Le MEDEF ravi.
Je sens que je vais encore alimenter les commentaires de mon lecteur-contempteur invétéré du Front de Gauche, et de ses quatre millions d’électeurs qui ont contribué au départ de ce président incompris que fut Nicolas SARKOZY. Et pourtant…
Ce soir, je regardais le journal de France 2, et la personne importante à inviter ce soir, après l’annonce des mesures gouvernementales, n’était pas un syndicaliste ni un militant politique partisan, non, mais la présidente du Medef Laurence PARISOT. Et pensez-vous qu’elle allait tomber à bras raccourcis sur ce gouvernement de gauche, donc extrémiste à ses yeux ? Que nenni ! Au contraire, elle rayonnait en disant que le gouvernement les avait entendus et que les mesures annoncées répondaient à leurs attentes. Après les onze ministres qui s’étaient pressés à l’université des patrons, c’était un juste retour d’ascenseur. Et voilà le Medef en train de virer socialiste. De quoi largement compenser, n’en doutons pas, les quatre millions cités plus haut lors des prochaines échéances électorales.
Jusque-là, je n’avais trouvé qu’un seul socialiste, professeur d’économie à la fac de Bordeaux, pour déclarer, à une assemblée de retraités, que la TVA était l’impôt le plus juste.
Mais avant de rédiger cette chronique, je suis allé faire un tour sur Facebook, et je me suis rendu compte que je n’étais pas le seul à apprécier de façon pour le moins réticente les annonces faites aujourd’hui par le gouvernement. Deux camarades, élues du parti socialiste et responsables, n’ont pas montré un délirant et aveugle enthousiasme de godillot pour approuver à grands cris ces mesures. « Même mes élèves de STG savent que la TVA est l'impôt le plus injuste... » déclare une collègue prof d’éco-gestion. « J'ai voté ps ... Et ce soir je suis "ravie " de voir que Mme Parisot est contente des mesures du gouvernement ... On a belle allure :-( », commente une autre.
Ouh la la ! On entend les pieds qui traînent. J’espère qu’ils traîneront aussi le 14 dans la rue.
Et ce n’est pas fini…