D'après un document UGICT.
Résultats d'une enquête syndicale :
Pour 78 % des répondant·es, pas de mise en place d’un droit à la déconnexion.
Pour 78 %, pas de définition des plages horaires pendant lesquelles il faut être joignable.
Pour 40 % des cadres, une augmentation de la charge de travail.
Pour 33 % des cadres, une anxiété inhabituelle.
Pour 97 % pas d’équipements ergonomiques de travail mis à disposition.
Pour 84 % pas de prise en charge des frais de connexion et des logiciels.
Propositions :
1. Évaluer
Un bilan du télétravail tant en situation dite normale que durant le confinement doit être présenté dans les instances représentatives du personnel (CHSCT, CSSCT et CSE) ainsi qu’aux organisations syndicales dans le cadre de leurs prérogatives respectives.
2. Négocier
Il faut ouvrir des négociations au niveau national et dans toutes les entreprises où la situation le nécessite. L’objectif est de protéger des maltraitances vécues pendant le confinement, pour assurer de bonnes conditions d’exercice professionnel et pour préserver la qualité du travail.
3. Encadrer
Les diverses formes de travail à distance doivent être encadrées et suivies dans le temps. C'est du bon sens.
4. Vigilance !
Jusque-là méfiants, certains employeurs voient maintenant dans le télétravail la possibilité de transformer les télétravailleur·es en salarié·es indépendant·es, en dehors de la règlementation sur le temps de travail et les frais professionnels, avec une obligation de résultat au lieu de l’obligation de moyens, et en cassant totalement le collectif de travail.
Les représentants du patronnat refusent un accord national interprofessionnel ou une nouvelle réglementation, expliquant que la période est "propice aux innovations" et qu’il ne faut surtout pas les freiner. Dans de nombreuses entreprises, les employeurs conditionnent le télétravail au fait d’être en forfait jours.
Oui mais :
1. Nous voulons que toutes les dépenses soient réellement prises en charge
2. Nous voulons travailler moins, et pas à n’importe quelle heure
3. Nous voulons garder le contact avec nos collègues
4. Chacun doit avoir le choix, chacun s’organise comme il veut
5. Nous voulons un vrai droit à la déconnexion et un meilleur équilibre entre vie pro et vie perso
6. Nous voulons des garanties d’égalité entre les femmes et les hommes
7. Nous voulons repenser et réorganiser le management
8. Nous voulons des lieux de travail adaptés
9. Nous voulons des droits spécifiques en cas de problèmes de santé
10. Nous voulons des mesures de protection quelle que soit notre situation ou notre statut
Afin de :
Empêcher le dumping
Mieux maitriser le contenu et l'organisation du travail
Préserver le collectif de travail
Et ce n'est pas fini...