C'est demain !
Et ce n'est pas fini...
Pour éviter d'avoir à me répéter, notes en vrac d'un retraité, incorrigible militant.
Et ce n'est pas fini...
Ils ne savent plus comment alimenter leurs caisses : j'avais rendez-vous à la radio à 10 heures, donc je venais d'arriver et je me suis pris une amende (il paraît qu'il ne faut plus utiliser ce mot) de 30 € le temps que j'aille alimenter le parcmètre. Je suis outré, mais je me demande si je vais contester : quel poids aurai-je, moi simple citoyen retraité face à un agent "assermenté" ? Ras le bol !
Et ce n'est pas fini...
CFDT : « Ce projet ne tient pas compte du travail réel ».
CFE-CGC : « Deux années supplémentaires, cela pèse sur l'espérance de vie en bonne santé ».
CFTC : « Nous n'avons pas d'autre choix que de frapper vite et fort ».
CGT : « L'unité syndicale, meilleur indicateur de la nocivité de la réforme ».
FO : « Il n'y a pas de problème de financement des retraites, mais un problème d'emploi ».
FSU : « Les pensions des femmes sont de 40% inférieures à celles des hommes ».
Solidaires : « Leur réforme, c'est mourir au travail ou la retraite à l'hôpital ».
UNSA : « Pas un jour, pas un mois de plus ».
Et ce n'est pas fini...
In Libé Matin du 15 janvier 2023
Pour défendre son projet de loi, le gouvernement français fait la comparaison avec l’autre côté des Pyrénées, où l’âge de départ sera bientôt à 67 ans. Périlleux, tant les systèmes sont différents et tant celui de l’Espagne paraît en grande difficulté.
En Espagne, pays dirigé par les socialistes de Pedro Sánchez, allié à Podemos, la retraite est aujourd’hui à 65 ans (66 ans pour ceux qui ont cotisé moins de 37,5 ans) et sera en 2027 à 67 ans. Un héritage de l’ère Zapatero qui, en 2011, a fait voter ce report progressif de deux ans. C’est l’exemple brandi par les partisans de la réforme Macron-Borne pour justifier le report de l’âge légal de départ à la retraite, de 62 à 64 ans. C’est oublier que là-bas, la durée de cotisation est très inférieure à celle fixée en France : en 2022, pour partir à 65 ans, il fallait 37,5 annuités contre 42 (et bientôt 43) en France pour une pension complète.
Oublier aussi que, de l’autre côté des Pyrénées, le taux de remplacement net – soit le montant de la première pension de retraite rapporté à la dernière rémunération perçue en activité – est, selon l’OCDE, de 80 % contre 74 % en France. Oublier, enfin, qu’un récent accord entre syndicats et patronat prévoit d’augmenter dès cette année les pensions de 8,5 %, soit l’équivalent du taux d’inflation moyen l’an dernier : les plus de 65 ans toucheront un minimum de 10 963 euros par an, 13 525 euros pour ceux qui ont la charge d’un ou d’une conjointe.
Mais le système espagnol se porte-t-il mieux que le français ? Pas vraiment… Pour l’heure, on compte environ deux actifs pour un retraité. Et ce, en vertu d’un fonctionnement où seuls 40 % des salariés espagnols touchent plus qu’un retraité moyen. Cette année, le paiement des retraites va demander 224 milliards d’euros, alors que les caisses de la sécurité sociale ne rapportent que 152 milliards d’euros : ce déficit sera comblé par le budget annuel, contribuant ainsi au gonflement de la dette publique au-delà de 125 % du PIB.
Les prédictions d’ici trois décennies sont encore plus inquiétantes. A en croire Eurostat, si rien ne change d’ici 2050, le pays comptera presque autant de salariés que de retraités. L’Autorité indépendante de responsabilité fiscale prédit alors une dette publique à 191 % du PIB. Le pays a l’une des plus longues espérances de vie, près de 84 ans en moyenne, et l’essentiel des baby-boomers (4 millions d’entre eux auront atteint l’âge de la retraite dans dix ans) disposent d’une épargne chiche. Intenable…
Il faudra néanmoins être patient pour connaître les futures règles espagnoles. Attendu fin 2022, l’accord entre partenaires sociaux pour assurer la continuité de l’actuel système se fait attendre. L’équation est ardue pour le ministre de l’Inclusion, de la Sécurité sociale et des Migrations, José Luis Escrivà.
Les experts estiment qu’il n’existe que trois solutions. Baisser le montant des retraites ? Aucun parti de ne s’y risque. D’autant qu’un accord national, le pacte de Tolède de 1995, a gravé dans le marbre l’obligation de ne pas les désolidariser de l’inflation – accord qu’une commission a le devoir de vérifier tous les cinq ans. Repousser l’âge légal de la retraite ? Personne ne veut y toucher. Modifier le mécanisme de cotisations ? Le gouvernement socialiste – qui a déjà plafonné les retraites les plus élevées (au-dessus de 3 058 euros par mois) – propose une élévation graduelle du montant des cotisations, à hauteur de 30 % entre 2025 et 2050. Mais la Ceoe, syndicat du patronat, s’y refuse, arguant que cela porte préjudice aux entrepreneurs. La négociation est donc pour l’instant bloquée, même si Bruxelles fait pression pour la déverrouiller.
Du côté de l’opposition, les conservateurs du Parti populaire pour qui le «pays a un problème énorme de soutenabilité à moyen et long terme» n’apportent pas d’autres propositions concrètes. A l’orée de cette année électorale – municipales et régionales en mai, générales en décembre –, leur leader, Alberto Núnez Feijóo, s’est fendu d’une promesse d’aides publiques : un chèque de 200 à 300 euros pour 6 des 9 millions de retraités s’il parvient au pouvoir.
L’économiste Javier Díaz-Giménez voit une solution à moyen terme pour régler ce casse-tête d’un système par répartition où tout consensus semble impossible à arracher : «Il faudrait dire aux entreprises que dorénavant toutes les conventions doivent inclure un plan d’épargne retraite et qu’elles ont jusqu’à 2025 pour s’y adapter.» A plus long terme, il recommande de s’inspirer du modèle suédois, mixant des apports au système de répartition global et à des fonds de pension personnalisés.
Et ce n'est pas fini...
Offert par une professeure émérite d'anglais à l'université Bordeaux-Montaigne.
Ege dankon mia karega fratino Cécile !
Et ce n'est pas fini...
Extrait d'Options, le magazine de l'Ugict-Cgt
Sans surprise, c’est en dramatisant les déséquilibres à venir des régimes de retraite qu’Élisabeth Borne à officiellement présenté la réforme des retraites. En utilisant jusqu’à saturation le verbe « préserver » ou ses dérivés pour argumenter le sauvetage d’un système qui, selon le gouvernement, serait en péril, la Première ministre a pour une fois omis de citer le dernier rapport du Cor (Conseil d’orientation des retraites) qui s’inscrit en faux contre cette affirmation. C’est ce qu’a confirmé son président, Pierre-Louis Bras, lors de la présentation du rapport en septembre 2022 : « Dans la plupart des hypothèses, la charge que représente les retraites pour les actifs diminuera, sauf dans la plus défavorable ».
Le déficit évoqué incessamment par le gouvernement à l’horizon 2030 représenterait en effet à peine 3 % des masses financières consacrées aux retraites (plus de 300 milliards d’euros par an). En appelant à une journée de mobilisation interprofessionnelle de grèves et de manifestations dès le 19 janvier, l’intersyndicale (Cfdt, Cgt, Fo, Cfe-Cgc, Cftc, Unsa, Solidaires et Fsu) dans un front uni et déterminé, l’affirme : « Le système de retraite par répartition n’est pas en danger. Rien ne justifie une réforme aussi brutale ». Bruno Le Maire, ministre de l’Économie, n’en démord pourtant pas. Et insiste : « C’est un fait, un fait incontestable (…), c’est grave », a-t-il martelé lors de son intervention.
Ce qui est grave, c’est en réalité la baisse continue du niveau relatif des pensions par rapport à la rémunération des actifs. Un décrochage documenté par le Cor et que va accentuer la réforme annoncée, le « travailler plus longtemps » et dans des conditions de plus en plus mauvaises se traduisant par une difficulté toujours accrue à atteindre le taux plein. Comme cela était annoncé au cours des dernières semaines, l’âge légal à partir duquel il sera possible de partir à la retraite, si le projet devait être mis en œuvre, sera progressivement relevé à compter du 1er septembre 2023, à raison de trois mois par année de naissance. Il faudra avoir 63 ans et 3 mois en 2027, 64 ans en 2030 pour les personnes nées après 1968.
Le taux plein est en outre conditionné à une durée de cotisation allongée : 43 ans, soient 172 trimestres dès 2027 pour les personnes nées à partir de 1965, contre 169 avant la réforme. C’est une accélération du calendrier envisagé par la réforme Touraine de 2014. Elle ouvre la voie à un nouvel espace pour le développement de l’épargne retraite, notamment par les cadres, les professions intermédiaires et techniciennes dans l’espoir d’un maintien du niveau de vie. Tous les agents publics, fonctionnaires comme contractuels, sont concernés, sur les trois versants de la fonction publique.
Et ce n'est pas fini...
Extraits d'un entretien avec Dominique MEDA in Libération du 12/1/23
Assiste-t-on à un démantèlement de l’Etat social ?
Je ne parlerais pas de «démantèlement». Car notre modèle social reste encore très redistributif avec un taux de pauvreté passant de plus de 22 % à un peu plus de 14 % après redistribution, c’est-à-dire le versement des prestations sociales et le prélèvement des impôts directs. Le système social français demeure très protecteur dans son ensemble. Je dirais plutôt qu’on assiste au «détricotage» de l’Etat social.
Le plus inquiétant, c’est qu’il s’accompagne de la dégradation de notre système de santé, particulièrement l’hôpital, sur lequel nous faisons peser depuis des années une pression énorme, et dont la non-augmentation de l’objectif national des dépenses d’assurance maladie (Ondam) est le symbole (1). Le président de la République n’a d’ailleurs pas évoqué ce point dans son dernier discours consacré à la santé. L’Ondam sera-t-il enfin augmenté ?
Une tendance médiatique laisse à penser que les Français auraient perdu le goût de l’effort. Sont-ils devenus des «flemmards» ?
En aucune manière ! Il y a eu, dans certains discours médiatiques, une grande confusion entre ce qu’on appelle «l’économie de la flemme», qui recouvre les nouveaux comportements de ceux qui font désormais leurs achats depuis des applis dans leur canapé, et la façon dont les Français reconsidèrent leur travail. La crise sanitaire a provoqué un énorme choc : certaines personnes dont l’activité a été stoppée nette ont soudainement pris conscience de l’importance du travail mais aussi de l’emprise de leur métier sur leur vie, et de conditions de travail parfois insupportables.
Les études de la Dares ont montré qu’une grande partie des fameuses démissions post-Covid concernent des emplois aux conditions peu attractives marquées par des salaires très bas, des horaires imprévisibles, un manque d’autonomie, une surveillance démesurée, une organisation taylorienne générant du stress. Il y a donc une grande fatigue due à une succession de crises et à des conditions de travail qui se sont dégradées.
Mais il n’y a ni paresse - le taux d’emploi y compris celui des jeunes n’a jamais été aussi élevé - ni fin soudaine de la centralité du travail. L’aspiration à mieux concilier vie professionnelle et vie personnelle est une tendance de fond qui progresse depuis plus de trente ans, de même que les attentes d’autonomie, d’épanouissement et de sens à l’égard du travail. Comme nous l’avons montré avec mes collègues dans nos travaux, il existe depuis longtemps une forme de polycentrisme des valeurs. On assiste en fait à une accentuation des tendances antérieures sous la pression des crises.
Et ce n'est pas fini...
La Première Ministre a annoncé ce 10 janvier 2023 le report de l’âge légal de départ à la retraite à 64 ans avec une accélération de l’augmentation de la durée de cotisation.
Cette réforme va frapper de plein fouet l’ensemble des travailleurs et travailleuses, et plus particulièrement celles et ceux qui ont commencé à travailler tôt, les plus précaires, dont l'espérance de vie est inférieure au reste de la population, et celles et ceux dont la pénibilité des métiers n'est pas reconnue. Elle va aggraver la précarité de celles et ceux n’étant déjà plus en emploi avant leur retraite, et renforcer les inégalités femmes-hommes.
Le système de retraites par répartition n’est pas en danger, rien ne justifie une réforme aussi brutale. Attachées à un meilleur partage des richesses, les organisations syndicales Cfdt, Cfe-Cgc, Cftc, Cgt, Fo, Fsu, Solidaires et Unsa, n’ont eu de cesse pendant la concertation avec le Gouvernement de proposer d’autres solutions de financement, à commencer par l’amélioration de l’emploi des seniors. Jamais le gouvernement, arcbouté sur son projet, ne les a étudiées sérieusement.
Suite à l’annonce de la réforme gouvernementale, toutes les organisations syndicales se sont immédiatement réunies pour construire une réponse commune de mobilisation interprofessionnelle. Celle-ci prendra la forme d’une première journée de grèves et de manifestations le 19 janvier 2023.
Parce qu’elles représentent l’ensemble des travailleurs et des travailleuses, demandeurs et demandeuses d’emploi, et retraités, c’est cette date syndicale qui donne le départ d’une puissante mobilisation sur les retraites dans la durée.
Elles décident d’ores et déjà de se réunir le 19 janvier au soir avec les organisations de jeunesse pour prolonger le mouvement de mobilisation et convenir d’autres initiatives.
Les organisations syndicales Cfdt, Cfe-Cgc, Cftc, Cgt, Fo, Fsu, Solidaires et Unsa, appellent les salariés à se mobiliser fortement dès cette première journée dans l’ensemble du territoire et à participer aux différentes initiatives organisées en intersyndicale.
Et ce n'est pas fini...
Et maintenant, au boulot !
Et ce n'est pas fini...
L'éditorial du mois d'Espaces Marx Aquitaine
Le juif est le baromètre de l’histoire comme la femme est le baromètre de la laïcité. S’en prendre à eux, c’est s’en prendre à l’humanité.
L’humanité se définit malheureusement par ce qu’elle connaît de pire, le crime de masse qui inclut le crime contre l’Humanité et le crime de guerre. Citoyen de l’universel, cela va au-delà de citoyen du monde, car le cadre qu’il définit est tout à la fois géographique et politique. L’esclave qui lutte pour se libérer de ses chaînes ne le fait pas pour soumettre son maître, il le fait pour mettre fin à L’esclavage c’est en ça qu’il combat pour l’universel. La femme iranienne qui combat contre le port du voile ne le fait pas pour affirmer sa domination à son tour elle le fait pour libérer toutes les femmes. Le combat pour le respect des femmes et des enfants touche à l’universel. La Laïcité, c’est simple, inutile de lui coller un adjectif, elle vise l’intérêt général et non des intérêts particuliers, elle est un principe de stricte égalité des citoyens quoi que soient leurs origines, elle est une philosophie basée sur les droits de l’homme et du citoyen. Affirmer cela et défendre la laïcité, touche à l’universel .
C’EST UN COMBAT POUR L’UNIVERSALISME. ON NE PEUT PAS ÊTRE CITOYEN DE L’UNIVERSEL ET COMMUNAUTARISTE, ÊTRE CITOYEN DE L’UNIVERSEL A UN SENS.
J’ai la « chance » d’être membre de la première famille qui a révélé l’affaire Papon et je suis le dernier membre du groupe des parties civiles encore en vie. C’est grâce à nous que Papon a été condamné pour crime contre l’humanité. Sans nous, l’État français n’aurait jamais été condamné pour son rôle dans la déportation des Juifs de France. Il s’agit bien du dernier gouvernement fasciste de France qui a été condamné grâce à nous. Ce n’est pas innocent de dire cela aujourd’hui quand on voit le score d’un parti fasciste au second tour des présidentielles.
Jean-Marie MATISSON
Et ce n'est pas fini...