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Le blog de Bernard SARLANDIE

Mondrian, l'architecte des couleurs

30 Juillet 2024, 15:47pm

Publié par Bernardoc

 Ces quadrillages de couleurs primaires sont fort connus. Mais l'exposition immersive aux Bassins des Lumières (programme court) nous a éclairés sur l'évolution artistique de ce peintre, passant de la peinture traditionnelle et figurative, et même aux couleurs assez sombres, jusqu'à ce néoplasticisme qui a influencé la culture pop dans toutes ses composantes : graphisme, mode, architecture, musique...

 Vous avez jusqu'au mois de janvier pour en profiter.

Et ce n'est pas fini...

Mondrian, l'architecte des couleurs
Mondrian, l'architecte des couleurs
Mondrian, l'architecte des couleurs
Mondrian, l'architecte des couleurs
Mondrian, l'architecte des couleurs
Mondrian, l'architecte des couleurs
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Eau et terre : luttes paysannes contre l'accaparement capitaliste

29 Juillet 2024, 14:44pm

Publié par Bernardoc

                                                                                                  |Juillet 2024

Du 14 au 21 juillet, dans la vallée de l’Argentière aux abords du marais poitevin, près de 30 000 personnes ont habité et fait vivre le Village de l’eau, au rythme des formations, tables rondes, ateliers et assemblées, soirées-concert et projections. Partie prenante de l’organisation de ce programme, l’équipe de la Fondation Danielle Mitterrand a contribué à construire le fil des échanges que nous avons tissés pendant cette semaine. Des méga-bassines aux sources agro-industrielles de l’accaparement de l’eau ; de la construction politique de la sécheresse dans le marais poitevin à celles d’Espagne ou du Chili ; de l'utilisation de l'eau comme arme de guerre au Rojava et en Palestine aux alternatives paysannes et hydrauliques en Inde ; de la souveraineté alimentaire au Brésil comme en France : nous avons mis au jour, ensemble, comment la domination capitaliste et coloniale opère aussi par la maîtrise de la manière dont l’eau, clé de voûte du pouvoir, circule sur un territoire.

Et la question de la terre et de son usage est bien souvent au cœur de ces enjeux : la demande de moratoire sur les méga-bassines, la suspension immédiate des chantiers en cours, et l’abandon des projets d’accaparement de l’eau ne sont qu’une étape de notre lutte. Pour remonter à la source des dynamiques de son accaparement, il faut pointer du doigt le complexe agro-industriel, les multinationales et les sociétés capitalistes qui accaparent l’eau, la terre et la valeur du travail paysan. Pour déjouer l’artificielle opposition entre « agriculteurs » et « écologistes », et tenter de retrouver la voie d’un dialogue, il faut montrer que les irrigants sont bien peu de choses à côté des grosses sociétés qui les exploitent et les enserrent dans une dépendance économique et technique. Tandis que les revenus des agriculteurs se réduisent à peau de chagrin, partout dans le monde, et que la hausse fulgurante du prix des aliments de base enfonce de nombreuses personnes dans l’insécurité alimentaire, les profits spéculatifs de ces multinationales explosent. La chaîne de spéculations qui converge au port de La Rochelle, où de nombreuses personnes ont massivement convergé samedi, est l'une des expressions de ce modèle extractiviste et colonial qui renforce l'enrichissement d'une élite financière : on y importe la richesse des nations du Sud et on y exporte leur dépendance, mettant en péril la souveraineté alimentaire ici et là-bas.

Comment construire un internationalisme paysan pour retrouver la voie de notre autonomie alimentaire ? Comment les mouvements sociaux et environnementaux se saisissent-ils de cette problématique de la terre, en différents endroits d'Europe ? Quelles alternatives paysannes et communautaires pour une autre gestion de l'eau ? De la (re)découverte des johads en Inde à la création d'un laboratoire de sciences au service des luttes écologistes en passant par les propositions concrètes de mesures pour contrer les accords de libre-échange et promouvoir la souveraineté alimentaire des peuples, des initiatives inspirantes existent d'ores et déjà !

A travers les “Nouvelles des utopies en résistance”, la Fondation Danielle Mitterrand propose de mettre en lumière la diversité et la puissance des alternatives radicales. Pour contribuer à tisser un maillage entre ces utopies “concrètes” et toutes les luttes qui, partout sur la planète, se soulèvent pour qu'adviennent justice sociale, démocratie réelle et soin pour les vivants.

Et ce n’est pas fini...

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J'ai écrit à ma députée

28 Juillet 2024, 13:59pm

Publié par Bernardoc

Bernard P. SARLANDIE

33185 LE HAILLAN


 

Madame la députée Marie RECALDE,

Comme vous le savez, l’appel clair de la CGT à battre l’extrême droite et la campagne que nous avons menée résolument ont joué un rôle important pour votre élection face au RN. Pour autant, l’extrême droite reste très forte.

Pour la faire reculer durablement, il faut que les travailleuses et les travailleurs constatent qu’ils sont entendus et représentés à l’Assemblée nationale. La démocratie ne se limite pas au vote, les travailleuses et les travailleurs doivent pouvoir être informés et associés aux grands choix que vous serez amenée à faire comme députée. Votre présence et votre soutien lors des luttes de notre département, pour la défense de l’emploi ou des services publics notamment, sera très importante. La participation inédite lors des élections démontre de fortes attentes, notamment en matière sociale. Parmi celles-ci, l’abrogation de la réforme des retraites, l’augmentation des salaires et des pensions, l’investissement dans nos services publics, la loi pour le droit de mourir dans la dignité et la défense de notre industrie, toujours plus fragilisée par la finance.

Au-delà, nous pensons que le parlement gagnerait à porter des textes de loi avec des mesures fortes et concrètes pour éradiquer les morts et les accidents du travail, pour défendre et transformer notre industrie, lutter contre les violences sexistes et sexuelles et pour garantir les libertés, en commençant par les libertés syndicales, considérablement fragilisées ces dernières années.

Nous espérons être entendus.

Avec mes salutations laïques et républicaines,


 

B. Sarlandie

Fonctionnaire retraité

Et ce n'est pas fini...

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ICAN

27 Juillet 2024, 11:09am

Publié par Bernardoc

 

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Une belle soirée estivale.

26 Juillet 2024, 09:21am

Publié par Bernardoc

Mercredi soir, au camping, il n’y avait pas grand monde sur la place centrale. De retour à la maison pour quelques jours, hier soir nous sommes allés à un « jeudi festif » de Mérignac. La place de l’église était noire de monde, des stands l’encadraient où l’on pouvait acheter différentes sortes de nourritures ou de boissons, sans compter les petits stands artisanaux de créations artistiques.

Je ne voyais aucun élu ou camarades mérignacais, mais c’est Marie-Ange, avec qui je formais un binôme pour les élections départementales en 2015 qui nous a repérés. Nous avons discuté un moment puis une jeune femme s’approche de moi pour me demander si je n’avais pas été le Principal de Langevin ; elle en avait gardé d’excellents souvenirs et m’a dit que je n’avais pas changé. J’étais content, mais je lui ai fait remarquer que j’avais quand même vingt ans de plus !

Puis une autre amie avec qui nous avions des souvenirs communs haillano-burkinabe vint nous inviter à partager la table qu’elle occupait avec d’autres amis à elle, dont une ancienne de Langevin, mais qui était partie avant mon arrivée. Encore un moment d’échanges fort enrichissant.

Et c’est à ce moment-là que nous remarquons une voisine de notre rue, très impliquée aussi dans le mouvement associatif haillanais.

L’animation était le fait d’abord d’un orchestre, puis d’un groupe de danseuses sur un autre podium. Je dois dire que nous n’en avons guère profité, les discussions entre amis étant beaucoup plus intéressantes dans cette ambiance joyeuse et conviviale.

Ah oui, au fait, nous nous sommes régalés des plats du traiteur marocain, et au moment où nous avons fait notre choix, il était l’un des rares où il n’y avait pas la queue, ce qui n’a pas duré.

Et ce n’est pas fini...

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La saignée de l’inspection du travail s’accélère

22 Juillet 2024, 17:48pm

Publié par Bernardoc

In Mediapart du 18 juillet 2024

Le ministère du travail est un bon élève. Quand le ministre de l’économie, Bruno Le Maire, affirme qu’il faut encore couper dans les dépenses publiques, en faisant des économies de 10 milliards « exclusivement sur le budget de l’État », le ministère de Catherine Vautrin s’exécute. Depuis plusieurs semaines, à Marseille, à Aix-en-Provence ou en région parisienne, les syndicats déplorent une accélération dans les réductions d’effectifs et d’unités de contrôle locaux réduits à peau de chagrin. 

La politique du gouvernement actuel a beau avoir été largement remise en cause lors des dernières élections législatives, la machine à broyer continue d’opérer sans dévier. « Les gels et blocages en termes d’effectifs, c’est au moins jusqu’à fin 2024. C’est révoltant du point de vue démocratique qu’une politique battue dans les urnes continue d’être appliquée comme si de rien n’était. »assure Simon Picou, membre du bureau national de la CGT-TEFP. 

Alors, jeudi 11 juillet, plusieurs dizaines d’agents franciliens ont décidé de se rendre dans les bureaux du ministère du travail pour réclamer le maintien des postes. Ils ont été reçus par les ressources humaines dans la « salle du dialogue social » Un comble pour celles et ceux qui, depuis des mois, souhaitent être reçus par la ministre ou son cabinet, en vain. En effet, Catherine Vautrin est l’une des rares ministres du travail récentes à n’avoir jamais reçu les organisations syndicales de son propre ministère.

Un nouveau rassemblement d'agents mobilisés devait se tenir devant ministère jeudi 18 juillet, mais il a été interdit par la préfecture de police. Elles et ils se rendront donc devant le secrétariat général des ministères sociaux, et demanderont à être reçus... sans grand espoir. 

Si la communication entre la ministre et ses agents semble rompue, la mobilisation n’est pas sans effet : la direction francilienne du ministère a assuré aux personnes mobilisées que six de leurs collègues contractuels seraient finalement reconduits pour au moins un an. On est bien loin du compte, puisque rien qu’en région Île-de-France, les syndicats estiment que près de cinquante postes sont en danger. 

Dans leur communication commune, la CGT, FO et Sud insistent sur l’état d’urgence dans lequel se trouve l’inspection du travail : « Il s’agit d’un véritable plan social, qui porte sur des missions essentielles pour la réception du public, le renseignement des salarié·es en droit du travail, l’insertion des travailleurs les plus éloignés de l’emploi, la cohésion sociale, ou encore la gestion de projets dans le cadre du Fonds social européen. » 

Si les syndicats notent une accélération récente, la saignée à l’inspection du travail est une affaire ancienne. Entre 2015 et 2021, le ministère du travail a perdu 16 % de ses effectifs selon le rapport de la Cour des comptes rendu public en février 2024.

Ce sont les effectifs de l’inspection du travail qui ont le plus subi ces coupes budgétaires, avec 589 agents en moins de 2015 à 2021, soit une baisse d’effectifs de 19 %. Et c’est compter sans les nombreux postes laissés vacants. Rien qu’à l’inspection du travail, 18 % des postes n’étaient pas occupés en 2022, soit 3 % de plus qu’en 2017. 

Désormais, on compte – sur le papier – un poste d’inspecteur du travail pour 10 500 salariés alors que l’Organisation internationale du travail estime qu’il faut au minimum un inspecteur pour 10 000 salariés dans un pays industrialisé. Si l’on s’intéresse aux effectifs réels et que l’on prend en compte les postes laissés vacants, il y a en réalité un inspecteur pour 13 200 salariés selon les calculs de la CGT. 

Ces chiffres, les syndicalistes les connaissent par cœur et peuvent mettre des noms et des visages sur tous ces contrats non renouvelés et départs à la retraite non remplacés.

Pour Mornia Labssi, inspectrice du travail syndiquée à la CGT, ces coupes successives ne sont pas anodines et viennent servir un projet politique, celui des patrons : « D’abord, notre outil de travail, le Code du travail, ne cesse d’être abîmé. Dans la même temporalité, on réduit les agents censés faire appliquer ce droit du travail. Cela correspond clairement aux revendications du Medef pour laisser toujours plus les mains libres aux patrons, des revendications honorées par le ministère. Ce sont des choix politiques. » 

Et les conséquences sur le terrain sont déjà bien palpables. « Les directions annoncent aux collègues contractuels que, finalement, leurs contrats ne seront pas renouvelés, parfois à peine quinze jours avant la fin du contrat, explique Simon Picou. Il y a aussi des recrutements qui sont annulés à la dernière minute. C’est brutal. » 

« On est tellement en sous-effectif qu’on ne gère plus que les urgences comme les demandes de rupture de contrat de travail de salariés protégés et les accidents du travail très graves, raconte Mornia Labssi. Tout le reste, ça passe à la trappe. » 

Si les agents du ministère du travail s’époumonent depuis des années à ce sujet, toutes et tous ont désormais à cœur de donner des visages à ce service public qui s’étiole. 

Simon Picou raconte aussi la situation du service de « renseignement en droit du travail » en Seine-Saint-Denis : « Une collègue part à la retraite, elle ne sera pas remplacée. Le service va réduire ses plages d’accueil du public. » 

Toujours en Seine-Saint-Denis, une embauche d’assistante à l’inspection du travail est bloquée depuis plusieurs semaines. Un autre agent, dans un service d’insertion par l’activité économique, devait être prolongé mais a finalement été remercié il y a peu.

Et la situation du département est loin d’être isolée. Mornia Labssi raconte les mêmes coupes budgétaires depuis une unité de contrôle située au cœur de la capitale : « Dans mon unité parisienne, une agente de contrôle part à la retraite dans deux mois et, pour l’instant, pas de remplacement. Une autre a muté et elle n’est pas remplacée non plus. Très concrètement, ceux qui sont restés se partagent, tour à tour, ses anciennes tâches en plus de leur boulot. »

Les enquêtes pour harcèlement au travail, les demandes administratives ou de régularisation ne sont plus traitées, par manque d’effectif. Et à l’autre bout du téléphone, des travailleurs et travailleuses en souffrance attendent indéfiniment. 

Et ce n’est pas fini...


 

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Urgence.

19 Juillet 2024, 11:23am

Publié par Bernardoc

Avant-hier j’ai visité les urgences privées du Haillan. Effectivement, on est accueilli sans rendez-vous et la consultation est rapide. Nous avions quitté le camping un jour plutôt que prévu car j’avais des quintes de toux qui se terminaient par un étouffement (et 20 ou 30 secondes c’est une éternité!). Apparemment le covid ne fait plus partie des maladies envisagées.

Donc diagnostic à destination du médecin traitant, prescription d’antibiotiques et d’une radio pulmonaire à faire de préférence dans une clinique privée, offre que je décline car la dernière fois que j’avais dû aller à cet endroit le ticket d’entrée était de 40 € (que ma mutuelle ne m’a jamais remboursés). Je choisis donc un cabinet de radiologie plus proche et où seul le morceau de plastique vert (la carte vitale) m’a été demandé.

En quittant le cabinet d’urgences, on me demande de payer 17,95 €, sans justificatif autre que le ticket de carte bancaire ; je suppose que c’était ma contribution pour le loyer du local.

Donc, contrairement à certains, je n’irai pas tresser des lauriers à cette officine privée.

Vive Ambroise CROIZAT ! Et je ne pense pas qu’avec le gouvernement de droite et de droite extrême (je n’ai pas dit extrême droite, pas encore) qui s’annonce, nous avancions vers la sécurité sociale intégrale.

Et ce n’est pas fini...

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En été, le retour des mounaques

18 Juillet 2024, 10:07am

Publié par Bernardoc

 

En cette année olympique, ils s'en sont donné à coeur-joie pour célébrer cet évènement, toujours avec humour et dérision. Bravo aux créateurs, et surtout, si vous êtes dans le Médoc, faites un petit tour par Vensac !

Et ce n'est pas fini...

En été, le retour des mounaquesEn été, le retour des mounaques
En été, le retour des mounaquesEn été, le retour des mounaques
En été, le retour des mounaquesEn été, le retour des mounaques
En été, le retour des mounaquesEn été, le retour des mounaques

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1935-1953, quand la CGT manifestait le 14 juillet

12 Juillet 2024, 10:48am

Publié par Bernardoc

On le sait peu mais, entre 1935 et 1953 – avec une interruption pendant la période vichyste – le 14 juillet fut aussi l’occasion d’un défilé syndical, associatif et politique.

14 juillet 1935

Cette pratique débute le 14 juillet 1935, plus d’un an après les émeutes du 6 février et les manifestations antifascistes des 9 et 12 février 1934. La crise économique et sociale persistante sur fond d’aggravation des tensions internationales pèse sur la scène politique française et accroît l’instabilité gouvernementale. Le 7 juin 1935, Pierre Laval accède à la présidence du Conseil. Les ligues d’extrême-droite intensifient leurs actions et s’apprêtent à une démonstration de force sur les Champs-Elysées pour la fête nationale.

La riposte antifasciste s’organise. Des « assises de la paix et de la liberté » sont programmées le 14 juillet au stade de Buffalo de Montrouge. L’initiative est conçue en lointain écho à la Fête de la Fédération (1790) de la Révolution française, moment fondateur de l’unité nationale. Il s’agit de rappeler le rôle historique du peuple dans la fondation de la République. Avec solennité, les mouvements organisateurs, parmi lesquelles les partis socialiste, communiste et radical, ainsi que la CGT et CGTU, prêtent le serment, ce matin-là, « de rester unis pour désarmer et dissoudre les ligues factieuses pour défendre et développer les libertés démocratiques et pour assurer la paix humaine." Le texte de ce serment, inscrit sur une immense banderole, est placé en tête de la manifestation qui a lieu, l’après-midi, entre la Bastille et la Porte de Vincennes.

« J’ai beau, vieux militant, fouiller dans ma mémoire ; je n’ai encore jamais vu un tel déferlement d’humanité. […] On s'engage dans le « vieux faubourg jacobin » […]. À toutes les fenêtres, des grappes humaines et des étoffes rouges qu'on agite et des poings qui se tendent comme pour un serment. Combien de ces maisons étroites et lézardées étaient déjà là quand fut prise la Bastille ? Combien de ces pauvres façades ont été en 1830, en 1848, en 1871, aux jours d'émeute et de colère, déchirées par les balles, trouées par les boulets ? […] Toutes les révolutions ont commencé ainsi ».
Près d’un demi-million de personnes défilent dans les rues de Paris et envoient un message fort : le 14 juillet, le drapeau tricolore, la Marseillaise et la rue n’appartiennent pas à l’extrême droite. Un désir profond d’unité s’exprime. Historique, la manifestation scelle la réconciliation de la classe ouvrière avec la République. Sur la lancée, son large comité unitaire d’organisation se transforme en comité national pour le Rassemblement populaire.


14 juillet 1936

Un an plus tard, après le succès électoral du Front populaire et les immenses grèves victorieuses du printemps, un double défilé est organisé. Le matin, comme à l’habitude, les militaires marchent sur les Champs-Elysées. L’après-midi, ce sont près d’un million de personnes qui défilent à Paris, entre Bastille et Nation, à l’appel des organisations constitutives du rassemblement populaire. Après le 14 juillet défensif de 1935, celui de 1936 est festif et conquérant.

Pendant la guerre Il n’est pas question pour le gouvernement de Vichy de célébrer les idéaux de la Révolution française. Celui-ci transforme donc le 14 juillet en une journée lugubre, de deuil de la patrie, pour partie occupée ou amputée, et de recueillement, en hommage aux morts de la guerre. Dès
1942, à l’appel de la Résistance, des rassemblements célébrant la République ont lieu dans un grand nombre de villes, notamment en zone non-occupée (Marseille, Lyon, Toulouse…). Les initiatives se tiennent le plus souvent autour de lieux symboliques. Ce sera également le cas en 1943 et 1944, mais avec une moindre intensité, la situation étant devenue plus périlleuse depuis l’occupation de la zone sud.

14 juillet 1945

En 1945, les Français célèbrent la liberté retrouvée après les quatre années d’Occupation. Le 14 juillet est d’une intensité particulière. Le défilé militaire du matin, entre Nation et Bastille, dominé par la présence du général de Gaulle, est suivi, l’après-midi, d’un immense cortège populaire, entre Concorde et Bastille. Le Conseil national de la Résistance au complet, présidé par Louis Saillant, qui y siège pour la CGT, marche en tête, précédant les membres des États généraux de la Renaissance française réunis du 10 au 13 juillet.

14 juillet 1947

Après l’éviction des ministres communistes, le défilé parisien du 14 juillet (Bastille- République), placé sous l’égide du CNR, réunit encore, outre la CGT, encore unifiée, les fédérations parisiennes du PCF, de la SFIO, du parti radical, mais aussi du MRP, se ressent des tensions entre alliés en voie de séparation. Cégétistes et communistes, les plus actifs dans la préparation de la journée, fournissent les plus gros bataillons de manifestants. Face à l’inquiétante contestation du régime par le nouveau RPF gaulliste, les slogans insistent sur « la défense de la République » et s’efforcent de réactiver les sentiments antifascistes.

14 juillet 1953

Le défilé à dominante syndicale du 14 juillet est marqué d’une pierre noire. Alors que, en fin de cortège, les rangs serrés des nationalistes algériens du Mouvement pour le triomphe des libertés démocratiques, dont la plupart appartiennent aussi à la CGT, lancent des slogans en faveur de l’indépendance de l’Algérie, la police charge, arme au poing et tire à vue, place de la Nation. On compte une cinquantaine de blessés par balles, mais sept hommes sont mortellement touchés. Six sont Algériens : Abdallah Bacha, Larbi Daoui, Abdelkader Dranis, Mohammed Isidore Illoul, Medjen Tahar, Amar Tabjadi. La septième victime est Maurice Lurot, métallo et trésorier de l’UL du 18e arrondissement. À la suite de ce massacre d’État,
jamais reconnu, le gouvernement français interdira toute manifestation à Paris, le 14 juillet et le 1er mai. Il faut attendre 1968, pour que l’interdiction soit levée. Cette année-là, le succès du 1er mai annonce le puissant mouvement social des prochaines semaines. En revanche, la page
des défilés syndicalo-politiques et antifascistes du 14 juillet semble tournée. Une tradition s’éclipse pour plusieurs décennies…

Et ce n’est pas fini...

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Les réussites macronistes

11 Juillet 2024, 22:57pm

Publié par Bernardoc

26 ministres mis en examen.

Fin de l'ISF : - 6,3 milliards.

Commerce extérieur : 60 milliards de déficit.

330 000 SDF.

2 milliards pour McKinsey.

23 gilets jaunes éborgnés.

Borne : 23 49.3.

26 000 lits d'hôptal fermés.

900 milliards de dette.

Quand on pense que certains osent traiter le programme du NFP d'irréaliste...

Et ce n'est pas fini...

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