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Le blog de Bernard SARLANDIE

Newport, suite

17 Janvier 2010, 09:30am

Publié par Bernardoc

         Un jour il faudra que je dresse les portraits des collègues que j’ai rencontrés dans cet établissement. J’y arrivais en même temps qu’un professeur d’anglais, ancien officier de la marine marchande, et qui rentrait d’un stage à Nice où il avait été hébergé à la Lanterne et comme nous étudiants, il avait ses habitudes à « La gaîté niçoise » où il appréciait le rosé. Il m’a plusieurs fois prêté sa voiture sans autre forme de procès, car l’épave que j’avais achetée pour cinquante livres n’avait pas fait plus de quarante kilomètres ; fort heureusement le garage qui me l’avait vendue n’a fait aucune difficulté pour me rembourser. J’ai donc voyagé surtout en auto-stop pendant cette année. Et je me souviens de la courtoisie qui existait entre auto-stoppeurs : il n’y avait jamais plus de deux personnes au même endroit, les autres restaient en retrait : le typique art de la queue britannique que je n’ai pas retrouvé deux ans plus tard.

         Cette année-là, j’ai découvert les auberges de jeunesse, que j’ai abondamment utilisées par la suite. Je comptais visiter l’Ecosse pendant les vacances de Pâques par ce moyen, mais avant je décidais de tester la plus proche à une quarantaine de kilomètres pour voir le fonctionnement. Un élève me prêta un vélo, un collègue un sac à viande et me voilà parti. Comme la plupart des auberges en Grande-Bretagne, celle-ci se trouvait dans un endroit remarquable, dans une belle maison de maître dont la YHA (Youth Hostel Association) avait hérité. Le Shropshire n’est pas un comté particulièrement plat et pour quelqu’un qui n’était pas habitué à pratiquer la bicyclette, c’était un déplacement suffisamment long. Lorsque j’arrivai, je découvris qu’il y avait un groupe de scolaires qui occupait déjà les lieux…qui étaient complets. Lorsque je présentai ma carte flambant neuve au père-aubergiste, il m’annonça qu’il n’y avait plus de place, puis il me demanda quel était mon mode de locomotion ; quand je lui dis : le vélo, il vit que je n’avais pas la possibilité d’aller à la prochaine auberge et lorsque je lui précisai que c’était ma première fois, il m’accepta quand même. Cet accueil amical en AJ, je ne l’ai pas trouvé ailleurs qu’en Grande-Bretagne où c’était une généralité.

         Le collègue qui m’avait parlé des AJ était aussi logé sur place et, bien que prof. d’anglais, il entraînait les équipes de l’école au basket-ball et au badminton. C’est ainsi que je découvris ce dernier sport que je n’avais jamais rencontré en France encore, et que j’ai eu l’occasion de pratiquer en sport-loisir par la suite.

Et ce n’est pas fini…

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