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Le blog de Bernard SARLANDIE

Liberté, liberté chérie...

27 Janvier 2012, 07:40am

Publié par Bernardoc

    En tant que ligueur, il me paraît important de diffuser cette réaction de mes camarades toulonnais.


Communiqué de la section de Toulon de la LDH
Toulon, le 25 janvier 2012


  Les partis politiques ont-ils le droit de s’exprimer ?
  Samedi 21 janvier, des militants politiques républicains ont été verbalisés pour vente de matériel politique sur le marché du Pont-du-Las, à Toulon. Il n’est pas admissible que les différentes contributions au débat politique soient ainsi restreintes par la police municipale, surtout dans ce contexte de proches échéances électorales.
  Rien ne pouvait justifier la verbalisation de ces militants : ni un quelconque trouble à l’ordre public, ni vente à la sauvette, ni conflit avec les autres stands politiques présents (dont le FN) qui n’ont d’ailleurs pas été inquiétés par les services de police.
  Dans un souci de non-renoncement aux libertés démocratiques, les militants en question ont décidé de réitérer leur démarche dans le même lieu et à la même heure, le mercredi 25 janvier. La LDH de Toulon qui a soutenu cette action était présente.
  Vers 9h45 la police municipale est intervenue en nous sommant de quitter les lieux pour cause de « non respect du cadre légal » sans autre justification. Comme nous refusions de quitter les lieux, les policiers nous ont alors demandé de justifier de notre identité ; ce que nous avons également refusé de faire en précisant qu’ils pouvaient prévenir la police nationale s’ils le souhaitaient. Mais, après nous avoir menacé d’aller « jusqu’au bout », ils n’en firent rien. Et pour cause, un élu présent parmi les militants est allé chercher directement l’information à la source du premier magistrat de la ville : la réponse était claire, nous n’étions pas dans l’illégalité ! Au bout d’environ une demi-heure, les policiers ont finalement décidé de laisser les militants distribuer leurs tracts…
  Le président de la section toulonnaise de la LDH qui était présent sur les lieux est allé demander poliment à un policier s’il n’avait pas la possibilité de vérifier auprès des autorités de la ville la pertinence de telles interpellations avant de les commettre. Le policier répondant : « Vous savez, on a reçu un appel d’un citoyen, on a fait notre boulot. Après, les ordres et les contres ordres, on a l’habitude … ».
  Parce que la police républicaine ne peut et ne doit en aucun cas devenir l’instrument d’intimidation de quelques-uns, la section de la Ligue des droits de l’Homme de Toulon s’indigne fortement de cette atteinte à la liberté d’expression et au processus habituel de communication des partis politiques en campagne.
  Nous demandons au maire de Toulon, Monsieur Hubert Falco, de donner les instructions légitimes qui s’imposent afin que ne se renouvellent plus ces pratiques, et que les différentes forces politiques républicaines puissent s’exprimer librement auprès de tous ses administrés


Décidément, ils se sont donné le mot. Il y a quinze jours c’était les vendeurs de l’Huma-Dimanche qui étaient importunés à Paris. La liberté, comme la laïcité, ne se décline pas. Restons vigilants.


Et ce n’est pas fini…

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