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Le blog de Bernard SARLANDIE

La santé : un droit pour tous ?

26 Septembre 2013, 14:22pm

Publié par Bernardoc

Mon ami Bernard me pardonnera d’utiliser en titre le nom de l’association qu’il préside et dont je fais partie, mais les chiffres sont effrayants. Alors que le gouvernement s’apprête à faire cracher au bassinet l’ensemble des ménages, et notamment les plus modestes pour alimenter les cadeaux aux entreprises, on constate qu’il ne fait aucun geste pour supprimer le fameux secteur 2 mis en place sous Giscard. Sans doute pense-t-il que les médecins (contrairement aux fonctionnaires - 2ème degré !) ne sont pas des nantis. Et voici ci-dessous ce que révèle une enquête de l’UFC.

En un an il y a eu une hausse moyenne de 1,7% des honoraires des médecins, quasiment le double de celle de l'inflation (+0,9%).

Les deux tiers des spécialistes ont modifié leurs tarifs en un an : 45% les ont augmentés de 2,6 euros en moyenne, 36% les ont maintenus et 19% les ont baissés (-3,9 euros). Les hausses sont surtout intervenues dans les villes moyennes de 10.000 à 50.000 habitants (+1,8%) et chez les pédiatres (+7%).

Ce sont les gynécologues qui pratiquent les dépassements les plus élevés. Alors que le tarif remboursé par la Sécu est pour eux de 28 euros, leur dépassement moyen est de 27,7 euros, soit un total moyen de 55,7 euros acquittés par les patientes.

En novembre dernier, après de longues séances de négociations, un accord était intervenu entre les syndicats de médecins libéraux les plus représentatifs, l'assurance maladie et les complémentaires santé sur la limitation des dépassements. Ce qui n’empêche pas la MGEN de se demander si « L’égalité en santé est-elle possible ? »

Les dépassements d'honoraires représentent 2,5 milliards d'euros par an. Quand on sait que le « déficit » provoqué de la sécurité sociale est de 13 milliards par an, n’y a-t-il pas là un moyen de faire faire des économies à notre sécu en établissant un tarif opposable, y compris dans les hôpitaux publics où certains pontes pratiquent des consultations privées en utilisant les locaux et le matériel payés par nos impôts à un tarif qui n’a rien à voir avec le tarif sécu.

Il est temps que ce scandale cesse.

Et ce n’est pas fini…

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