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Le blog de Bernard SARLANDIE

Lettre ouverte au sommet de l'Etat.

20 Novembre 2020, 09:28am

Publié par Bernardoc

  1. Emmanuel Macron, Président de la République

    Palais de l’Elysée,

    55 rue du Faubourg Saint Honoré

    75008 PARIS

Paris, le 16 novembre 2020

Objet: L’effectivité des droits de l’enfant en France et dans le monde nécessite une ambition affirmée et une gouvernance renforcée.

Monsieur le président de la République,

Le contexte dans lequel vous lisez ce courrier est difficile pour l’ensemble de notre pays, et risque de durer encore plusieurs mois. Dans vos récents discours, vous avez appelé à l’unité de la Nation en réponse aux épreuves que nous traversons. Nous pensons que cette unité doit se faire en préservant et en préparant un avenir commun, au centre duquel les jeunes générations doivent être mieux prises en compte, valorisées et écoutées. Pour ce faire, leurs droits,consacrés il y a près de trente-et-un ans par la Convention relative aux droits de l’enfant,doivent plus que jamais être garantis à chaque enfant. Il y a un an, à l’occasion du trentième anniversaire de ce texte international, vous aviez délivré à l’Unesco un discours engagé sur l’enfance, et énoncé les nombreux défis à relever afin de passer De la Convention aux Actes”. L’année écoulée n’a pas apporté les progrès attendus en France et dans le monde dont nous voulons rappeler l’urgence à la veille de ce nouvel anniversaire.Monsieur le Président, vous le savez comme nous, la crise sanitaire en cours est sans précédent. Elle bouleverse notre société, exacerbe la précarité et renforce la vulnérabilité des enfants et des jeunes. Les enfants sont dores et déjà parmi les plus affectés par les conséquences sociales de cette pandémie : au niveau mondial, plus d1,5 milliard d’enfants ont été concernés par des fermetures d’écoles dont 463 millions qui n’ont pu bénéficier de la continuité éducative1; des millions d’autres n’ont plus d’accès à la santé2, parfois à l’alimentation ou encore aux loisirs, condition sine qua non de leur épanouissement. Et la crise va continuer d’affecter les enfants dans les temps à venir : au total, ce sont 150millions d’enfants supplémentaires3qui risquent de se retrouver en situation de pauvreté dans le monde à l’horizon fin 2020 en raison des conséquences économiques de la pandémie de laCOVID-19. En France, la scolarité des enfants a été bouleversée exacerbant souvent des inégalités préexistantes.De nombreux enfants ont été exposés aux violences dans le cadre intrafamilial, le confinement ayant notamment empêché que leur situation soit signalée. D’autre part, les enfants relevant de l’Aide sociale à l’enfance, comme ceux en situation de handicap, ont pu souffrir de la suspension des droits de visite et d’hébergement ou de la fermeture des structures médico-sociales. Cette crise révèle des faiblesses préexistantes mais elle peut être l’opportunité pour changer, évoluer, s’améliorer. En novembre 2019, nous avions remis à plusieurs décideurs publics une série de 12 actes, portant 69 recommandations, dont l’objet était d’améliorer l’effectivité des Droits de l’enfant en France et à l’international. Parmi ces propositions, l’une concernait plus spécifiquement la gouvernance de l’enfance. La création d’un secrétariat d’État à la protection de l’enfance et la nomination d’Adrien Taquet début 2019, montrent une attention renforcée concernant les thématiques touchant à l’enfance. Depuis, des avancées concrètes ont eu lieu à travers la stratégie de lutte contre la pauvreté des enfants et des jeunes, et le pacte pour l’enfance. Dernièrement, l’allongement du congé paternité est apparu comme une évolution déterminante pour les premiers jours de la vie des tout-petits, et pour plus d’égalité entre femmes et hommes. Monsieur le Président, il faut sans tarder aller plus loin. Nos associations vous demandent de porter une véritable ambition pour l’enfance et la jeunesse. Environ 16 millions d’enfants vivent aujourd’hui en France; près de 2,2 milliards à l’échelle mondiale. Pour autant, l’enfance n’occupe aujourd’hui qu’une place secondaire parmi les priorités de notre pays, tant sur le plan national que dans notre action internationale et diplomatique. Nous pensons donc que la gouvernance de l’enfance doit être renforcée et qu’un secrétariat d’État en fin d’ordre protocolaire ne peut ni représenter, ni porter les politiques publiques qui concernent plus d’un quart de la population -si l’on ne s’en tient qu’aux enfants et non aux familles -, tant en termes d’influence que de moyens humains et financiers. Un ministère indépendant ou un rattachement auprès du Premier ministre permettrait de réaffirmer le caractère pluridimensionnel des politiques de l’enfance.Cette vision rénovée et intégrée des droits de l’enfant permettrait que les enfants d’aujourd’hui ne soient pas laissés de côté, et deviennent des jeunes et citoyens actifs de demain. 10 ans avant la fin des Objectifs de Développement Durable, laide au développement et l’aide humanitaire doivent gagner en efficacité et en cohérence via l’approche par les droits de l’enfant, aujourd’hui quasiment absente des orientations stratégiques de sa politique de coopération internationale, comme l’atteste le projet de loi relatif au développement solidaire et à la lutte contre les inégalités mondiales. Enfin, l’ambition pour l’enfance doit s’accompagner d’une action forte sur l’amélioration de la participation des enfants et des jeunes aux décisions et politiques publiques qui les concernent. Ainsi, la France doit soutenir davantage les organisations d’enfants et de jeunes existantes dans les pays partenaires, qui sont souvent porteuses de changement vers des sociétés plus justes et plus durables.

Monsieur le Président, dans cette période difficile, nous pensons qu’investir pour les enfants et la jeunesse et l’effectivité de leurs droits et affirmer une ambition claire en faveur des droits de l’enfant est un cap qui participerait à l’unité que vous appelez de vos vœux. Nous vous appelons donc, à l’occasion du trente-et-unième anniversaire de l’adoption de la Convention relative aux droits de l’enfant, à passer de la Convention aux Actes et à impulser une véritable politique transversale pour les Droits de l’Enfant. Avant la fin du quinquennat, il est encore temps de graver des actes, mais il faut agir maintenant.

Veuillez recevoir, Monsieur le Président, nos salutations respectueuses.

 

Pour la Dynamique «De la Convention aux Actes ! »

Isabelle Moret, Directrice générale de SOS Villages d'enfants

Et ce n'est pas fini...

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La maladroite.

19 Novembre 2020, 09:16am

Publié par Bernardoc

Demain c'est la journée internationale des Droits de l'Enfant. Pour la préparer, F2 avait programmé le film ci-dessus qui date de 2018, dont le thème n'était pas sans rappeler celui de Ca commence aujourd'hui, film tourné par Tavernier il y a une vingtaine d'années. Mais si ce dernier était centré sur l'instit (Torreton), La maladroite est centrée sur une enfant : Stella.

Arrivant pour la première fois à l'école au CP, mais quinze jours après la rentrée et sans être accompagnée par les parents, elle attire tout de suite l'attention de la maîtresse par son comportement. Si bien qu'elle sollicite une visite médicale auprès du médecin scolaire.

Puis, suite au déménagement de la famille, elle arrive dans une autre école, précédée du dossier envoyé par l'établissement qu'elle venait de quitter...sans prévenir ! Cette fois-ci, c'est aux services sociaux que le signalement est fait, mais malgré le rapport édifiant du médecin légiste, aucune mesure n'est prise.

Le toubib et l'assistante sociale assistent muets et contrits à la conférence télévisée du procureur. Sont-ils coupables, eux et le juge, ou bien leur insuffisance numérique est-elle une circonstance atténuante ?

En tous cas, une fois de plus, les efforts et les engagements des enseignants sont bien mal reconnus et ne peuvent que saper leur enthousiasme vis à vis du métier.

Je ne suis pas sûr que cela ait beaucoup changé.

Et ce n'est pas fini...

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L'abjection.

18 Novembre 2020, 11:00am

Publié par Bernardoc

La mairie de Paris envisage de donner le nom de Samuel PATY à un lieu de la capitale. Protestation des verts (inclus dans la majorité) qui veulent attendre cinq ans.

Mais ils n'ont pas honte ? Si trop de gens se sont laissés abuser lors des dernières élections, il est temps qu'ils se réveillent et qu'ils se rendent compte de la personnalité profonde de ceux qu'ils ont conduits au pouvoir dans certaines villes.

N'oublions pas que ces « verts » (de gris ? Caca d'oie?) ont donné Cohn Bendit, de Rugy, Pompili,..pour ne parler que de gens extérieurs à ma région.

Il y a pourtant d'authentiques personnalités de gauche dans ce parti, mais espèrent-ils le changer en y demeurant ? Comment ces camarades peuvent-ils supporter les prises de positions, les compromissions concernant la laïcité, socle de notre République ? Comment peuvent-ils cautionner la compatibilité revendiquée entre le capitalisme et l'écologie ?

J'ai voté deux fois écolo : une fois pour les européennes lorsque j'étais à BoraBora (et ce fut toute une gymnastique pour faire venir des bulletins qui n'étaient pas à disposition) et une fois pour les cantonales lorsque notre canton était St Médard. Et bien, je dois dire que cela ne se reproduira plus, que ce soit pour une liste homogène ou pour un gloubiglouba « d'union ».

Et ce n'est pas fini...

 

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J'ai signé ; et vous ?

17 Novembre 2020, 13:04pm

Publié par Bernardoc

Cher Père Noël,

Cette année, nous prenons l’engagement d’un #NoëlSansAmazon.

En 2020, chaque jour, l’urgence sociale et écologique s’est rappelée à nous. La crise sanitaire que nous traversons a déjà eu des conséquences dramatiques en France : des milliers d’emplois ont disparu, le chômage atteint 9% et un million de personnes ont basculé dans la pauvreté. Cette situation inédite est la conséquence directe de nos modes de production, mondialisés, et de notre consommation de ressources naturelles, déraisonnée. Pour sortir de cette crise, il nous faut retrouver deux choses : notre souveraineté nationale et européenne, et notre esprit de solidarité. C’est promis, Père Noël : à partir de maintenant, nous allons tous faire plus d’efforts.

Et nous commencerons par cette bonne résolution : cette année, nous fêterons #NoelSansAmazon. Pour les fêtes, nous nous engageons à n’acheter aucun cadeau sur cette plateforme.

Nous ferons sans. Sans cette entreprise prédatrice des emplois (1 emploi créé chez Amazon, c’est entre 2,2 et 4,6 emplois détruits sur nos territoires), prédatrice du commerce, prédatrice des terres (en comptant les entrepôts Amazon actuellement en projet, l’entreprise occupera à elle seule 2 000 000 m2 de terres en France, soit l’équivalent de 185 terrains de football !), prédatrice des aides publiques, utilisatrice des infrastructures publiques sans participer à leur financement. Sans cette entreprise qui s’exonère de ses impôts en France et dans tant d’autres de nos voisins européens, ne paie même pas la TVA tout en réalisant un chiffre d’affaires de 7,7 milliards d’euros rien qu’en France. Sans cette entreprise qui dit aider les petites entreprises françaises à vendre plus, quand elle applique une commission de 15% sur chaque vente et que les entreprises françaises ne représentent que 4,7% des 210 000 vendeurs enregistrés sur Amazon.fr.

Alors, privilégions nos commerces de proximité, ceux des centres-villes et des centres-bourgs. Le confinement nous obligera peut-être aussi à recourir, plus que d’habitude, à des commandes en ligne. Heureusement, il existe des solutions alternatives à Amazon, pour un e-commerce responsable, tels des dispositifs de “click & collect” connectés aux commerçants locaux, des plateformes locales d’achat en ligne. Il y a aussi des entreprises qui misent sur l’économie circulaire pour proposer en ligne des produits recyclés ou reconditionnés, à la fois moins chers et plus responsables. Sans compter les produits d’occasion, le “Do it yourself” (“Faites-le vous-même”), la réutilisation de matériaux usagés à des fins d’artisanat ou de création. De quoi trouver son bonheur parmi la profusion d’alternatives.

Mais en signant cette pétition, que voulons-nous, surtout, au pied de notre sapin ? Des lois. Des lois qui interdisent la construction de nouveaux entrepôts géants. Des lois qui mettent fin à la concurrence déloyale et à l’injustice fiscale entre les mastodontes du numérique et les commerces physiques et de proximité. Des lois qui mettent à égalité les géants des plateformes et les librairies et commerces du coin. Des lois qui punissent les brigands du numérique qui abusent de nos données personnelles, et qui leur imposent l’interopérabilité pour ne pas enfermer l’utilisateur dans leur monopole. Des lois qui protègent mieux ses employés. Des lois qui permettent enfin de taxer les profits immenses d’Amazon et dont le produit pourrait abonder un fonds exceptionnel pour le maintien des commerces de proximité. Des lois utiles à notre économie plutôt qu’à accroître encore davantage la fortune déjà délirante de Jeff Bezos (plus de 200 milliards de dollars soit le PIB de la Grèce), qui bondissait de 30 % durant les trois mois de la  première vague. Et surtout, surtout, des dirigeants politiques qui osent lui faire face, qui osent mener la bataille contre ces immenses entreprises qui s’arrogent une puissance supérieure à celle des États et des organisations internationales. Par leur laissez-faire, ces dirigeants en sont aujourd’hui les complices.

Pour que Noël reste la plus belle des fêtes de fin d’année, continuons d’en faire un moment de convivialité, de partage et de solidarité. Nous en avons bien besoin.

Bon courage pour ta distribution annuelle (et merci d’avance pour les cadeaux) !

https://noelsansamazon.wesign.it/fr

Et ce n'est pas fini...

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Liberté en danger !

16 Novembre 2020, 11:53am

Publié par Bernardoc

Avec l'article 24 de la loi « Sécurité Globale »

Un nouveau délit-bâillon contre la liberté d’informer:

l’interdiction de la diffusion d’images de policiers !

Rassemblement

Mardi 17 novembre 2020 à 18h

Parvis des droits de l'homme à Bordeaux.

Le nouveau délit que vise à créer la proposition de loi Sécurité Globale interdira toute diffusion, soi-disant malveillante, d’images non-floutées de policiers ou de gendarmes.

Son objectif réel de restreindre le droit des journalistes et de la presse, et plus largement le droit d’informer, notamment des observateurs et observatrices ou des simples citoyens et citoyennes. Derrière cette proposition de loi, il s’agit d’empêcher la dénonciation des violences policières que les images professionnelles et amateurs ont permis de révéler ces dernières années.

Cette disposition, censée viser la protection des policiers, est disproportionnée par rapport à la réalité de la menace qui pèserait sur eux.

La protection des forces de l’ordre, objectif légitime dans une société démocratique, est déjà assurée dans le Code pénal et la loi de 1881 qui sanctionnent le cyberharcèlement, la provocation à la commission d’un crime ou d’un délit et les menaces de commettre un délit ou un crime.

La condition posée à la constitution du délit, relatif au but de porter atteinte à l’intégrité « physique ou psychique » des policiers ou gendarmes est un leurre. Derrière l’intégrité psychique, notion vague, se cache en réalité toute image qui dérangerait les forces de l’ordre, à commencer par celles qui font état de violences commises par elles.

Ce nouveau délit permettrait d’interpeller tout journaliste ou toute personne qui filme et est soupçonnée de diffuser en direct une opération de police, de le placer en garde à vue et de l’envoyer devant un tribunal en saisissant son matériel professionnel. Seul le tribunal sera à même de déterminer si l’intention malveillante est établie. Le mal serait déjà fait. Un simple soupçon de diffusion malveillante servira ainsi mettre en place des procédures baillons ou d’intimidation.

Ces procédures auront tout de procédures-baillons. Elles dissuaderont les personnes qui voudraient dénoncer les atteintes aux droits humains de le faire. La vidéo est pourtant le seul outil de protection contre ces violences commises par ceux qui doivent en protéger.

Nous appelons donc à la suppression pure et simple de cette disposition.

Nos organisations se rassembleront dans le respect des règles sanitaires le mardi 17 novembre 2020, premier jour du vote à l'Assemblée de ce texte, à 18h sur le Parvis des droits de l'Homme, à Bordeaux.

Signataires :

L’Observatoire girondin des libertés publiques (OGLP), Ligue des droits de l’Homme (Bordeaux et Gironde), Libre Pensée Fédération de la Gironde, FSU 33, SAF Bordeaux, AC! Gironde, Club de la presse de Bordeaux- Nouvelle Aquitaine, CFDT-Journalistes, SNJ-CGT 33, La Clé des Ondes, Collectif Macadam Press, Greenpeace Bordeaux, Amnesty International Bordeaux, Union Juive française pour la Paix - Aquitaine, Collectif Bienvenue.

Et ce n'est pas fini...

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Manif pour défendre l'éducation à domicile.

15 Novembre 2020, 14:53pm

Publié par Bernardoc

C'est le titre d'un article de Sud Ouest dimanche. Et ils étaient apparemment 200, ce qui signifient qu'au moins une centaine d'enfants subissent ce déni d'éducation sociale.

Ceci ne peut que me révolter, moi qui doit tout à l'école de la République, à qui j'ai tenté de rendre pendant quatre décennies ce qu'elle m'avait apporté. Qu'est-ce que ça veut dire ce refus de socialisation ? Comment peut-on faire des citoyens responsables en refusant qu'ils se confrontent à la réalité de la vraie vie ? Comment peut-on développer toutes ses facultés en ne quittant pas le cocon familial ? Car bien entendu, je suppose que pour les protéger des influences extérieures, il n'est pas non plus concevable de les faire participer à un sport collectif, ni de les conduire à intégrer un orchestre. Le tennis, peut-être ? On est seul et séparé de l'autre par un filet. Le piano à queue, qui permet de maintenir une certaine distance avec les autres, pourrait être l'instrument autorisé.

Mais j'y vois surtout une revendication de classe : quand deux parents sont obligés de bosser dur pour payer le loyer et les charges d'un logement trop petit, ils ne revendiquent sûrement pas de vouloir instruire leurs enfants à la maison.

J'ai été confronté une seule fois à ce problème. Un parent d'élève, pourtant enseignant public, a refusé l'affectation de son enfant dans le collège que je dirigeais et n'hésitait pas à l'emmener au fond de sa classe lorsqu'il ne pouvait pas faire autrement. Finalement, l'administration a cédé et le môme est allé dans le collège choisi par son père. Je l'avais un peu mal pris à l'époque.

Ce qui m'étonne, c'est que ce soit ce président qui prenne cette décision, qui va dans le sens du collectif, alors que depuis qu'il était ministre ce qu'on entendait c'était la réussite personnelle en écrasant les autres, plutôt que l'émulation coopérative.

Et ce n'est pas fini...

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UNE CAMPAGNE INDÉCENTE

14 Novembre 2020, 15:33pm

Publié par Bernardoc

Ne touchez pas au pouvoir d’achat des retraités

Une vilaine musique se fait entendre régulièrement : avant la pandémie les retraités étaient présentés comme des privilégiés dans un contexte de chômage des jeunes notamment. Comme s’ils étaient responsables de cette situation. Au sortir de la période de confinement, des « experts » ont affirmé que l’arrêt des activités du pays avait été décidé pour « protéger les anciens », et qu’il fallait donc qu’ils acceptent de se sacrifier en retour, alors que neuf personnes décédées pendant la pandémie sur dix sont des retraités de plus de 65 ans.

À la veille de la discussion à l’Assemblée du projet de loi de financement de la Sécurité sociale (PLFSS), le rapport de Laurent Vachey, remis au gouvernement, préconise une augmentation de la CSG, l’augmentation des impôts par la réduction de moitié de l’abattement fiscal de 10 % sur les pensions de retraite et par la hausse de la CASA.

Ainsi il serait « juste » de réduire les revenus des retraités sous prétexte que leurs pensions n’auraient pas été entamées durant la crise sanitaire. C’est oublier que leurs revenus ont largement été réduits par la hausse de la CSG, le gel des pensions et des complémentaires, la non revalorisation des pensions qui n’ont pas suivi le coût de la vie : ces dernières douze années, les prix ont augmenté de 13 % et les pensions nettes seulement de 8,60 %. Un rapport officiel constate même que le niveau de vie moyen des personnes en retraite a diminué de plus de 3 % entre 2017 et 2018. En réalité, depuis l’arrivée du Président E. Macron, les pensions ont perdu 5,5 % de pouvoir d’achat !

« Il n’existe pas d’exemple d’une économie qui ait redémarré grâce à l’austérité. » Joseph Stiglitz, prix Nobel d’économie. C’est pourtant ce qu’ont fait Emmanuel Macron et ses prédécesseurs. Le PLFSS 2021, présenté par le gouvernement veut imposer 4 milliards d’économies sur le budget de l’hôpital public. Certains hôpitaux sont déjà saturés, les soignants n’en peuvent plus, les urgences sont débordées. Les retraités, considérés comme fragiles, seraient les principales victimes de ces mesures.

Mais l’austérité ne s’applique pas à tout le monde.

Des milliards sont distribués aux entreprises, ou plutôt à leurs actionnaires, alors que le Comité d’évaluation des réformes de la fiscalité fait état d’une explosion des dividendes chez les 0,1 % les plus fortunés, après la suppression de l’ISF et l’abaissement de la fiscalité sur le capital.

Les dividendes ont augmenté de 60 % en 2018, pour atteindre 23,2 milliards d’euros ! La pauvreté s’étend, mais la fortune des 0,1 % de Français les plus aisés a augmenté d’un quart depuis 2017.

Ce dont le pays a besoin c’est d’un plan de relance du pouvoir d’achat des salariés et des retraités. Ce n’est pas le moment de réduire leur pouvoir d’achat !

Ils en ont besoin pour eux et leur famille, notre économie en a besoin, car ils ne sont pas seulement des consommateurs utiles à l’économie, ils participent à hauteur de 8 % à la production de richesses en France.

Souvent, ils aident financièrement leurs enfants, petits enfants touchés par le chômage. Leur contribution à la vie sociale est décisive dans cette période de crise sanitaire et économique.

 

SIGNONS MASSIVEMENT LA CARTE PÉTITION UNITAIRE

http://chng.it/5HDCZ4JrQh

REJOIGNEZ LES RETRAITÉS CGT

http://www.ucr.cgt.fr/adhesion.php

Et ce n'est pas fini...

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Un bien triste constat.

13 Novembre 2020, 12:40pm

Publié par Bernardoc

Extrait du monde.fr du 13 novembre 2020
Etre fonctionnaire, un métier qui n’attire plus la jeunesse

Le désaveu paraît sans appel. Les concours de la fonction publique de l’Etat n’attirent plus les jeunes. En vingt ans, le nombre de candidats a fortement chuté : de 650 000 en 1997, ils n’étaient plus que 228 000 en 2018. Le record de 1988 (200 000 candidats) n’est ainsi plus très loin. Or, dans le même temps, le nombre de postes offerts, malgré des fluctuations, est globalement resté stable, s’établissant en moyenne à quelque 40 000 postes par an. Quant au nombre de jeunes diplômés, donc de candidats potentiels, il a, lui, augmenté…

La situation est d’autant plus préoccupante, en effet, que, mécaniquement, la sélectivité baisse. En 1997, chez les fonctionnaires d’Etat, dix-sept candidats se présentaient au concours pour un poste. Aujourd’hui, ils ne sont plus que six. « Un mouvement de fond » qui touche les trois fonctions publiques (Etat, hôpital, collectivités locales), selon Luc Rouban, directeur de recherches au CNRS et chercheur au Cevipof.

Comment expliquer ce désintérêt persistant ? Par le niveau de salaire, d’abord. Les fonctionnaires ne sont pas assez payés, souligne Estelle Piernas, secrétaire nationale de la FSE-CGT. En progression constante jusqu’en 2010, leur rémunération de base stagne depuis lors. Tant et si bien, précise la responsable syndicale, que, « aujourd’hui, il est parfois difficile de vivre de son traitement. Certains ont des fins de mois difficiles. On est bien loin de l’image du fonctionnaire qui travaille peu et profite bien ».

Cette situation, qui concerne singulièrement les agents les moins qualifiés, affecterait aussi les hauts fonctionnaires. L’un d’eux, par exemple, évoque « une perte de pouvoir d’achat incroyable » au fil des années.

Fonctionnaire, servir l'Etat et les services publics de la République, est-ce une surprise si les jeunes n'y pensent pas ? Depuis au moins une vingtaine d'années, on ne parle plus de bien collectif, mais d'enrichissement individuel, seul critère apparent de réussite pour tous ceux quio nous dirigent. Il faut dire que les nombreuses privatisations ne sont pas encourageantes non plus. A quoi bon passer un concours pour être sous-payé en contrepartie (?) de la sécurité de l'emploi, si c'est pour se retrouver sous statut privé quand le gouvernement l'aura décidé,..et de rester sous-payé, bien entendu ?

J'ai passé 41 ans dans la fonction publique (même si j'avais signé pour 37,5 annuités) et je ne regrette pas un instant de ce que j'y ai accompli : défense des valeurs de la République et participation au bien-être général de nos concitoyens par l'Education.

Et ce n'est pas fini...

 

 

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La Sécu, elle est à nous !

12 Novembre 2020, 15:14pm

Publié par Bernardoc

Lettre aux députés, sénateurs et groupes parlementaires

(extraits)

Madame, Monsieur,

                              Nous venons de prendre connaissance du projet de loi pour le financement de la Sécurité sociale 2021 et nous constatons que la santé n’est toujours pas une priorité malgré les apparences.

Face à la crise sanitaire historique que nous connaissons, on pouvait légitimement attendre que ce PLFSS engage une véritable stratégie de rupture, à la mesure des enjeux fondamentaux auxquels nous sommes confrontés, et conformément aux engagements pris le 12 mars 2020 par le Président de la République lors de son « adresse aux Français ».

Mais, sans grande surprise, nous sommes une fois de plus devant un PLFSS qui s'inscrit dans la continuité des politiques menées depuis de nombreuses années qui ont conduit à la catastrophe sanitaire que nous connaissons avec, pour conséquence, une crise économique et sociale désastreuse pour l'ensemble de la population.

Alors que le nombre de malades atteints par la Covid-19 augmente, le système de santé, et plus particulièrement l'hôpital, n'a pas la capacité d'assurer pleinement ses missions par manque de moyens. En effet, le manque de personnels et par conséquent de lits ouverts ne permet pas d'assurer à la fois la prise en charge des patients habituels et ceux atteints par le Coronavirus.

Le Ségur de la santé, qui occupe une part importante de ce PLFSS, n'a répondu ni aux attentes des retraités et des salariés ni aux besoins de la population. Si le gouvernement a été obligé de lâcher une augmentation de 183 € nets par mois, il n’en reste pas moins que cela ne répond qu’en partie aux revendications des hospitaliers en particulier en termes d’embauche massive de personnels.

Le PLFSS 2021 introduit une participation forfaitaire via le forfait patient urgence (FPU), qui remplace l’actuel ticket modérateur proportionnel pour les patients en cas de passage aux urgences non suivi d’hospitalisation. Le Gouvernement doit renoncer à ce projet scandaleux.

Ainsi que le Gouvernement l'avait annoncé, le PLFSS engage la création d'une 5e branche dédiée à la perte d'autonomie, en individualisant les financements alloués à la CNSA.

Cela confirme nos craintes déjà exprimées. D'une part, aucun financement nouveau n'est dégagé. On opère simplement un transfert de ressources provenant pour l'essentiel de la branche maladie et de la branche famille. D'autre part, le fait que ce financement repose à 90 % sur la CSG confirme la logique d'étatisation de cette 5e branche, dont la gestion sera également étatisée via la CNSA, et dont la « gouvernance » ne repose en rien sur la démocratie sociale qui fonde la gestion de la Sécurité sociale.

La perte d’autonomie (qui englobe le handicap) ne doit pas être séparée de la santé, ne doit pas être en dehors de la branche maladie. Le droit à l'autonomie doit être pris en charge au titre de la maladie dans le cadre de la Sécurité sociale avec un financement par la cotisation sociale.

Il est indispensable de développer les recettes de la Sécurité sociale en supprimant les 80 à 90 milliards d’euros d'exonérations et exemptions de cotisation sociale.

La vie, la santé, le bien-être ne sont pas des dettes. La protection sociale non plus, c’est juste ce qui nous permet une vie juste et solidaire, pour retrouver ensemble nos jours heureux.

Nous vous prions de croire, Madame, Monsieur, en nos sincères salutations.

Paris, le 9 novembre 2020

Olivier Jouchter (UCR-CGT, 263 rue de Paris, 93515 Montreuil cedex)

Didier Hotte (UCR-FO, 141 avenue du Maine, 75680 Paris cedex 14)

Jacqueline Valli (UNAR-CFTC, 45 rue de la Procession, 75015 Paris)

Daniel Delabarre (UNIR CFE-CGC, 59 rue du Rocher, 75008 Paris)

Marylène Cahouet (FSU, 104 rue Romain Rolland, 93260 Les Lilas)

Gérard Gourguechon (UNIRS-Solidaires, 31 rue de la Grange aux Belles, 75010 Paris)

Marc Le Disert (FGR-FP, 20 rue Vignon, 75009 Paris)

Francisco Garcia (Ensemble & Solidaires - UNRPA, 47 bis rue Kléber, 93400 St Ouen)

Michel Deniault (LSR, 263 rue de Paris, 93515 Montreuil)

Et ce n'est pas fini...

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Aux fusillés pour l'exemple.

11 Novembre 2020, 11:19am

Publié par Bernardoc

"Ils sont là, pour avoir jeté l'arme fumante sur les champs de combat pleins d'effroyables cris, quand les monstres sans nom qu'enrichit la tourmente aboyaient à la mort comme d'affreux bandits. " Eugène BIZEAU (poète anarchiste mort à 106 ans en 1989)

Pouvait-on trouver meilleure citation pour commencer l'expression de l'UPF, section française de l'Internationale des Résistants à la Guerre, fondée à Londres en 1921 ?

En effet, la réhabilitation des fusillés pour l'exemple n'est toujours pas acquise, loin s'en faut, et c'est la raison pour laquelle, depuis 2007, nous sommes présents avec nos associations amies pour réclamer justice. 3 Français sur 4 sont d'ailleurs favorables à cette réhabilitation.

Pourquoi ces 727 victimes sont - elles toujours considérées comme des parias ? 44 ont été assassinées en septembre 1914, 57 en octobre, 200 au cours des 5 premiers mois du conflit, sans compter les "disparus ", victimes d'exécutions sommaires, sans même un simulacre de jugement. C'est que la justice militaire était guidée par des préoccupations disciplinaires et non par le souci de rendre une justice équitable, comme le prouvent les mises en scène macabres du début...sans beaucoup d'effet dissuasif si l'on pense aux mutineries massives de 1917.

Car on parle bien de soldats, mais quid des généraux, bien tranquilles à l'arrière pour diffuser leurs ordres meurtriers? N'auraient -ils pas mérité d'être traînés au tribunal eux aussi ? Le seul qui y a eu droit, c'est Pétain, mais beaucoup plus tard et pour une autre guerre,

Un de ces martyrs, le lieutenant Gustave HERDUIN l'a clairement exprimé dans sa dernière lettre à sa femme, avant son exécution : "J'ai ma conscience tranquille, je veux mourir en commandant le peloton d'exécution devant mes hommes qui pleurent...Crie, après ma mort, contre la justice militaire. Les chefs cherchent toujours des responsables. Ils en trouvent pour se dégager."

Mais qui nous dit que de tels faits ne vont pas se reproduire ? C'est pour cela que l'UPF continue de populariser la "Proposition de loi pour le désarmement unilatéral de la France", signée entre autres par un ancien sénateur girondin, Marc BOEUF. Dans l'exposé des motifs, il est dit : "LE XXIème SIÈCLE SERA CELUI DU PARTAGE OU DE LA SOLIDARITÉ OU SERA CELUI DES GENOCIDES...Le désarmement doit devenir une réalité...IL Y VA DE LA SÉCURITÉ ET DE LA PAIX MONDIALE ". Et parmi les 9 articles, je vais citer le premier et le cinquième :

1. La France procèdera dans le délai le plus bref à la destruction ou à la transformation de tous ses armements et engins de guerre, ainsi qu'à la dissolution de toutes les armées de terre, de mer et de l'air.

5. Une partie de l'ancien budget de la Défense nationale sera consacrée à l'amélioration du sort des catégories les plus défavorisées de la population et ensuite à certains secteurs prioritaires : écoles, hôpitaux, notamment.

Ainsi ces vers de Victor HUGO, tirés des "Chansons des rues et des bois" deviendraient caducs:

"Depuis six mille ans la guerre

Plaît aux peuples querelleurs

Et Dieu perd son temps à faire

Les étoiles et les fleurs”.

Et ce n'est pas fini...

 

 

 

 

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