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Le blog de Bernard SARLANDIE

La vie au Ghana

5 Février 2010, 07:43am

Publié par Bernardoc

         Dès le départ, ce qui nous a surpris, c’était la fatigue et la difficulté de rester éveillés au-delà de 21 heures : il fallait je suppose que nos corps s’acclimatent à la vie sous les tropiques. Mais il faut dire également que les cours commençaient très tôt, à 6h40 et nous avions deux périodes de quarante minutes avec la pause petit-déjeuner d’une demi-heure, à laquelle succédaient trois périodes avant la récréation (vingt minutes) et nous terminions par deux périodes avant le repas de midi qui précédait la sieste obligatoire pour les élèves. C’est à la fin de la sieste que certaines élèves prenaient un malin plaisir à s’exhiber aux fenêtres sous prétexte de revêtir leurs habits de sport ou de jardinage, car bien sûr, l’uniforme était obligatoire.

         Ghanamarket3Les deux couples mixtes qui nous entouraient nous facilitaient les contacts avec la population et les institutions locales, et les jours de marché, quand nous eûmes récupéré notre 4L, Rose accompagnait notre voisine ghanéenne, et de manière surprenante, elle avait mission de marchander car la « bruni » (européenne) obtenait de meilleurs prix que l’autochtone, voire elle arrivait à faire sortir des marchandises de sous le manteau, comme par exemple des boîtes de lait concentré.

         Il m’arrivait parfois d’y aller faire un saut et c’est lors d’une de ces visites que le cordonnier me proposa deux vaches en échange de Rose ! Il y avait aussi quelque chose de tout à fait hilarant autour des étals de bouchers où le prix de la viande variait en fonction de…la balance utilisée ! La viande pouvait être bonne, mais il fallait faire abstraction des mouches qui venaient se régaler du sang qui perlait des morceaux et que seul un mouvement occasionnel du bras des bouchers chassait.

         Malgré tout, nous n’avons jamais été malades à cause de la nourriture, et si j’ai attrapé le paludisme, malgré le traitement préventif à la nivaquine, c’était la faute à l’anophèle femelle qui était venue se servir sur mes bras.

         Il était fréquent de se visiter ou d’héberger les collègues de passage, car nous nous situions sur la grande route du nord. Et nous demandions à Maxwell de leur préparer le plat traditionnel ghanéen : le fufu, que l’on mangeait bien sûr avec les doigts, ce qui a déstabilisé certains de nos visiteurs qui n’envisageaient pas de manger sans couverts.

Et ce n’est pas fini…

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