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Le blog de Bernard SARLANDIE

Où va-t-on ?

30 Août 2010, 17:21pm

Publié par Bernardoc

Rentrant des obsèques en voiture, j’entendais hier sur une radio de service public (enfin, ce qu’il en reste) que le ministre de l’Education nationale souhaitait qu’il soit inscrit dans les règlements intérieurs des établissements scolaires que tous les élèves devaient se lever à l’entrée d’un professeur dans la classe. Qu’est-ce que ça veut dire ? Que des enseignants ne le font pas ? Il ne doit pas y en avoir beaucoup, et je ne suis pas sûr que le règlement intérieur change leur attitude.

Comme pour la casquette (un petit casque !), il s’agit d’une règle de savoir-vivre que nous devons construire avec les parents. Lorsque je suis arrivé au bord de la Méditerranée en 5ème, je craignais le soleil et j’ai toujours porté une casquette…dans la cour, car il ne me serait pas venu à l’idée de la garder dans les couloirs. Et lorsque je suis devenu un petit cadre de l’Education nationale, en particulier ces dernières années, j’ai toujours dit aux surveillants de rappeler aux élèves d’ôter leur casquette, ce qui aurait permis d’éviter toute discrimination lorsqu’ils auraient à demander d’ôter un foulard, par exemple : toujours la même règle du « vivre ensemble ».

De même, il me paraissait normal de demander aux élèves en permanence de poser leur sac à dos et d’ôter leur manteau : c’était le premier rituel pour se mettre au travail. Vous imaginez un règlement intérieur avec cette obligation ? Ridicule !

Déjà, dans tous les règlements figure l’interdiction de fumer, souvent accompagnée de la sanction correspondante, qui est tout à fait hors-la-loi ; la seule sanction possible légalement est une amende de 68€, et donc le chef d’établissement serait passible d’une amende double s’il appliquait la sanction interne.

On voit que la plupart des règlements intérieurs ont sacrément besoin d’une bonne réécriture, en commun avec l’ensemble de la communauté éducative, c'est-à-dire sans oublier les élèves, qui seront d’autant plus enclins à se conformer à un règlement, qu’ils auront contribué à sa rédaction et…compris ! Ce qui n’a rien à voir avec un règlement dont les articles seraient dictés d’en haut par des gens (sûrement extrêmement compétents) mais qui ont quitté l’environnement d’un établissement depuis tellement longtemps qu’ils ne réagissent que par ouï-dire ou en se fondant sur leurs souvenirs des années scolaires.

Parfois il est question aussi de répression forte (exclusion définitive), mais il faut bien être conscient des pressions qui sont exercées auprès des chefs d’établissements pour réduire cette sanction au maximum, les solutions devant être trouvées au sein de chaque établissement. C’est pour cela que les équipes « Vie scolaire » se renforcent d’année en année. Comment ça « Non » ? Vous êtes sûrs ?

Et ce n’est pas fini…

 

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L
<br /> Un vieux texte d'un vieux colloque (Toulouse ?) http://education.devenir.free.fr/reglint.htm<br /> avec cette formule "la liberté publique est la règle, la restriction de police l’exception".<br /> <br /> <br />
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