Mes découvertes
Bien entendu, les élèves portaient des uniformes et les enseignants quelquefois la toge. J’avais acheté en souvenirs les trois cravates et les deux écharpes de l’école, puisque l’uniforme variait en fonction de la classe. En hiver je mis un jour une des écharpes, ce qui provoqua une remarque, mais pas une remontrance, du chef d’établissement, qui me dit qu’en tant que membre du personnel je ne devais pas utiliser une partie de l’uniforme des élèves. Je ne m’en servis donc qu’en dehors de l’école…jusqu’à ce que je la perde sur une route du Var une dizaine d’années plus tard.
Par respect pour les élèves, je mettais une cravate pour les douze heures hebdomadaires que je passais au boulot, et j’étais à la fois surpris et fier de voir que le magasin de mode de la ville reproduisait en vitrine ma façon de m’habiller : j’étais quasi un inspirateur de mode !
Mais les anglais m’ont fait découvrir bien d’autres choses : le hockey sur gazon, que j’ai pratiqué régulièrement avec l’équipe « B » de l’école (sauf pour les compétitions officielles ; j’ai dû faire un ou deux essais au tennis mais sans beaucoup de réussite et je ne me suis essayé au squash qu’une seule fois : la balle était bien trop rapide, le tamis de la raquette bien trop petit au bout d’un manche bien trop long !
Un de mes regrets fut d’avoir décliné l’invitation de Sam BAKER, le professeur de musique, qui souhaitait que je participe à la chorale. Je lui dis que je chantais faux, ce qu’il n’a pas cru. Et lorsque j’ai assisté au concert (il s’agissait du Messie de Haendel) dans l’église du village j’ai été transporté, ce qui m’a conduit après à participer à plusieurs chorales, mais malheureusement pas autant que je le souhaiterais à cause de mes (trop ? ) nombreuses occupations.
En revanche, je fréquentais tous les lundis le folk-club local et là je ne me privais pas de reprendre en chœur les refrains que tout le monde connaissait. J’y avais vu plusieurs fois un bluesman, Rod DAWES, que j’ai aperçu plus tard en Polynésie mais qui a disparu au moment où je venais de faire le rapprochement. Un folk-club, ce n’est pas uniquement des chansons, c’est aussi des tombolas, des pintes de bière et des « fish n’ chips » qui aident à absorber l’alcool. Ah ! ces chips bien grasses emballées dans du papier journal, je ne vous dis que ça !! Quoi HACCP ? C’est quoi ça HACCP ? Rabat-joie, va !
Et ce n’est pas fini…