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Le blog de Bernard SARLANDIE

Ma maîtrise

30 Janvier 2010, 00:01am

Publié par Bernardoc

         Malgré la distance avec le Pays de Galles, j’y allais pratiquement tous les quinze jours en stop, via la M6. Il y avait moins de discipline que deux ans plus tôt, mais d’après un vieil ami gallois, retraité des chemins de fer britanniques, je ne mettais pas plus de temps pour descendre, car mon point d’attache était le sud du Pays de Galles, à LLantrisant, « the hole with a mint » (blague peut-être comprise par ceux qui connaissent un peu géographie et confiserie). Et Geraint se mettait en quatre pour me faire rencontrer les personnes qui pouvaient m’aider pour mon mémoire.

         C’est ainsi qu’il s’est débrouillé pour me faire rencontrer le premier député nationaliste gallois, Gwynfor EVANS, que j’ai interrogé pendant deux bonnes heures. Il en fut de même pour Caerwyn JAMES, l’entraîneur des British Lions (l’équipe de rugby composée des joueurs des quatre nations britanniques), militant nationaliste lui aussi.

         Je tentais d’apprendre le gallois, langue très difficile, et j’arrivais parfois à comprendre le sens d’une conversation simple lorsque j’étais plongé dans ce milieu gallophone.

         Comme deux ans auparavant j’étais allé en Ecosse à Pâques, cette année-là je décidais de faire un tour de Galles pour rencontrer des gens et m’imprégner du pays. Plusieurs anecdotes marqueront ce périple. Une arrivée à pied dans une auberge de jeunesse au bout du monde, ou plutôt au milieu de nulle part, pouvant accepter sept voyageurs et il y en avait déjà huit, mais pas de problème on s’est serrés. Chose surprenante, dans cette région complètement gallophone, le père-aub’ était un Anglais. Autre chose hilarante : à côté de l’auberge coulait un ruisseau et nous devions prendre l’eau pour boire sur la rive côté auberge, car sur l’autre rive elle était polluée !...

         J’ai vite traversé Caernarfon, car j’y avais séjourné deux ans plus tôt à l’invitation d’un père d’élève, qui se trouvait être le responsable de la police chargé de la sécurité lors du couronnement du Prince de Galles. Mais je me suis attardé dans la vallée de Merthyr Tydfill où se déroulait une élection législative partielle. Les mines de charbon étaient encore exploitées et, ceci explique sans doute cela, j’ai pu rencontrer un candidat communiste, ce qui était plutôt rare, mais je crois que la commune a eu un maire communiste quelques années plus tard.

         Je continuais donc à amasser des matériaux pour mon mémoire en attendant la réponse de mon directeur…qui n’est jamais arrivée malgré trois relances.

         Lorsque je revins en France, je lui demandai s’il avait reçu mon plan et ce qu’il en pensait. C’est très bien me dit-il ; où en êtes vous maintenant ? Nulle part ; j’attendais une réponse de votre part, surtout que j’avais joint des coupons-réponses internationaux.  Et c’est ainsi que, malgré les kilos de matériel amassés mon mémoire n’a jamais dépassé le stade du plan.

Et ce n’est pas fini… 

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