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Le blog de Bernard SARLANDIE

Ma vie en Angleterre, 1er épisode

16 Janvier 2010, 09:03am

Publié par Bernardoc

         Frais émoulu de mai 68, mon DUEL (Diplôme Universitaire d’Etudes Littéraires) en poche, je débarque à Newport, Shropshire (ou Salop) début septembre pour une année d’assistanat. En effet, à cette époque, les assistants venaient pour l’ensemble de l’année scolaire et non pas pour six mois comme c’est le cas actuellement.

         titlePhoto 01Ce gros bourg d’un comté rural des Midlands comportait deux écoles secondaires, une de garçons et une de filles. Bien entendu j’étais affecté sur l’écoles des garçons : Adams’ Grammar School. Il s’agissait d’une école semi-privée, en anglais : « volontary aided » qui, comme une demi-douzaine d’autres, appartenait à la guilde des merciers (haberdashers). L’enseignement y était gratuit, mais les parents, par exemple, avaient payé la piscine et le bloc scientifique. La majorité des élèves étaient internes et certains ne rentraient chez eux qu’aux petites vacances. Beaucoup d’enseignants venaient d’Oxbridge, c'est-à-dire les deux grandes universités anglaises.

         Moi qui débarquait avec mes idées révolutionnaires, je fus remarquablement bien accueilli par des collègues qui faisaient montre d’une ouverture d’esprit tout à fait inconnue dans la France de Marcellin (le ministre de l’intérieur). A leur tête, un pasteur anglican, le Reverend J.D. ROBERTS, qui, comme c’est le cas un peu partout ailleurs qu’en France, continuait d’assurer quelques cours.

         L’école disposant de locaux, j’étais logé, nourri et blanchi contre une fort modique somme. Et le soir je me trouvais à dîner avec cinq autres collègues, dont deux Gallois qui n’avaient pas trop voulu s’éloigner du pays puisque le Shropshire était limitrophe du Pays de Galles. C’est en discutant avec eux, qui étaient au départ ceux dont l’accent me paraissait le plus facile à comprendre, que j’ai pris conscience de mon occitanité.

         Mais souvent, au début, le soir je me retrouvais tout seul à la salle à manger et les collègues arrivaient tous ensemble au bout d’un moment. J’ai fini par leur demander ce qu’ils faisaient ; et bien, ils prenaient l’apéro « en face » dans un des pubs de l’hôtel Victoria…et ils s’étonnaient de ne pas m’y retrouver. Bien que n’appréciant pas vraiment la bière à l’époque, je m’y rendis « pour voir ». Où n’avais-je pas mis le doigt ?

Et ce n’est pas fini…

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