Que l’on soit homme ou Dieu, tout génie est martyre :
Du supplice plus tard on baise l’instrument ;
L’homme adore la croix où sa victime expire,
Et du cachot du Tasse enchâsse le ciment.
Prison du Tasse ici, de Galilée à Rome,
Échafaud de Sidney, bûchers, croix ou tombeaux,
Ah ! vous donnez le droit de bien mépriser l’homme,
Qui veut que Dieu l’éclaire, et qui hait ses flambeaux !
Grand parmi les petits, libre chez les serviles,
Si le génie expire, il l’a bien mérité ;
Car nous dressons partout aux portes de nos villes
Ces gibets de la gloire et de la vérité.
Loin de nous amollir, que ce sort nous retrempe !
Sachons le prix du don, mais ouvrons notre main.
Nos pleurs et notre sang sont l’huile de la lampe
Que Dieu nous fait porter devant le genre humain !
(Trentième Méditation, improvisée en sortant du cachot de Tasse.)
BYZANCE, mon berceau, jamais tes janissaires
Du Musulman paisible ont-ils forcé le seuil ?
Vont-ils jusqu’en son lit, nocturnes émissaires,
Porter l’épouvante et le deuil ?
Son harem ne connaît, invisible retraite,
Le choix, ni les projets, ni le nom des visirs.
Là, sûr du lendemain, il repose sa tête,
Sans craindre au sein de ses plaisirs,
Que cent nouvelles lois qu’une nuit a fait naître,
De juges assassins un tribunal pervers,
Lancent sur son réveil, avec le nom de traître,
La mort, la ruine, ou les fers.
Tes mœurs et ton Coran sur ton sultan farouche
Veillent, le glaive nu, s’il croyait tout pouvoir ;
S’il osait tout braver ; et dérober sa bouche
Au frein de l’antique devoir.
Voilà donc une digue où la toute-puissance
Voit briser le torrent de ses vastes progrès !
Liberté qui nous fuis, tu ne fuis point Byzance ;
Tu planes sur ses minarets !
C'était l'oncle Martin, c'était l'oncle Gaston
L'un aimait les Tommies, l'autre aimait les Teutons
Chacun, pour ses amis, tous les deux ils sont morts
Moi, qui n'aimais personne, eh bien ! je vis encor
Maintenant, chers tontons, que les temps ont coulé
Que vos veuves de guerre ont enfin convolé
Que l'on a requinqué, dans le ciel de Verdun
Les étoiles ternies du maréchal Pétain
Maintenant que vos controverses se sont tues
Qu'on s'est bien partagé les cordes des pendus
Maintenant que John Bull nous boude, maintenant
Que c'en est fini des querelles d'Allemand
Que vos fill's et vos fils vont, la main dans la main
Faire l'amour ensemble et l'Europ' de demain
Qu'ils se soucient de vos batailles presque autant
Que l'on se souciait des guerres de Cent Ans
On peut vous l'avouer, maintenant, chers tontons
Vous l'ami les Tommies, vous l'ami des Teutons
Que, de vos vérités, vos contrevérités
Tout le monde s'en fiche à l'unanimité
De vos épurations, vos collaborations
Vos abominations et vos désolations
De vos plats de choucroute et vos tasses de thé
Tout le monde s'en fiche à l'unanimité
En dépit de ces souvenirs qu'on commémor'
Des flammes qu'on ranime aux monuments aux Morts
Des vainqueurs, des vaincus, des autres et de vous
Révérence parler, tout le monde s'en fout
La vie, comme dit l'autre, a repris tous ses droits
Elles ne font plus beaucoup d'ombre, vos deux croix
Et, petit à petit, vous voilà devenus
L'Arc de Triomphe en moins, des soldats inconnus
Maintenant, j'en suis sûr, chers malheureux tontons
Vous, l'ami des Tommies, vous, l'ami des Teutons
Si vous aviez vécu, si vous étiez ici
C'est vous qui chanteriez la chanson que voici
Chanteriez, en trinquant ensemble à vos santés
Qu'il est fou de perdre la vie pour des idées
Des idées comme ça, qui viennent et qui font
Trois petits tours, trois petits morts, et puis s'en vont
Qu'aucune idée sur terre est digne d'un trépas
Qu'il faut laisser ce rôle à ceux qui n'en ont pas
Que prendre, sur-le-champ, l'ennemi comme il vient
C'est de la bouillie pour les chats et pour les chiens
Qu'au lieu de mettre en joue quelque vague ennemi
Mieux vaut attendre un peu qu'on le change en ami
Mieux vaut tourner sept fois sa crosse dans la main
Mieux vaut toujours remettre une salve à demain
Que les seuls généraux qu'on doit suivre aux talons
Ce sont les généraux des p'tits soldats de plomb
Ainsi, chanteriez-vous tous les deux en suivant
Malbrough qui va-t-en guerre au pays des enfants
O vous, qui prenez aujourd'hui la clé des cieux
Vous, les heureux coquins qui, ce soir, verrez Dieu
Quand vous rencontrerez mes deux oncles, là-bas
Offrez-leur de ma part ces "Ne m'oubliez pas"
Ces deux myosotis fleuris dans mon jardin
Un p'tit forget me not pour mon oncle Martin
Un p'tit vergiss mein nicht pour mon oncle Gaston
Pauvre ami des Tommies, pauvre ami des Teutons...
Suppression de la médecine du travail : C’est pour votre bien !!!
Suppression du droit du Code du travail : C’est pour votre bien !!!
Suppression des CHSCT : C’est pour votre bien !!!
Blocage des salaires et des pensions : C’est pour votre bien !!!
Suppression de l’ISF : C’est pour votre bien !!!
Casse de la santé publique : C’est pour votre bien !!!
Report de l'âge de départ en retraite : C’est pour votre bien !!!
LES PROPOSITIONS DE LA CGT
Quand Macron « nous veut du bien » cela donne que plus de travail, plus de précarité, plus de pauvreté, plus d’injustices pour NOUS et des riches qui deviennent de plus en plus riches
Le financement de la retraite à 60 ans est parfaitement possible économiquement.
Elle est nécessaire et vitale pour celles et ceux qui ont travaillé plus de 40 ans.
Elle est nécessaire et vitale pour la jeunesse qui a besoin d’avoir un avenir.
(Refrain)
Bleu, bleu, le ciel de Provence
Blanc, blanc, blanc, le goéland
Le bateau blanc qui danse
Blond, blond, le soleil de plomb
Et dans tes yeux
Mon rêve en bleu - bleu - bleu
Quand j'ai besoin de vacances
Je m'embarque dans tes yeux
Bleus, bleus, comme un ciel immense
Et nous partons tous les deux.
(Refrain)
Quand le vent claque la toile
De ton joli jupon blanc
Blanc, blanc comme une voile
Je navigue éperdument.
(Refrain)
Tes cheveux d'un blond de rêve
Déferlent en flots légers
Blonds, blonds, blonds sur une grève
Où je voudrais naufrager
À la Déclaration des droits de l’homme et du citoyen répond, en septembre 1791, la Déclaration des droits de la femme et de la citoyenne, adressée à Marie-Antoinette à l'heure même où la Constitution est présentée à Louis XVI. Son auteure, Olympe de Gouges, est connue comme romancière, dramaturge et pamphlétaire. Proposée pour être débattue à l'Assemblée nationale, sa Déclaration est tirée à cinq exemplaires. Elle compte dix-sept articles suivis d’une proposition pour un nouveau contrat social entre les hommes et les femmes. Olympe de Gouges y conteste le caractère universaliste de la Déclaration de 1789 et dénonce l'exclusion des femmes de la représentation nationale ; elle réclame pour elles la citoyenneté et les droits qui en découlent. « La femme a le droit de monter sur l’échafaud, elle doit avoir également le droit de monter à la tribune », affirme l’article X. Arrêtée comme Girondine, Olympe de Gouges est guillotinée le 5 novembre 1793. Quelques extraits de sa déclaration sont redécouverts et publiés en 1840, avant que Benoîte Groult ne fasse connaître le texte dans sa totalité en 1986.
C'est ce qu'annoncent les syndicats, et ils sont sans doute très proches de la vérité : je n'ai jamais vu de manif aussi compacte dans les rues de Bordeaux (Charlie mis à part bien entendu).
Et pourtant il pleuvait et il faisait froid, preuve s'il en était encore besoin que nous sommes tous contre ce fantastique retour en arrière fomenté par ce gouvernement de droite extrême et soutenu par un sénat dont la majorité des sénateurs a depuis longtemps perdu tout contact avec la vraie vie. J'ai écrit aux deux sénatrices de droite et au sénateur, aucun n'a jugé bon ne serait-ce que d'envoyer un accusé de réception. Il est vrai que je ne suis qu'un électeur de base et non un élu.
Ce mouvement de grève, reconductible pour le moment dans les transports et dans l'éducation, devrait marquer le point de départ d'une lutte qui ne s'arrêtera qu'à la victoire et au retrait de cette loi inique, misogyne et brutale.
Nous avons quitté la manif au bout de deux heures, mais lorsque la tête du cortège était à Gambetta, la queue n'avait toujours pas quitté les quais. Il faudra songer à allonger le circuit.
J'ai pris quelques photos pour tenter de montrer le nombre, mais aussi de choses vues le long du parcours.
Mon drapeau a permis encore de faire quelques rencontres.