Après l'arrivée à Budapest sous le soleil, voici maintenant le départ sous la magie des monuments illuminés, avec les commentaires de l'animateur de la croisière.
Mais avant nous avons assisté à un spectacle dansant et musical par un groupe local traditionnel.
Le dimanche 12 novembre après-midi, alors que se déroulaient en France de nombreuses manifestations contre l'antisémitisme, nous étions à Budapest, dans le quartier juif. La communauté juive hongroise est une des trois plus importantes en Europe avec celle de France et d'Angleterre.
On ne pouvait s'y tromper : c'est devant la grande synagogue que nous descendons du car. De dimensions colossales,la synagogue de Budapest est la deuxième plus grande synagogue au monde, et sa taille n'est dépassée que par celle de Jérusalem.
Elle mesure 53 mètres de long et 26 mètres de large et possède des sièges pour accueillir 2 964 personnes, 1 492 hommes et 1 472 femmes.
La synagogue a été construite entre 1854 et 1859, et conçue par l’architecte viennois Ludwig Forster. Le style prédominant de la synagogue est le mauresque, bien que l’on y trouve également un mélange d’influences byzantines, romantiques et gothiques.
Nous allons ensuite déambuler le long des rues, découvrant entre les eutres synagogues (beaucoup plus modestes) cafés « ruinés » et enseignes écrites en hébreu.
Après notre arrivée fluviale sous le soleil, c'est en car que nous avons fait un tour panoramique, entre les collines de Buda et les plaines de Pest. Nous avons ainsi pu voir de près le pont des Chaînes, le plus célèbre pont de la capitale. Il est appelé en hongroisSzéchenyi Lánchíd du nom d'István Széchenyi, à l'initiative de sa construction. Construit de 1842 à 1849, il est le premier pont permanent reliant Buda à Pest.
Notre première halte fut la Place des Héros, une des places les plus importantes de Budapest.
Située au bout de l’Avenue Andrássy - l’artère la plus importante de Budapest - la Place des Héros forme un important complexe architectural déclaré Patrimoine de l’Humanité par l’UNESCO.
Au milieu de la place, se trouve la tombe du Soldat inconnu.
La place est entourée par deux musées : le Musée des beaux-arts et la Galerie d’art.
Aménagée en 1894 pour célébrer les fêtes du Millénaire, elle fut conçue par l’architecte Albert Schickedanz,
Sous le régime communiste, la place des Héros était le siège d’immense rassemblements militaires et de commémorations officielles.
Érigé en 1896, le monument du Millénaire occupe une grande partie de la place. Il célèbre les 1000 ans de l’arrivée des Magyars dans le bassin des Carpates. Il est composé de deux péristyles et d’un obélisqueculminant à 36 mètres de haut. Celle-ci est surmontée d’une statue de l’archange Gabriel qui tient la couronne hongroise dans une main et la Croix de Lorraine dans l’autre.
Au pied de la colonne, on peut apercevoir les statues équestres des 7 chefs de tribusqui investirent le territoire en 896. Les deux péristylesétaient autrefois ornés des statues représentant les rois de Hongrie. Après la Deuxième guerre mondial, les statues des Habsbourg ont été remplacées par des figures emblématiques du pays.
Notre deuxième escale fut la Basilique Saint-Étienne, le plus grand édifice religieux de Hongrie. On dit que cette basilique permet d’accueillir plus de 8 500 personnes en son sein.
Le nom de la basilique fait honneur au premier roi de Hongrie, Étienne Ier (975–1038). À l’intérieur de la basilique se trouve l’une des reliques sacrées les plus importantes du pays : sa main droite. Mais nous n'y sommes point entrés.
Les dimensions de la basilique parlent d’elles-mêmes : sa base mesure 55 mètres de large et 87 mètres de long, tandis que sa coupole mesure 96 mètres de haut- il s’agit de la pointe la plus élevée de Budapest avec le bâtiment du Parlement.
La construction de la Basilique Saint-Étienne s’est finalisée en 1905 après plus d’un demi-siècle de travaux. La période de la construction a été prolongée en grande partie à cause de l’effondrement de la coupole en 1868.
C'est l'endroit où nous avons pu faire quelques emplettes et goûter un breuvage local qui est censé tout guérir !
Après deux journées de visite à Vienne, nous appareillons pour Budapest. Mais avant il y a le cocktail de bienvenue et la présentation de l'ensemble de l'équipage moins un : le second du commandant qui est à la barre. Le commandant hongrois, lui, ne boit pas le même breuvage que nous : il a charge d'âmes !
Nous naviguons dans le sens du courant, donc le MS Vivaldi n'a pas beaucoup d'efforts à faire, à part le passage de trois écluses. Nous verrons la première, puis découvrirons le château de Bratislava illuminé, que nous visiterons lors d'une escale lors du voyage retour.
Ensuite il était temps d'aller dormir dans notre confortable cabine, l'arrivée à Budapest étant prévue le lendemain après le (copieux) petit-déjeuner.
Lors de mon premier séjour, nous avions surtout visité les différents musées de la capitale autrichienne. Donc la visite de l'opéra était une découverte.
L’Opéra fut le premier des grands projets du Ring, et fut construit de 1861 à 1869. Les architectes, August Sicard von Sicardsburg et Eduard van der Nüll, le conçurent dans un style néorenaissance qui subit de violentes critiques. Il est vrai que la proximité du Heinrichshof, un hôtel, nuisait à son caractère monumental, et que le niveau de la rue devant lui avait été relevé d'un mètre après la construction ; il fut qualifié de « Sadowa de l’architecture ». Van der Nüll se suicida, et Sicardsburg mourut d’un infarctus dix semaines plus tard, ce qui empêcha les deux architectes de voir leur ouvrage achevé.
Gustav MAHLER recruta un nouveau décorateur, Alfred Roller, qui tourna le dos au style naturaliste et historiciste alors en vigueur pour créer des décors marqués par l’art nouveau.
En 1897, Mahler favorisa la concentration sur l’œuvre en faisant baisser les lumières de la salle pendant la représentation, une innovation qui fut violemment critiquée mais maintenue par ses successeurs.
Cet opéra produit huit cents représentations par an et il est possible d'assister à un spectacle pour des prix défiant toute concurrence (moins de 10 €) en achetant le billet à la dernière minute et en acceptant d'être debout.
Mac visite de l'opéra attire de nombreux curieux, et il n'était pas évident de se croiser dans les différents endroits.
L'idée de ce voyage avait surgi en lisant une publicité insérée dans Sud Ouest dimanche : trois capitales le long du Danube au cours d'une mini croisière. Nous avions déjà apprécié Croisi Europe à Venise et sur le Douro.
Première étape, en train : Bordeaux – Roissy Charles de Gaulle. Nous avons passé la nuit dans un hôtel que nous connaissions : Holiday Inn Express, fort bien situé et fort agréable, même si un peu impersonnel comme tous ces grands hôtels de transit.
Embarquement, après avoir joué aux montagnes russes sur les tapis roulants de l'aéroport, et vol sans problème le lendemain matin. Nous ne devions embarquer qu'à 18 heures. Donc après un tour panoramique de la ville, nous avions l'après-midi pour nous.
Nous nous restaurâmes au Naschmarkt avec une immense escalope, puis nous partîmes à la recherche du musée de l'espéranto, que je n'avais pas vu lors de mon premier séjour. Nous avons pas mal tourné en rond, et arrivés dans la rue, rien n'indiquait la présence du musée. Le portier d'un hôtel, qui n'avait jamais entendu parler de ce musée, nous indiqua vaguement un immeuble : celui de la bibliothèque nationale.
En y pénétrant, je m'adresse en espéranto au guichet, langue visiblement inconnue de la caissière, puis nous allons vers le musée.
Quelle déception : c'est un simple couloir et je pense qu'Espéranto-Gironde a autant d'objets mémoriels que ce que nous y avons découvert.
Nous repartons en nous perdant moins et traversons l'immense palais.
Il était temps maintenant de rejoindre le car qui allait nous amener jusqu'au bateau, le MS Vivaldi.
Peut-être vous souvenez-vous de la catastrophe, qui aurait pu être mortelle, du Burdigala pour mes 70 ans et les 32 ans de Guilhem (on attend toujours le procès plus de quatre ans après), eh bien, même pas peur, on a fêté les 69 ans de Rose sur le Danube.
Ci-dessus le trajet de notre mini-croisière. Je vous en distillerai les détails dans les jours à venir.