car j'avais de bons résultats. Et tout d'un coup, en arrivant à la fac, à 180 kilomètres de la maison, tout est supprimé. Heureusement j'ai pu bénéficier d'une chambre en cité-U et à l'époque il me semble que le ticket du restau-U était à 1,37 francs pour un repas complet. Après deux ans à l'université, une bourse m'était proposée et j'ai dû la refuser comme je partais en Angleterre comme assistant.
Au retour, j'obtins un poste de surveillant d'externat : 28 heures de travail et un salaire aligné sur l'indice du premier échelon des instits : on pouvait donc bien vivre, même si c'est la première fois où j'ai dû aller repasser la moitié de mes unités de valeur en septembre. Ma dernière année de pionnicat, j'étais maître d'internat dans ma ville universitaire : même salaire et logé dans le lycée ; c'était royal comparé au statut actuel des différents acteurs précaires de la vie scolaire.
Mais à l'époque, les futurs enseignants pouvaient bénéficier de pré-recrutements salariés, ce qui était une aide fantastique pour la démocratisation des études et l'accès facilté pour les étudiants issus de milieux modestes. A la fin de la 3ème, les élèves les plus brillants pouvaient passer le concours de l'Ecole Normale et leurs études étaient encadrées et prises en charge. Certains ne s'arrêtaient pas au CAP d'instit et poursuivaient vers des études supérieures. A la fin de la première année de fac existait le concours des IPES qui procurait un salaire et facilitait l'accès au CAPES.
Tout cela a disparu et les rustines mises en place pour suppléer à cette disparition sont loin d'être suffisantes. Comment s'étonner alors de voir certains acculés au désespoir ?
Et ce n'est pas fini...
Et ce n'est pas fini...
Je suis le vagabond, le marchand de bonheur,
Je n'ai que des chansons à mettre dans les cœurs
Vous me verrez passer, chacun à votre tour,
Passer au vent léger, au moment de l'amour
J'ai les 4 saisons pour aller flâner et semer des moissons de baisers
J'ai l'automne et l'hiver, le ciel et la mer
Le printemps et l'été pour chanter
Vous êtes des enfants qui vous donnez du mal
Du mal pour vous aimer et du mal pour pleurer
Et moi j'arrive à temps, à temps c'est bien normal
Pour aller réparer ce que vous déchirez
J'ai les 4 saisons pour sécher vos pleurs et changer l'horizon de vos cœurs
J'ai l'automne et l'hiver, le ciel et la mer
Le printemps et l'été pour chanter
Je donne à bon marché de quoi rire de tout
De quoi rire de tout, plutôt que d'en pleurer
Je ne demande rien pour me dédommager
Qu'à voir sur mon chemin la joie que j'ai donné
Je suis le vagabond, le marchand de bonheur,
Je n'ai que des chansons à mettre dans les cœurs
Vous me verrez passer, chacun à votre tour,
Passer au vent léger, au moment de l'amour
Les Compagnons De La Chanson
Et ce n'est pas fini...
Vous l’aurez sans doute remarqué. La musique et la lumière sont omniprésentes dans les magasins de nos jours. Dans certaines enseignes, elles atteignent même un tel niveau qu’il en devient difficile de se repérer, de parler, de se faire entendre, et surtout de ne pas ressortir sans un énorme mal de crâne. Imaginez le chemin de croix pour des personnes hypersensibles telles que les autistes.
L’enseigne de grande distribution U, qui maille la France entière avec ses magasins U Express, Super U et Hyper U, vient d’annoncer une mesure radicale pour rendre la vie plus douce à ces personnes atteintes de spectre autistique. Mais pas que. Car on se doute bien que l’initiative suivante sera saluée par de nombreux clients : deux heures par semaine avec moins de musique et de lumière.
Bien entendu, il ne s’agit pas de faire ses courses dans le noir complet, et dans un silence de mort. Mais tout simplement de diminuer le volume des musiques et des annonces publicitaires, ainsi que de baisser l’intensité lumineuse des rayons. On doit cette mesure à la maman d’une petite fille autiste, habitant Vierzon. Une maman membre d’une association, « Espoir pour mon futur », qui milite pour l’amélioration du quotidien des personnes autistes.
Cette dernière a demandé ces deux heures de calme auprès de l’Hyper U de sa ville. Une proposition qui a été mise en application, sous forme de test, à Vierzon, à Mirepoix et à Thourotte. Un succès visiblement, puisque l’enseigne a décidé finalement d’étendre le principe à tous ses magasins de France. Mais attention, avec deux heures par semaine, il ne faut pas rater le coche !
Et ce n'est pas fini...
Hier, cela faisait 175 ans, Flora TRISTAN s'éteignait au 13 rue des Bahutiers à Bordeaux. Le tour de France qu'elle avait entrepris pour populariser les idées progressistes et même révolutionnaires de son livre L'union ouvrière se terminait de la façon la plus tragique à l'endroit où elle l'avait commencé. Quatre ans après, une nouvelle souscription ouvrière (comme pour l'édition de son livre) a permis l'érection de la colonne qui figure sur sa tombe au cimetière de la Chartreuse.
L'an dernier, j'avais espéré que pour cet anniversaire les élèves du lycée qui porte son nom viennent participer à cet hommage. Et bien non : encore une fois c'était les militants de l'IHS-Cgt33 qui représentaient le plus grand nombre de présents, et Jacques a lu un discours remarquable.
Cette année, après le cimetière, je suis allé également devant la maison de la rue des Bahutiers où Lydie a insisté sur les engagements féministes de Flora, d'une étonnante modernité.
Et enfin la Maison du Pérou nous accueillait dans ses locaux où figurait une très belle exposition consacrée à cette héroïne bi-nationale (son père était péruvien).
Cette grande militante, que rien ne prédisposait à ces engagements, aurait mérité d'être honorée par plus que la vingtaine de personnes présentes.
Et ce n'est pas fini...
80 ans après, le fascisme fait plus que pointer le bout de son nez outre Pyrénées. Le parti Vox, anti féministe, réactionnaire au plus haut point, violent et ultra-centralisateur entre en force aux Cortes. Le centre droit s'effondre (pauvre Valls !), la droite est en chute, leurs insoumis ne remontent pas la pente et le PSOE perd des plumes. La gauche républicaine catalane fait un bon score.
Ne serait-il pas donc temps, enfin, de laisser aux peuples le temps de se déterminer ? Les républicains catalans, comme les Ecossais, sont attachés à l'Europe. Et s'ils souhaitent se détacher de la monarchie ibérique, ne pourrait-on pas leur accorder le bienveillant soutien européen ?
Le jour où les fachos arriveront au pouvoir, on pourra alors couper la branche pourrie, en épargnant les démocrates catalans.
Mais la France pourrait aussi réfléchir à l'avenir de ses îles, que ce soit la Corse, les Antilles ou la Polynésie. Car il n'y a pas que la Kanaky qui aspire à l'indépendance !
Il est temps de mettre fin à cette sorte de colonialisme qui s'apparente parfois à l'entretien d'une danseuse, comme on disait jadis. A moins que ce ne soit pour des raisons guerrières et la nécessité d'avoir des bases militaires un peu partout dans le monde au cas où...
Et ce n'est pas fini...
Très belle intervention ce matin sur France-inter d'une infirmière et d'un chef de service de deux hôpitaux de l'APHP.
Ils ont su dire en mots simples et sans colère la dégradation de leurs conditions de travail au moins depuis quatre ans (le temps de travail à St Louis de l'infirmière). D'aucuns penseront « ces fonctionnaires, tous des fainéants, toujours en train de se plaindre ». Et oui, tous deux appartiennent à la fonction publique hospitalière qui, à l'opposé des cliniques privées, ne vise pas le profit de quelques actionnaires (souvent les toubibs d'ailleurs) mais le bien public. C'est d'ailleurs une des raisons pour lesquelles ce gouvernement de la droite extrême veut le détruire : vous pensez, des fonctionnaires, cela représente des dépenses dans le budget de la nation !
Il me semble que c'est un chroniqueur économique de droite, Jean-Marc SYLVESTRE, qui avait écrit un bouquin à la gloire de l'hôpital public qui lui avait sauvé la vie, sans qu'il ne dépense un centime...grâce à la Sécu, cette création du CNR mise en place par le ministre Ambroise CROIZAT avec l'engagement sans faille des militants de la CGT.
Mais voilà, le mot d'ordre depuis Sarkozy est « réduire les dépenses de santé » et « réduire le nombre de fonctionnaires ». Et cela aboutit à l'épuisement des travailleurs de santé et donc à la maltraitance des patients. La désertification médicale, une des conséquences du numérus clausus et de la médecine à deux vitesses (secteur 1 et secteur 2) oblige de plus en plus de malades à se rendre directement aux urgences qui n'en peuvent plus avec leurs effectifs de plus en plus réduits. La solution n'est pas dans les primes ou l'emploi d'intérimaires, mais dans le recrutement d'un nombre suffisant de fonctionnaires.
C'est pour cela que ces personnels seront dans la rue demain. Combien d'éborgnés ou de mutilés au cours de la manif ? On tape bien sur les pompiers, pourquoi pas sur les soignants ?
Et ce n'est pas fini...
Vous vous souvenez : c'est le titre d'un ouvrage visionnaire, voire prophétique de Houellebecq. Eh bien, ça y est, nous y sommes depuis dimanche. Toutes nos valeurs républicaines sont abandonnées par ceux qui les défendaient jusqu'à présent ; à part le PS, mais qu'en reste-t-il depuis le calamiteux dernier quinquennat qui a mis Macron sur orbite ?
On a ainsi pu voir défiler des députés dits « insoumis » derrière une pancarte proclamant : « Le pouvoir veut nous mettre à genoux mais nous ne sommes soumis.es (sic) qu'à dieu ». Je n'ai pas vu brandie la photo de Ahmed MERABET, le courageux policier assassiné au cri de « Allah akbar ». Bientôt la bien-pensance sera d'affirmer que l'équipe de Charlie l'avait bien cherché.
Je me souviens d'avoir eu quelques semaines dans un collège une élève au nom à consonance arabe qui mangeait du jambon. A chaque récréation elle courait se mettre à l'abri dans le bureau de la CPE pour échapper au harcèlement des tenants d'une religion, qui étaient déjà bien embrigadés et pour qui la laïcité était vraiment « liberticide ». Elle a rapidement déménagé (pas à cause de cela) ; j'espère que ce sera mieux passé dans son nouveau collège.
Ce n'est donc pas quelque chose de nouveau, mais insidieusement la République « laïque, une et indivisible » semble se diriger vers un ensemble communautariste à l'image du Québec ou du Royaume-uni, nations basculant d'un catholicisme ou d'un anglicanisme assumés vers une mosaïque où ceux qui crient le plus fort auront le dernier mot.
« En 2004, notre rapport nous a valu d’être taxés d’islamophobes » disait Jean-Pierre OBIN, Inspecteur Général de l'Education Nationale. Ce rapport évoquait « les signes et manifestations d’appartenance religieuse dans les établissements scolaires ». Il a été enterré (pas de vagues !).
En dehors de tout souci d'hygiène, des femmes veulent se baigner tout habillées dans une piscine hors de la présence d'hommes. Combien de jeunes élèves n'apprendront-elles pas à nager (un des premiers gestes élémentaires de survie) par interdiction familialo-religieuse de s'afficher en maillot de bain pendant le cours mixte d'EPS laïque ? Combien de femmes décèderont-elles aux urgences parce qu'aucune médecin femme ne sera disponible pour les examiner et les soigner et qu'elles refuseront de rencontrer UN professionnel ?
Est-ce cela que nous souhaitons, nous, dans ce qui fut pendant deux siècles la patrie des Droits de l'Homme ? Est-ce cela que nous proposait Les jours heureux, le programme du Conseil National de la Résistance ?
Voltaire, réveille-toi, ils sont devenus fous !
Et ce n'est pas fini...
Pour ceux/celles qui n'ont pu venir à Bacalan samedi, mon intervention.
Et voilà ! Les commémorations du centenaire de la “grande” guerre sont terminées et aucun des deux présidents qui les ont présidées n'a fait avancer d'un pouce ce qui nous réunit aujourd'hui une fois de plus, à savoir la réhabilitation collective de tous les soldats qui furent fusillés pour l'exemple...Comme si cela avait pu accélérer l'avènement de la paix !
Cette guerre n'aurait jamais dû avoir lieu, mais la grève générale contre la guerre votée par le parti socialiste quelques jours avant l'assassinat de Jaurès n'eût jamais lieu. Le 4 août, lendemain de la déclaration de guerre par l'Allemagne, Léon JOUHAUX, secrétaire de la CGT, déclarait : “Cette guerre nous ne l'avons pas voulue, ceux qui l'ont déchaînée, despotes aux visées sanguinaires, aux rêves d'hégémonie criminelle, devront en payer le châtiment.” Affirmation immédiatement démentie par :”Nous serons les soldats de la liberté.” C'était déjà l'Union Sacrée.
Le poète Paul LEAUTAUD, lui, s'insurgea contre cette barbarie, et il n'hésita pas à écrire : “J'aurais eu un fils en 1914 et il aurait été dans mes idées, je l'aurais fait déserter. La première patrie qu'on ait ici-bas, c'est la vie.”
Quant à Lyautey, maréchal de France, il s'écria à propos de cette guerre : "Ils sont fous ! Une guerre entre Européens c'est une guerre civile. C'est la plus énorme ânerie que le monde ait jamais faite. "
Mais de son Maroc, il avait malgré tout une vue partielle de ce qui allait se passer vraiment. Montéhus, célèbre chansonnier du début du siècle dernier en a donné une image plus réaliste dans La butte rouge :
Sur c'te butte là, y avait pas d'gigolette,
Pas de marlous, ni de beaux muscadins.
Ah, c'était loin du moulin d'la galette,
Et de Paname, qu'est le roi des pat'lins.
C'qu'elle en a bu, du beau sang, cette terre,
Sang d'ouvrier et sang de paysan,
Car les bandits, qui sont cause des guerres,
N'en meurent jamais, on n'tue qu'les innocents.
La Butte Rouge, c'est son nom , l'baptême s'fit un matin
Où tous ceux qui grimpaient, roulaient dans le ravin
Aujourd'hui y a des vignes, il y pousse du raisin
Qui boira d'ce vin là, boira l'sang des copains...
Eh oui, accepter de porter une arme, c'est fabriquer du crime !
Il fallut attendre plus d'un an pour que se tienne à Zimmerwald en Suisse, dans le canton de Berne, du 5 au 8 septembre 1915, la première conférence pacifiste. Les délégués étaient venus de toute l'Europe pour voter une motion qui disait :”Nous affirmons que cette guerre n'est pas notre guerre.” Romain ROLLAND, réfugié en Suisse, emboîtera le pas deux mois plus tard en publiant Au-dessus de la mêlée, recueil qui le fit accuser d'anti-patriotisme et de pacifisme !
En 1916, c'est à Kienthal, toujours en Suisse que se tient une autre conférence pacifiste : les socialistes appellent à faire pression sur les gouvernements au moyen de grèves et de manifestations européennes. Ainsi, ils espèrent affaiblir les belligérants et faire arrêter la guerre. Les derniers mots du manifeste soulignent cette idée : « À bas la guerre ! Vive la paix ! La paix immédiate et sans annexions ! Vive le socialisme international ! ».
Les mouvements de grève se développent à l'arrière, notamment chez les femmes ouvrières puisque les hommes sont au front.
Et pourtant, suite à l'irresponsable attaque du Chemin des Dames, ordonnée par le calamiteux général Nivelle en avril 1917, qui eût pour résultat 150 000 morts ou blessés en quelques jours, 115 régiments (soit un sur cinq) entamèrent une mutinerie. Le sinistre PETAIN, appelé à la rescousse, fit vite condamner 554 soldats et exécuter 49. C'est entre autres pour ceux-là que nous sommes ici.
Jeudi 24 octobre 2019, soulignant un trop lourd silence de l’État, le conseil exécutif de Corse et l’Assemblée ont adopté une résolution solennelle déclarant la « réhabilitation des fusillés insulaires pour l’exemple. » Il s'agit de César-Antoine Colonna-Bozzi (24 ans), Joseph Tomasini (21 ans), Joseph Gabrielli (21 ans), Sylvestre Marchetti (22 ans), Virgo Luigi (31 ans) et François Guidicelli (21 ans).
Cette reconnaissance dans l’espoir d’une réaction de l’Etat fait malheureusement preuve d'un optimisme qui paraît bien incompatible avec les prises de position du gouvernement actuel. La France, avec l’Italie, est le pays occidental qui a fusillé le plus de soldats. Mais elle ne semble pas vouloir prendre le chemin du Royaume-Uni, du Canada et de la Nouvelle-Zélande, qui ont déjà acté la réhabilitation collective de leurs fusillés pour l'exemple.
Cependant, le danger se précise chaque jour davantage. Pendant qu'on supprime 1800 postes dans l'Education nationale, on en crée 964 dans l'armée, et l'homme sous l'uniforme ne pense plus, n'a plus à penser : on pense pour lui, ce qui est loin d'être sans danger. Comme le remarquait le général de Gaulle (décidément c'est le deuxième militaire de haut rang que je cite) : “Il est vrai que parfois, les militaires, s'exagérant l'impuissance relative de l'intelligence, négligent de s'en servir...” C'est tout dire ! D'où notre lutte contre le Service National Universel qui vise à l'embrigadement de jeunes mineurs, à qui bien entendu on dénie le droit de vote.
Puisque nous sommes dans son quartier je vais une fois de plus citer le sénateur Marc BOEUF et la proposition de loi qu'il a co-signée en 1993 pour le désarmement unilatéral de la France. Sûrement notre République, qui se dit “sociale”, se grandirait en rejoignant la trentaine de pays sans armée.
Pendant combien d'années encore allons-nous nous rassembler chaque mois de novembre pour réclamer justice ? S'il faut attendre les commémorations du bi-centenaire, nous ne serons plus là. Alors restons mobilisés, amplifions notre pression et continuons de crier “A bas la guerre ! A bas
Et ce n'est pas fini...