Le changement, c'est pour quand ?
Il y a un an, nos camarades de la CGT – PSA – Aulnay révélaient que PSA avait l’intention de fermer cette usine. Encouragée par le gouvernement de l’époque, la direction démentait, se disant quasiment outragée que de tels propos aient pu lui être attribués, et affirmant « les yeux dans les yeux » que rien de ce type ne se tramait.
Des rumeurs avaient couru à nouveau au cours de la campagne électorale, plus mollement démenties : de toute façon, rien ne se passerait avant les élections.
Eh bien, ça y est : moins d’un mois après les résultats du deuxième tour des législatives, PSA confirme ce qu’elle s’était évertuée à taire depuis un an. Il y aura bien 8 000 licenciements, sans compter la perte des emplois induits, industriels ou de services. Pressé de réagir en direct à cette annonce, Bernard THIBAULT s’est refusé à envoyer un ordre du sommet, affirmant avec justesse que les camarades de PSA – Aulnay étaient plus à même de proposer des solutions, qui ne pourront venir qu’après des luttes, à moins que le ministère du « redressement productif » nous prépare quelque chose de social(iste).
A propos, savez-vous ce qui s’était passé pour les usines Renault après la guerre ? Elles avaient été nationalisées et étaient devenues la RNUR (Régie Nationale des Usines Renault). Si PSA, pour ne pas décevoir ses actionnaires et continuer à verser un salaire confortable à ses dirigeants, entend jeter à la rue des ouvrier(e)s qui ont tout donné à l’entreprise, pourquoi ne pas appliquer ce qui a marché au siècle dernier : nationalisation sans indemnité ni rachat !
Et ce n’est pas fini…