Bordeaux chansons.
C’est l’association qui proposait hier soir le mercredi du Haillan. Il s’agissait d’un récital intimiste de Frédéric BOBIN, un chanteur qui avait déjà participé au festival Le Haillan chanté. Excellent guitariste, il était accompagné pour ce spectacle par Jonathan MATHIS, talentueux bassiste qui nous offrit également un accompagnement à l’harmonica ou au ukulélé, sans oublier la voix ou les percussions.
Frédéric nous fit applaudir son frère Philippe avec qui il écrit ses chansons, véritables chroniques du XXI° siècle, mais dont la musique, contrairement à celle de certains autres chanteurs, est très variée, passant d’accents bluesy à des rythmes de country au milieu desquels se glissent des chansons douces qu’il nous invite à reprendre en chœur. Il a d’ailleurs dit que nous chantions très bien !
Ce concert s’ouvre sur un titre, hommage à sa ville natale, le Creusot, intitulé La vieille ouvrière, dans lequel il dépeint la désindustrialisation de ce vieux bastion ouvrier. Une autre chanson traitant du même thème est Singapour , avec un refrain qui dit : « Y’a mon usine qu’a foutu l’camp à Singapour ». Dommage qu’il n’ait pas été présent plutôt sur Bordeaux, car je l’aurais bien vu illustrer une soirée lors de l’exposition qui vient de se terminer à la Bourse du travail, avec pour thème : Raconte-moi ma France, de la révolution industrielle à la désindustrialisation.
D’autres chansons sont moins autobiographiques, mais tout aussi en phase avec notre environnement. Je pense en particulier à Tatiana sur le périph’ qui décrit la vie d’une Ukrainienne qui n’a pas vraiment choisi de faire ce travail, mais qui n’en laisse rien paraître lorsqu’elle écrit à sa famille restée au pays.
Un autre titre, en plein dans la nostalgie familiale, L’autoradio de mon grand-père montrait une autre facette du talent de cet artiste.
Et tout cela, nous ne le répéterons jamais assez, pour la modique somme de 5 € ! Y a quelqu’un qui dit mieux ?
Des photos des artistes sous le lien :
Et ce n’est pas fini…